Château Bellegrave

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Pauillac

Aucun bâtiment n'apparaît à cet emplacement sur le plan cadastral de 1825. D'après les augmentations et diminutions du cadastre, la veuve Desse fait construire un château en 1878-1879 (parcelle 1124).

Le Château Bellegrave apparaît dans l'édition de 1886 de l'ouvrage de Cocks et Féret : il appartient à cette époque à Armand Roux, également propriétaire du Château Peyrabon à Saint-Sauveur, et produit 50 tonneaux. Dans l'édition de 1908, une illustration représente le château appartenant depuis 1901 à M. Van der Voort, associé et successeur d'Armand Roux décédé en 1900.

Le domaine est racheté en 1997 par la famille Meffre qui possède également le château du Glana à Saint-Julien-Beychevelle.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

La demeure est entourée d'un vaste parc et présente sa façade principale à l'ouest tandis que les bâtiments de vinification sont greffés sur la façade orientale.

Le logis se compose d'une partie en rez-de-chaussée surélevé et d'un étage de comble percé de trois lucarnes. Un pavillon à étage carré avec une tour d'angle de plan octogonal y est greffé au sud. Un escalier en pierre à double volée et balustrade permet l'accès à la porte d'entrée surmontée d'un arc surbaissé traité en ressaut reposant sur des consoles et servant de support à la lucarne du niveau de comble. La lucarne est surmontée d'un trèfle et le fronton est sculpté d'un motif trilobé. La clé centrale de la porte est traitée sous forme d'un écu vierge de toute représentation. Certaines fenêtres sont dotées de traverses en pierre ; elles sont toutes surmontées d'un bandeau à crossettes.

Un accès est également possible par la tour d'angle qui loge un escalier en vis. Le niveau de soubassement abrite aujourd'hui une salle de dégustation ainsi que les chais.

Le cuvier, doté depuis le début du 21e siècle de cuves en inox, est situé dans un bâtiment disposé perpendiculairement à l'arrière de la demeure. Un plancher est soutenu par deux séries de colonnes en fonte. Un escalier en bois permet d'accéder à l'étage où sont encore conservés une maie en bois et un treuil qui permettait de charger directement la vendange dans les cuves. La maie et les pressoirs circulaient sur des rails. Des piliers en pierre de taille engagés dans les murs gouttereaux sont surmontés de consoles soutenant la charpente en bois.

De part et d'autre de ce cuvier, deux bâtiments contigus abritent en soubassement des chais secondaires et, à l'étage, des logements d'ouvriers. La façade-pignon du cuvier, donnant sur une cour à l'est, montre l'organisation à deux niveaux de ce cuvier de type "médocain".

Un puits artésien dont les murets sont encore visibles fournissait l'eau nécessaire au fonctionnement du domaine.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Forme de la couverture : toit polygonal

  4. Partie de toit : croupe brisée

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier symétrique

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis avec jour

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. cuvier médocain
  2. architecture néo-renaissance ou néo-gothique
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Pauillac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Dauprat

Cadastre: 2012 BE 172, 1825 G 1124

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