Présentation de la commune de Panazol

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Panazol

Une prévôté dépendant de l'abbaye Saint-Martial de Limoges est mentionnée à Panazol en 1097. Cette prévôté avait pour patron Saint-Pierre-ès-Liens mais plusieurs auteurs prétendent que le vocable primitif était Saint-Jean. La paroisse, qui a également pour vocable Saint-Pierre-ès-Liens, était située dans l'archiprêtré de Saint-Paul. Depuis 1571, l'abbé de Saint-Martial y a toujours nommé les curés. Près de Panazol se trouvait autrefois la chapelle Papot, ou chapelle de la Bonne-Dame. En 1542, les consuls de Limoges sont venus jusqu'à cette chapelle pour accueillir la reine Eléonore, de passage à Limoges. Les établissements religieux de Limoges (abbaye Saint-Martial, chanoines de Saint-Etienne, collège des Jésuites) possédaient d'importantes terres à Panazol. Au 18e siècle, les de Douhet sont seigneurs de Panazol, du Palais et de Puy-Moulinier. Du fait de la proximité de Limoges, de nombreuses demeures ont été construites à Panazol, dès l'époque médiévale ou moderne, et ont pour la plupart été reconstruites au 19e siècle. Ces demeures étaient le plus souvent accompagnées d'une ou plusieurs métairies. L'agriculture était la principale activité de Panazol. L'activité maraîchère s'est développée sur le versant de la vallée de la Vienne à Soudanas, hameau proche de la ville de Limoges. Des expérimentations agricoles ont été menées dès le 18e siècle : en 1759, Pajot de Marcheval, Intendant de la Généralité de Limoges, crée une Société d'agriculture. Dès 1760, un bail est signé pour permettre d'expérimenter des techniques agraires sur le domaine de Cordelas à Panazol. Dès l'arrivée de Turgot à Limoges en 1761, l'expérience est abandonnée et le domaine est rendu à son propriétaire. En 1763, la Société d'agriculture mentionne la culture de la pomme de terre à Coubras. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, une exploitation agricole employant des techniques innovantes est créée à nouveau sur le domaine de Cordelas. L'industrie et l'artisanat semblent avoir connu une faible importance, limitée à quelques moulins (le Prouhet, Cordelas, Gatisse) et une tannerie mentionnée au 19e siècle à Soudanas. Peu de nouvelles implantations d'habitat apparaissent entre l'établissement de la carte de Cassini à la fin du 18e siècle, le plan cadastral de 1812 et le début du 20e siècle. En 1846, la population de Panazol est de 1207 habitants, elle augmente jusqu'à 1721 habitants en 1906, et redescend à 1537 en 1921, notamment à cause de la guerre 1914-1918. Elle augmente ensuite continuellement (2125 habitants en 1946) : de nombreuses maisons sont effectivement construites dans les années 1920-1930, principalement en bordure des grands axes de communication, comme la route de Lyon (D 941). La croissance de la population devient très rapide à partir des années 1960 (3309 habitants en 1968, 5261 en 1975, 7269 en 1982). Cette forte augmentation s'explique par le phénomène de périurbanisation et le développement de nombreux lotissements au sud-ouest de la commune, entre l'ancien bourg de Panazol et Limoges. De nombreuses activités, des commerces, des services, ont accompagné ce développement important de la population. La commune de Panazol, ancienne commune rurale, est ainsi devenue la troisième ville du département par la population après Limoges et Saint-Junien.

La commune de Panazol est située à l'est de Limoges, sur la rive gauche de la Vienne qui sert de limite avec les communes de Limoges et du Palais-sur-Vienne au nord-ouest. Le sous-sol est constitué principalement de granite et de gneiss. Des filons de microgranite porphyrique traversent la partie sud-est de la commune. Le porphyre, de couleur rose, est utilisé pour la construction dans cette zone. L'altitude varie de 220 mètres dans la vallée jusqu'à 340 mètres au sud et à l'est. Le ruisseau de l'Auzette, presque parallèle à la Vienne dont il est un affluent, coule au sud-est de la commune. L'étang de Cordelas a été aménagé sur son cours. Une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique est située sur le "ruisseau de l'Auzette à l'amont de l'étang de Cordelas". Quelques petits ruisseaux se jettent directement dans la Vienne et forment un paysage vallonné. Quelques retenues d'eau sont aménagées sur ces cours d'eau. Le bourg de Panazol, ainsi que la plupart des hameaux, se situent sur les collines entre la Vienne et l'Auzette. Les principales voies de communication sont également parallèles à ces deux cours d'eau. Des bois sont implantés dans les vallons, notamment au bord de l'Auzette, mais aussi sur certaines collines. La partie orientale de la commune a conservé un caractère rural, mais la partie occidentale est devenue urbaine par le développement important des lotissements entre le bourg ancien et la commune de Limoges. En 1999, Panazol comptait 9731 habitants pour une superficie de 2005 hectares, soit une densité de 485 habitants par kilomètre carré.

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