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Historique
Petit repaire seigneurial situé dans le bourg, derrière l'église paroissiale. L'édifice actuel a été bâti à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle comme le suggèrent les fenêtres, d'anciennes demi-croisées à ébrasement chanfreiné (retaillé pour l'installation de volets extérieurs), à traverses (disparues, mais les cabochons sont en place) et appuis moulurés en doucine, le haut pavillon de la demeure noble est réaménagé en 1696 : cette date gravée figure sur la porte en plein-cintre à fronton triangulaire de la maison. C'est précisément à cette époque qu'apparaît un "sieur du Sablou" : Jean [I] Germain, sieur du Sablou, est pourvu de l'office de juge du marquisat de Sauveboeuf en 1693 ; la même année, il est fabricien de l'église paroissiale d'Aubas. Cette personne est sans doute le commanditaire des travaux de reprise de l'ancien logis, qui a peut-être servi de tribunal pour le marquisat de Sauveboeuf. Organisé autour d'une cour rectangulaire, le manoir comprend alors le grand pavillon de plan carré (au nord-ouest), avec grande salle au rez-de-chaussée et chambre et garde-robe à l'étage, munies de belles cheminées en pierre et éclairées par des demi-croisées, un bâtiment de service, avec cuisine, adossé à l'est et une dépendance, avec écuries et petit logis, muni d'un placard mural, d'un évier et éclairé par une petite fenêtre à chanfrein droit, au sud. La métairie éponyme, située à une centaine de mètres à l'est, devait alors également appartenir à Jean [I] Germain. Celui-ci décède en 1723 (son testament date du 11 janvier de cette année-là). Les biens passent à son héritier, Jean [II] Germain, avocat à la cour du parlement de Bordeaux, qui a lui aussi fait des travaux : une pierre en remploi dans la dépendance sud porte la date du "X-7bre-1728". En 1737, un appointement du sénéchal de Guyenne demande à celui-ci de produire les titres lui donnant un droit de banc dans l'église d'Aubas et l'oblige à murer la "porte par laquelle il entre de sa cour dans le cimetière et du cimetière dans l’église, en sorte qu’il ne puisse plus y entrer par ladite porte". Cette porte est toujours présente (encore murée) dans le mur gouttereau de la dépendance sud, mitoyenne de l'ancien cimetière paroissiale. Après être passé dans les années 1760 à Joseph Germain, juge de la juridiction et marquisat de Sauveboeuf, le repaire noble revient à Jean [III] Germain, "sieur du Sablou, habitant du bourg des Bas [Aubas]". La construction de l'aile ouest du manoir, corps de logis à usage de cuisine, avec évier et fenêtres à linteau cintré, remonte sans doute au XVIIIe siècle, de même que la reconstruction du logis bas adossé au côté est du pavillon dont les fenêtres sont du même type. Au moment de la Révolution, les anciens manoir et métairie du Sablou sont démembrés : en 1813, le premier appartient aux "héritiers à Aubas", sans plus de précision, tandis que l'ancienne métairie "au Sablou" est entre les mains de "Gerome Granger". Le domaine passe ensuite à la famille Lacombe, dont les actuels propriétaires sont des descendants ; leurs armes ("D'argent au chevron d'azur, accompagné de 3 roses de gueules") figurent sur la taque de la grande cheminée du rez-de-chaussée. En 1850, le petit logis situé à l'extrémité occidentale de la dépendance sud est transformé en cuvier et cellier à vin, comme l'atteste une date portée gravée sur la clef médiane de sa porte cochère.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : limite 16e siècle 17e siècle (incertitude) Secondaire : 4e quart 17e siècle (porte la date) Secondaire : 2e quart 18e siècle Secondaire : milieu 19e siècle (porte la date) |
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Dates |
1696, porte la date 1728, porte la date 1850, porte la date |
Description
Le corps de logis principal de plan grossièrement carré, comprend un rez-de-chaussée et un étage carré, le haut comble n'étant pas habitable. Un corps secondaire plus bas lui est adossé au même alignement, au sud. Un autre corps de logis secondaire, à gauche de la cour, forme une aile en retour. Une longue dépendance au sud accompagne les corps de logis.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire régulier |
Étages |
1 étage carré |
Escaliers |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Armes de la famille Lacombe : "D'argent au chevron d'azur, accompagné de 3 roses de gueules" (Comte de Saint-Saud, vol. 2, p. 101). |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24004055 |
Dossier réalisé par |
Pagazani Xavier
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Vézère |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne |
Citer ce contenu |
Repaire noble du Sablou, puis maison et ferme, Dossier réalisé par Pagazani Xavier, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/ece2aad9-1a07-4a07-b7ef-ee888409cff3 |
Titre courant |
Repaire noble du Sablou, puis maison et ferme |
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Dénomination |
manoir tribunal |
Destination |
maison ferme |
Parties constituantes non étudiées |
écurie cuvage cellier puits |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Aubas
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2013 ZD 167, 1813 C 46