Maison, dite Château Méric

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Jau-Dignac-et-Loirac

Le lieu-dit Méric est indiqué sur la carte de Belleyme, levée en 1763-1764, dans un secteur planté en vigne, au milieu des marais.

Des bâtiments figurent à cet emplacement sur le plan cadastral de 1833. Le domaine appartient au comte Victor Desjardins.

La propriété passe entre les mains du comte de Lussay, comme l’indique l’édition de 1868 de l'ouvrage de Cocks, avec une production de 80 tonneaux. Le Château Méric est alors le premier cru bourgeois de la commune et le reste jusqu’à la première moitié du 20e siècle.

Dans l’édition de Cocks de 1881, c’est Jeanne de Lussay qui gère l’exploitation. En 1893, les frères Hostein produisent 100 tonneaux, puis seul Jules Hostein produit 150 tonneaux en 1898.

La maison a probablement été reconstruite dans la seconde moitié du 19e siècle (l'aile nord en retour est détruite). La partie nord du nouveau bâtiment a sans doute abrité un chai (la porte haute et les baies de décharge sur le pignon sont encore conservées). Quant à la façade principale, elle est très certainement remaniée à la toute fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle par les frères Hostein et embellie par le parement en pierre de taille (la reprise de la maçonnerie est visible) et l'ajout d'un auvent. Un nouveau chai est construit à l'écart, au nord.

L’édition de 1908 de Cocks et Féret indique que le château est racheté par l’Hôpital-Hospice Saint-Léonard de Lesparre qui produit 125 tonneaux. Selon une source orale, la propriété est divisée après 1914 ; elle n'apparaît plus dans les éditions de Cocks et Féret.

Il faut attendre 1999 pour que le domaine reprenne son activité viticole avec la création de la Société Château Méric.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

Le domaine, situé à l’ouest de la commune, est composé d’un corps de logis, d’un cuvier et d’un logis secondaire. Un muret en moellons avec piliers maçonnés ferme la propriété au sud. Une allée mène aux bâtiments.

Le corps de logis est en rez-de-chaussée légèrement surélevé et couvert d’un toit à longs pans. Tandis que le gros œuvre des façades latérales et postérieures est en moellon de calcaire, la façade principale est traitée en pierre de taille. Celle-ci est percée de 10 ouvertures à chambranle mouluré avec agrafe ; la porte formant la première travée est en arc segmentaire. Accessible par un escalier situé à l’extrémité ouest, le perron est couvert par la toiture débordante formant auvent, reposant sur des colonnettes en fonte et des socles en pierre.

Les pignons et la façade postérieure sont dotés d’un comble à surcroît. Les ouvertures du pignon nord-ouest sont en arc segmentaire : le rez-de-chaussée est percé d'une porte et de deux anciennes baies de décharge, le comble est percé d'une porte haute et de deux fenêtres.

En retour d'équerre au sud-est de la maison se trouve un logis secondaire en rez-de-chaussée. La façade, percée de trois baies, présente un pilastre sculpté et une génoise.

Au nord-ouest du logis, donnant sur la cour, le cuvier présente une façade pignon percée de trois larges portes aux encadrements harpés ; à l'intérieur se trouvent les cuves en inox.

Les parcelles de vigne du château se situent sur une croupe au nord, au-delà d'une zone boisée avec plusieurs points d'eau.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. IC2
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Jau-Dignac-et-Loirac , 19 route de Vensac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Méric

Cadastre: 1833 D2 242, 243, 247, 248, 2013 D2 125, 2066 à 2068, 2083, 2267

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