Afficher la couverture 'Moulin à blé | Joergensen Bent' en grand format
/5

0 avis

Moulin à blé

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Angles-sur-l'Anglin

Le moulin de Remerle est situé au bord de l'Anglin, à proximité d'un ancien passage à gué. Malgré son éloignement du bourg d'Angles, il s'agissait d'une voie très fréquentée car toutes les charrettes se rendant de Saint-Pierre-de-Maillé à Angles devaient emprunter se passage.

Il s'agissait du moulin banal de la baronnie d'Angles, et les Anglois avaient pour obligation d'y faire moudre leur grain en s’acquittant d'une redevance au seigneur du lieu, l’évêque de Poitiers. Jusqu'à la Révolution, le moulin est affermé à un meunier chargé de moudre le grain et de prélever la « rente » due à l'évêque. En 1420, le moulin de « Rymelle » est baillé à Perrot Sengler et son fils Symon. La roue est restaurée en 1471-1472. En 1652, le bâtiment est visité par des experts conduits par le notaire Corade. Ils remarquent l'état de délabrement des meules et du barrage traversant l'Anglin. Le bâtiment aurait été remis en état puisqu'il est signalé sur la carte de Cassini de 1765-1766 et que son bail est renouvelé jusqu'à la Révolution. Il est ensuite confisqué à l'évêque de Poitiers et vendu en tant que bien national au citoyen Jallet.

L'enquête générale sur les moulins à blé menée dans toute la France en 1809 mentionne trois moulins à Angles, pour six roues au total. Ils produisent une mouture à la grosse, peuvent produire 3500 kg de farine par jour ; les meules sont tirées de Monthoiron et de Châtellerault.

En 1826, il appartient au baron Philippe Pastoureau du Puynode, propriétaire du château des Certeaux à Angles.

Périodes

Principale : 17e siècle, 18e siècle (incertitude)
Auteurs Auteur : maître d'oeuvre inconnu
,

Le bâtiment est bâti selon un plan caractéristique des moulins de rivières et destiné à assurer sa stabilité. En effet, les angles du mur sud sont tronqués pour offrir le moins de résistance possible au courant. La solidité du moulin est aussi renforcée par une maçonnerie entièrement en pierre de taille de moyen appareil.

L'entrée principale est une grande porte couverte en arc en anse de panier, percée sur l'élévation est. Une vanne est placée juste à côté d'elle. Comme signalé sur le cadastre de 1826, une roue se trouvait sur cette partie du moulin. Le trou par lequel passait l'axe est aujourd'hui murée mais reste visible en partie basse du mur. Les élévations nord et sud présentent chacune une petite ouverture. La façade ouest donne accès au barrage par une porte à linteau monolithe placée dans le prolongement de la porte d'entrée principale. La roue du moulin, aujourd'hui disparue, se trouvait sur cette façade. Elle a d’ailleurs laissé des marques en forme de cercle sur les pierres. Le débit de l'Anglin était régulé par deux vannes, une petite sous la porte et une plus grande située entre deux massifs de pierres. La façade ouest est aussi percée par deux fenêtres dont la plus grande est fermée par des barreaux en métal. À l'intérieur, le mécanisme de roue dentée est placé entre deux massifs en béton. Une niche est aménagée dans le mur nord pour que le meunier puisse y poser des objets. La charpente à enrayures donne au toit ses croupes caractéristiques.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille
Toits
  1. tuile plate
Étages

étage de comble

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe
Énergies

  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

    Machine : roue hydraulique verticale

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Angles-sur-l'Anglin

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Remerle

Cadastre: 1826 F2 772, 2014 F2 76

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...