Hôtel de Laporterie

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Sever

Le mur de soutènement de l'ancienne écurie dans le jardin arrière est un vestige de l'enceinte construite au milieu du 15e siècle.

Durant l'Ancien Régime, l'hôtel situé dans une des rues principales de la ville est la propriété de la famille de Laporterie, mentionnée à Saint-Sever dès le 17e siècle. De cette période semble subsister l'ancienne galerie de bois dans l'aile longeant le jardin. Une cheminée en pierre au premier étage, proche de nombreuses autres cheminées repérées, pourrait également dater de la fin du 17e siècle.

Une délibération du conseil municipal de 1722 autorise Monsieur de Laporterie à percer des ouvertures dans la muraille qui passe dans son jardin. C'est certainement à ce moment que la porte latérale sud, en anse de panier, est ouverte. L'ancienne écurie, adossée à la muraille, pourrait dater de cette époque.

Le corps de logis parait avoir été reconstruit dans la première moitié du 18e siècle. Les ouvertures en arc segmentaire délardé sur la façade principale se rattachent à cette période. Le plan d'alignement de la rue, levé en 1809, indique toujours la famille de Laporterie comme propriétaire. Une arcade "démolie en 1809" est mentionnée en avant de l'aile en retour. La façade est reprise à cette date, avec des fenêtres rectangulaires. Des éléments de décoration intérieure peuvent être rattachés à la même campagne de travaux. Le décor de stuc sur le trumeau de cheminée de la salle à manger se rapproche d'autres décors repérés en cœur de ville (IA4001772). Le grand placard mural, appelé localement "boisure", développe des formes du début du 19e siècle.

Sur le plan cadastral de 1844, un décrochement est visible sur l'arrière. Cette élévation postérieure semble avoir été reprise dans la seconde moitié du 19e siècle : des anciens chaînages, repérables dans la maçonnerie de l'élévation latérale, témoignent de ces transformations. De même, l'ancien cadastre montre que l'aile longeant le jardin était plus courte, indiquant qu'une travée a été ajoutée. Des piliers en brique au rez-de-chaussée ainsi que la structure en charpente de l'étage montrent qu'il existait une ancienne galerie, certainement fermée lors de l'agrandissement de cette aile.

L'escalier est reconstruit à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. La forme de la cage et de la rampe sont proches d'un autre escalier d'une maison place de Verdun (IA4001905).

Périodes

Secondaire : milieu 15e siècle

Secondaire : 17e siècle

Secondaire : 1er quart 18e siècle

Principale : 1ère moitié 18e siècle

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

Dates

1722, daté par source

1809, daté par source

La demeure est composée de plusieurs corps de bâtiments implantés sur une parcelle profonde en cœur de ville.

Le corps de logis présente un plan en L côté rue, avec un pan coupé, et une aile en fond de cour. Il est pourvu de deux étages carrés. La plupart des fenêtres sont inscrites dans un tableau rectangulaire et ont un linteau délardé, à l'exception des ouvertures du pan coupé et de la travée sur rue. Une pierre de taille jaune et coquillière a été utilisée pour les encadrements, la corniche et les bandeaux délimitant les étages et les travées. Le reste de la façade est enduite.

Un passage latéral permet de rejoindre le jardin à l'arrière.

Le rez-de-chaussée de l'aile en fond de cour est percé d'une porte piétonne accessible par deux marches en pierre. Elle ouvre sur la cage d'escalier. La cage en charpente est suspendue avec deux volées entre chaque palier intermédiaire desservant les étages. La rampe de bois est composée de fuseaux. La cage d'escalier structure l'organisation interne de la demeure. Les quatre pièces sont disposées autour et communiquent entre elles.

A l'arrière du corps de logis se développe une aile longeant le jardin. Elle communique avec le bâtiment principal par un couloir latéral donnant dans la cage d'escalier. Des piliers de brique rectangulaires surmontés d'un tailloir en pierre soutiennent l'étage où se développait l'ancienne galerie de bois. Les fermes, les poteaux et les aisseliers sont apparents.

Les anciennes écuries se positionnent dans le fond du jardin. Le mur postérieur correspond aux anciennes murailles de la ville. Il est percé d'une porte latérale en anse de panier.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : appareil mixte

    Revêtement : enduit

  3. Matériau du gros oeuvre : brique

    Mise en oeuvre : pan de bois

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. tuile creuse
Étages

2 étages carrés, 1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Structure : en charpente

Décors/Technique
  1. ferronnerie
Décors/Représentation
  1. Representations : volute


Précision sur la représentation :

Le balcon est composé d'un tablier reposant sur des consoles. La rambarde de fer est décorée avec des volutes et des éléments végétaux.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Sever , 34 rue Lafayette

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1809 K (Parcelle non numérotée), 1844 S 739, 2015 AY 196

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