Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Propriétés, jusqu'à la Révolution, du seigneur de Saint-Fort, les halles occupaient l'emplacement où s'élève aujourd'hui la Poste, comme le montre encore le plan cadastral de 1834. Il s'agissait vraisemblablement d'un bâtiment ouvert, avec un grand toit de 19 mètres de long sur 18 de large, que soutenaient des piliers en pierre. A côté se trouvait une maison, propriété de Pierre Boulerne. Au début du 19e siècle, la propriété des halles fait l'objet d'un contentieux entre la municipalité et Béatrix de Fuschamberg veuve Delage, fille et héritère du dernier seigneur de Saint-Fort, qui souhaite reprendre le bien saisi contre son père, émigré. En 1810, pour faire face au brigandage qui sévit aux alentours, le conseil municipal décide de construire une prison près des halles.

En 1862, la municipalité entreprend de faire reconstruire les halles, trop petites et vétustes. En 1865, elle achète la maison Boulerne, la fait démolir et confie à Frédéric Péron, entrepreneur à Pons, la construction des nouvelles halles, sur les plans de M. Robin, architecte à Jonzac. La toiture de l'ancienne halle, longue de 19 mètres et large de 18, est démolie, ainsi que les piliers en pierre de taille qui la soutiennent. Une petite maison d'arrêt est ajoutée sur le côté (actuellement rue des Roses trémières) en 1898, sur les plans d'A. Moreau, architecte à Saint-Genis-de-Saintonge, et la conduite d'Henri Perinaud, entrepreneur à Saint-Fort.

En 1952, les halles sont désaffectées par le conseil municipal puis transformées en salle de théâtre, de cinéma et de bals (dès 1886, la société musciale avait été autorisée à utiliser les halles pour des soirées musicales et théâtrales). Fermées pour raison de sécurité en 1971, puis vendues, les anciennes halles sont désormais englobées dans le magasin de commerce situé à gauche. Jusque dans les années 2000, la grande porte possédait des vantaux en bois et une verrière au niveau de l'imposte, le tout ayant succédé aux grilles d'origine.