Cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Coulon

Jusqu'au 17e siècle sans doute, le cimetière se trouvait autour de l'église, sur l'actuelle place de l'Eglise, avant d'être transféré ici. Dans les années 1740, le curé Louis Chenier constate que l'accès au cimetière est difficile, par un chemin et le carrefour de l’Aumônerie boueux, sans oublier les mauvaises fréquentations qu’on y trouve parfois (un homicide y a eu lieu en 1651), les animaux qui viennent y paître, et les voyageurs qui passent à travers pour raccourcir le chemin de Coulon à Niort. Le curé tente de le faire clore, mais l'opération est trop onéreuse. Il fait aussi planter d’arbres l’extrémité sud du cimetière, encombrée de dépôts, qui devient ainsi un bois appelé le bois d’Amourette.

Le cimetière est indiqué à son emplacement au nord du bourg sur un plan de celui-ci en 1780, puis par un état des lieux consacrés aux inhumations dans les Deux-Sèvres, établi en l'an 12 (1804). Il est alors dénué de murs de clôture, seulement entouré de fossés. Dès le 21 vendémiaire an 9 (13 octobre 1800), le préfet écrit au maire pour lui rappeler la nécessité de tenir le cimetière en bon état : "Il est temps, citoyen, écrit-il, de rappeler le Français à cette décence publique dont il a été distrait par quelques années de révolution".

Le cimetière apparaît ensuite sur le plan cadastral de 1833, avec dans son prolongement sud le petit bois d'Amourette, appartenant aussi à la commune. Ce bois s'étend jusqu'à la rue Gabriel Auchier, là où une école en 1849 (3 rue Gabriel Auchier) puis des habitations à la fin du 19e siècle, seront construites. La rue de l'Aumônerie qui longe le cimetière à l'ouest constitue à cette époque la route de Coulon à Benet, avant la construction de la nouvelle route, à l'est, au milieu du 19e siècle. En 1868, le cimetière, jusque là délimité par des bois, est entouré d'un mur de clôture.

Jusque dans les années 1890, le cimetière n'englobe que la partie ouest du cimetière actuel. Le 5 juin 1893, le conseil municipal décide de l'agrandir vers l'est, au-delà de la chapelle funéraire de la famille Faribaud, en achetant un terrain appartenant à Etienne Giraud, héritier de cette famille. L'affaire est encore en cours en 1895-1896, les discussions s'éternisant avec Giraud et aussi avec l'Etat qui exige que soit désaffectée la partie sud du cimetière, trop proche des habitations qui ont été construites à la place du bois d'Amourette. Le 21 février 1897, le conseil municipal décide cette désaffectation : la partie sud du cimetière sera désormais dénuée d'inhumations. Le 4 mars, l'agent-voyer F. Truchet, de Niort, présente le projet de nouveau mur de clôture devant englober l'ancienne et la nouvelle partie du cimetière,. Le terrain Giraud est finalement acheté et, le 31 mars 1898, la construction du mur est adjugée à Félix Berny, entrepreneur à Prahecq. Le 21 juillet 1899, Truchet présente un autre projet, cette fois celui du tracé de nouvelles allées dans l'extension ainsi réalisée.

Périodes

Principale : Temps modernes, limite 19e siècle 20e siècle

Auteurs Auteur : Truchet François

Agent-voyer à Niort à la fin du 19e siècle.

, agent voyer (attribution par source)

Le cimetière se trouve dans la partie nord du bourg. Il est entouré par un mur de clôture interrompu par un portail au sud-ouest, un autre à l'ouest et une porte piétonne à l'est. Les tombeaux sont regroupés dans des quadrilatères délimités par des allées principales. Un quart sud environ du cimetière est laissé libre, à l'exception de quelques tombeaux anciens, du monument aux morts et du colombarium.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Coulon , rue de l' Aumônerie

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1833 D 482, 483, 2024 AI 22

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