Gare | Dujardin Véronique
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Gare

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Lessac

Au milieu du 19e siècle s'ouvrent les premières lignes de chemin de fer en Charente (Bordeaux - Angoulême en 1852, étendue d´Angoulême à Poitiers en 1853). A partir de ce premier réseau se développent des lignes transversales.

En 1857, le conseil municipal de Lessac soutient la ligne d´Angoulême à Limoges par la Rochefoucauld, Chabanais et Saint-Julien, qui est inaugurée en 1875. La même année est proposée la mise en place d´une liaison de cette voie avec Confolens et d´une autre voie vers Le Blanc qui passerait par Lessac.

En avril de 1878 a commencé l'étude du tracé de la voie passant par Lessac. Selon ses habitants, une gare rendrait les transactions de Lessac plus faciles, et augmenterait le commerce et serait surtout favorable pour l´agriculture et les produits industriels. La municipalité demande deux passages pour les piétons : le premier aux Borderies pour faciliter l´accès à la rivière, et un autre passage dans l´ancien chemin dit de chez Mesnier au Masdille, qui avait été supprimé pour la construction de la ligne, pour faciliter l´accès des habitants de Sainte-Radegonde et de Saint-Germain aux terres situées des deux côtés de la ligne. La construction a été refusée, et le conseil a demandé l´établissement d´une halte au passage numéro 14 au Masdille (Mas-d'Île).

Les travaux des lignes de Roumazières à Confolens et de Confolens au Vigeant commencent en août 1878.

Le 18 janvier 1880, le conseil de Lessac doit se prononcer sur l'emplacement des gares de Confolens, Manot et Ansac, implantées sur la ligne de Confolens à Roumazières.

Par ailleurs, le préfet de la Charente demande une enquête sur la commune afin de décider de l'emplacement de la gare en fonction des nécessités des habitants. Il y eut de nombreuses confrontations pour prendre la décision, car le village de Sainte-Radegonde voulait la positionner le plus près possible de ce bourg. En 1896, l´État achète finalement des terrains communaux situés entre Sainte-Radegonde et le bourg.

D´autre part, il y a eu des plaintes pour l'appellation de la future gare de Saint-Germain-Lessac, car Lessac considérait que son village était plus grand et plus peuplé que Saint-Germain, bien que les foires de ce dernier soient plus importantes que celles de Lessac. En dépit de ces plaintes, la gare s´est appelée Saint-Germain-Lessac.

Alors que la ligne de Roumazières à Confolens est inaugurée le 31 juillet 1887, les travaux de la ligne de Confolens au Vigeant ne commencent qu'en 1897 et la ligne s´ouvre le premier mai de 1901.

La jonction des voies ferrées entre Confolens et la ligne de Civray au Blanc est déclarée d'utilité publique en 1878. Le projet de convention entre l'Etat et la Compagnie des Chemins de Fer d'Orléans démarre en 1883, mais la convention n'est finalement adoptée que le 17 juin 1892 puis approuvée par la loi du 20 mars 1893. Elle est établie à voie large. En janvier 1895, les territoires traversés sont définitivement arrêtés. Les plans sont dressés par l'ingénieur ordinaire Wiart, sous la direction de l'ingénieur en chef L. Drouet.

L'emplacement de la gare est définitivement arrêté en 1896. Sur cette section au nord de la gare de Confolens, les travaux sont adjugés à partir de 1897, en deux lots. Le premier lot concerne les travaux dans le département de la Charente, entre Confolens et la limite du département, sur une longueur totale de 8,178 km. Sa construction est adjugée le 17 février 1897 à l'entreprise Plassat Jean, père et fils, entrepreneurs aux Bétoulles (Genouillac, Creuse). Un système de pompage et de vannes, près du cimetière, permet d'amener l'eau de refroidissement des locomotives à la gare et d'alimenter un château d'eau et un bassin.

Les plans de la gare, dressés par Julien, ingénieur de la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans, sont arrêtés le 9 mai 1900 (vues complémentaires du dossier illustration dans la référence documentaire, notamment les poutraisons, les parquets, les escaliers, les soupiraux, les menuiseries, les corniches, etc.).

Vers 1900, certains chemins vicinaux sont rectifiés aux abords de cette voie.

La section de Confolens au Vigeant est inaugurée le 1er mai 1901.

Lessac a demandé à la compagnie d´Orléans de baisser les prix pour les transports d´animaux de Confolens à Paris lors de la mise en service de la gare de Lessac.

La station a reçu un trafic important pour les foires de Saint-Germain. En plus des voyageurs, la station recevait des wagons-foudre pour le transport du vin de la région et du granite des exploitations des carrières de Saint-Germain.

A l'origine, en 1901, il y avait quotidiennement trois trains de voyageurs dans chaque sens, mais seulement 2 en 1914. Les années suivantes, le nombre de voyageurs chute et, en 1938, le Conseil général décide la fermeture du trafic voyageurs.

La ligne est progressivement déclassée : d´Availles-Limouzine au Vigeant (Vienne) dès 1970, puis la section sud jusqu´à Confolens en 1979, la ligne étant utilisée jusqu´en 1978 pour le transport des pierres de la carrière de Négrat vers Confolens.

Périodes

Principale : limite 19e siècle 20e siècle
Dates

1901, daté par source
Auteurs Auteur : Julien

Ingénieur de la compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans. Dessina les plans de la gare de Saint-Germain-Lessac en 1900 puis en 1917 la gare des Bénédictins à Limoges.

, ingénieur de l'entreprise (attribution par source)

L'implantation et la dénomination de la gare de Saint-Germain-Lessac a été l'objet de nombreuses discussions lors de la construction de la ligne et de la gare. Elle est finalement implantée en 1896 entre le bourg de Lessac et le village de Sainte-Radegonde.

La gare est composée de deux corps de bâtiments accolés. Vers le nord, la gare de marchandises se présente comme un corps de bâtiment rectangulaire avec une porte sur chaque mur gouttereau et une autre sur le pignon, surmontée d'une ouverture sur le comble perdu. L'accès à la porte du pignon se fait par un quai de chargement surélevé. Elle est couverte d'un toit à longs pans qui se prolonge le long de chacun des murs gouttereau par un auvent qui couvre toute la façade.

Les façades occidentales et orientales ont deux travées, avec portes en rez-de-chaussée et portes-fenêtres à l'étage. Toutes les baies des deux corps de bâtiments sont couvertes par des arcs segmentaires en calcaire blanc. Côté voies, les inscriptions à la peinture bleue restent lisibles sur les portes et indiquent la salle d'attente et le bureau du chef de station. L'horloge est conservée sous le panneau St-Germain-Lessac au centre de la façade orientale, côté voies. Côté cour, une petite baie s'ouvre au niveau de l'étage au centre de la façade.

La halle présente une charpente en fer.

Les voies et les quais ont été démontés.

Le chef de gare s'occupait également de la boîte aux lettres apposée sur le bâtiment. La réception et l'expédition des télégrammes se faisait lui aussi de la gare.

Murs

  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit
Toits
  1. ardoise
Étages

sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
Décors/Technique
  1. peinture
Décors/Représentation

  1. Representations : représentation non figurative

Précision sur la représentation :

Sur la façade orientale côté voie et sur le pignon sud, en lettres gravées : " St-Germain-Lessac ". Cette inscription était aussi présente sur le pignon nord de la gare marchande, ainsi qu'en atteste une carte postale ancienne. Sur les portes de la façade orientale, à la peinture bleue : " salle d'attente " et " chef de station ".

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Lessac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: les Biesses

Cadastre: 1990 C 650

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