Hôpital, couvent (ancien), chapelle Sainte-Claire

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Confolens

Une pierre dans le cloître porte la date de 1641, alors que la cloche a été fondue en 1640 et que la date de 1638 est mentionnée dans un texte. Les consuls de la ville de Confolens demandent en 1658 à la communauté d'assurer l'éducation des jeunes filles de la ville. En 1674, les sœurs de Sainte-Claire commandent la construction de la chapelle. Le choeur des sœurs était séparé de l'accès au public. Un porche, surmonté d'un fronton et d'une croix, se situait sur l'élévation sud-est. Il a été détruit lors de la transformation de l'édifice en hôpital, mais il subsiste une fenêtre murée au niveau de la tribune.

L'ensemble du couvent et de sa chapelle a donc été construit entre 1640 et 1675, et sa première fonction fut l'enseignement des jeunes filles. Il est figuré comme " couvent de Sainte-Claire " sur le plan de Confolens du XVIIIe siècle.

En 1792, l'hôpital est transféré de ses anciens locaux rue du Soleil dans ceux du couvent des Clarisses.

En 1889, un terrain, séparé de la parcelle C 482, est acquis à M. Bérigaud pour l'établissement d'un réservoir destiné à alimenter la conduite d'eau de l'hospice (procès verbal d'expertise du terrain du 30 mars, visé par le préfet le 8 octobre 1889°.

Le legs Lagrange-Labajouderie permit en 1895 de rénover et agrandir l'hôpital. De cette époque datent les élévations situées au sud-ouest et le corps de bâtiment en bordure de rue, au-delà de la chapelle.

Entre 1927 [projet] et 1931-1932 [paiements] sont réalisés des travaux d'agrandissement avec construction d'un second étage aux bâtiments contigus de la chapelle de l'hospice, sur les plans de M. Baleix, architecte, par M. Roulon, entrepreneur, et MM. Barrière et Neau, entrepreneurs à Royan. C'est de cette époque que date la façade sur Vienne de l'aile nord, plus ou moins symétrique de l'aile sud. Sur les cartes postales plus anciennes, cette façade n'existait pas.

L'hospice de Confolens possédait à Chabanais des terrains occupés par la brigade de gendarmerie de ce lieu. Ils furent vendus en 1909.

En 2006, l'hôpital comptait 205 lits, dont 75 de long séjour et 75 en maison de retraite.

L'abbé Nanglard mentionne également à peu près aux mêmes dates un établissement des filles de Notre-Dame, qu'il situe dans l'établissement des Clarisses. Cet établissement, dépendance d'un monastère poitevin, s'est installé à Confolens en 1655 par autorisation comtale. La chapelle est bénie en 1658 par le prieur de Saint-Barthélemy, l'établissement disparut vers 1675. La localisation de ce couvent n'est pas connue, même si Nanglard le situe avec les Clarisses.

Complément : l'hôpital a déménagé dans des locaux neufs en 2015.

Périodes

Principale : 2e quart 17e siècle

Principale : 3e quart 17e siècle

Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Dates

1641, porte la date

1674, daté par source

Auteurs Auteur : Bagneix, architecte départemental
Auteur : Roulon, entrepreneur
Auteur : Barrière, entrepreneur
Auteur : Neau, entrepreneur

L'ensemble est composé principalement de quatre corps de bâtiments organisés autour de la cour qui était l'ancien cloître et, en bordure de rue, d'un bâtiment datant pour l'essentiel de la fin du 19e siècle. Les autres bâtiments ont été construits plus récemment.

La chapelle, dont le choeur est orienté au nord-est, est la partie la mieux conservée de l'ancien couvent (en haut à droite sur la photographie aérienne de Henrard, dans le dossier illustrations). Elle comportait un petit clocher, couvert d'un toit polygonal dans lequel se trouve la cloche étudiée par ailleurs. Côté cloître, la chapelle est désormais longée par un couloir de l'hôpital. Côté rue, elle est éclairée par deux grandes baies couvertes d'un arc brisé. L'ancienne entrée, à l'opposé du choeur, a été murée. La porte monumentale qui permet l'accès depuis la rue est encadrée de pilastres. Elle est surmontée d'un fronton cintré à volutes rentrantes. Au-dessus, une niche renfermant une statue est encadrée de pilastres et coiffée d'un fronton triangulaire. A l'intérieur de la chapelle se trouve un retable baroque du XVIIe siècle, monument historique depuis 1909 (étudié par ailleurs). La sacristie est située au nord-est, on y accède par une porte dissimulée dans les boiseries du retable.

La façade la plus remarquable de l'édifice domine la Vienne. Le corps central comporte dix travées sur les deux étages. Il est couvert d'un toit à longs pans et croupes latérales en tuiles creuses. Les deux ailes qui l'encadrent forment une légère avancée vers la Vienne. Leur pignon comporte chacun de quatre travées. Ces ailes sont couvertes de toits à longs pans brisés et croupes brisées en ardoises, interrompus par des lucarnes. Le pignon opposé de l'aile sud comporte trois travées. Étant donnée la pente naturelle du terrain, la façade se compose ici d'un sous-sol aéré par des soupiraux, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un étage de comble. Cette élévation porte un décor de la fin du 19e siècle, avec des fenêtres jumelles à l'étage et des couvertures de baies en arc segmentaire. Des fenêtres similaires se retrouvent sur l'élévation rue Labajouderie. Un décor de même style se retrouve à l'intérieur à l'entrée de l'escalier.

Un petit corps de bâtiment couvert en terrasse et protégé de balustres fait la jonction entre cette aile et l'aile qui longe la rue de l'Hôpital. La porte qui permet d'entrer dans ce petit bâtiment est encadrée de pilastres et surmontée d'une corniche. Elle est encadrée de chaque côté par une étroite et haute fenêtre surmontée d'un larmier triangulaire.

Rue Labajouderie, une autre porte monumentale permet l'accès à la cour (ancien cloître) par un passage couvert. Cette porte est couverte en plein cintre, avec une imposte ornée en ferronnerie et est encadrée de pilastres. Côté cloître, ce passage couvert porte un décor assez similaire.

Dans le cloître, les ouvertures ont été remaniées pour certaines, pour d'autres, elles sont similaires aux ouvertures côté rue. On devine néanmoins toujours sur le côté sud-est de la cour les arcades couvertes en plein cintre de l'ancien cloître. Vers la Vienne, le pavillon de jardin est couvert d'un toit en pavillon sommé d'un épi de faîtage en terre cuite.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : bossage

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

  4. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  5. Forme de la couverture : toit polygonal

  6. Partie de toit : croupe

  7. Partie de toit : croupe brisée

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. ferronnerie
Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme

  2. Representations : ornement architectural

  3. Representations : fronton

  4. Representations : pilastre

  5. Representations : volute

  6. Representations : balustre

  7. Representations : saint


Précision sur la représentation :

Porte de la chapelle à fronton et riche décor. Autres décors architecturaux sur les différentes élévations.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Confolens , 2 rue de l' Hôpital

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1826 C 203-204, 1992 AK 170

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