Église paroissiale Saint-Léonard de Gardedeuil dite chapelle de Gardedeuil

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Eygurande-et-Gardedeuil

Une légende locale rapporte que l'église Saint-Léonard de Gardedeuil aurait été édifiée sur un tertre isolé pour commémorer l’une des stations effectuées lors du rapatriement de la dépouille de saint Louis depuis Tunis. La première mention écrite de l’ancienne église paroissiale ("Sanctus Leonardus de Guardadel ") apparaît dans le Cartulaire de Baigne à l’occasion de sa consécration par l’évêque de Périgueux, Renaud de Thiviers (1081-1099). L’un de ses successeurs, Guillaume d’Auberoche (évêque de Périgueux de 1104 à 1129) la donne quelques années plus tard à l’abbaye angoumoise. Contrairement à l’église paroissiale d’Eygurande, celle de Gardedeuil est mentionnée dans la bulle pontificale de 1232, dans laquelle Grégoire IX énumère les possessions de l’abbaye de Baigne.

La paroisse était comprise, comme toutes celles de l’actuel canton de Montpon-Ménestérol, dans l’archiprêtré englobant 41 paroisses du plateau de la Double, qui prit le nom de Vanxains au 14e siècle. Les textes du 16e siècle mentionnent le "prieuré de Gardadels".

Le compte-rendu de la visite canonique de 1688 évoque, sans plus de précisions, une église faite de torchis. Quant au plan cadastral napoléonien, bien que peu précis, il présente l’allure générale de l’édifice de plan allongé, composé d’une nef ouvrant sur une simple abside. Le mur gouttereau nord, où l'enduit est dégradé par endroits, laisse apparaître une maçonnerie de moellons qui semble un vestige de l'église antérieure à la reconstruction, intervenue en 1894 au même emplacement.

Périodes

Principale : Moyen Age (détruit)

Principale : 4e quart 19e siècle

L'ancienne église paroissiale Saint-Léonard de Gardedeuil a été bâtie au sommet d'une colline, sur l'un des points les plus hauts de la commune (env. 110 m). Elle est toujours entourée de son cimetière. L'édifice est orienté à l'est et légèrement désaxé vers le nord. Son plan allongé est très simple : la nef unique est dotée de deux chapelles latérales de plan rectangulaire. Ce vaisseau se prolonge par un chevet dont l'abside est inscrite dans un volume de plan rectangulaire.

La face extérieure des élévations, lorsqu'elle n'est pas recouverte, donne à voir les matériaux employés à la construction. Le mur sud de la nef est bâti en pierre de taille de moyen appareil. Le mur gouttereau nord, où l'enduit s'est dégradé par endroits, laisse apparaître une maçonnerie de moellons. Des contreforts maçonnés en brique raidissent le vaisseau de part et d'autre. Ils sont dotés de deux retraites talutées munies d'un larmier. Les maçonneries apparentes du chevet montrent un agencement disparate de pierres de taille et de moellons. Quant à la façade occidentale, elle est faite d'un appareil mixte : sa partie basse, bâtie en pierre de taille, est surmontée d'un cordon délimitant une maçonnerie de moellons enduits agrémentée d'assises en brique. Deux jambes de pierre de taille encadrant l'oculus rejoignent les montants du petit clocher-mur.

La façade occidentale est percée d'un portail en arc brisé. Un oculus surmonte cette ouverture, qui permet d'éclairer la nef depuis l'ouest -le vaisseau étant par ailleurs percé de six larges baies et les chapelles dotées d'oculi. Le pignon découvert est coiffé d'un petit clocher-mur muni d'une baie campanaire en plein cintre, que surmonte une statue représentant une Vierge à l'enfant. De part et d'autre des rampants du mur-pignon se tiennent deux amortissements en ferronnerie à motifs géométriques. L'église est entièrement couverte de tuiles creuses : toit à longs pans sur le vaisseau et les chapelles latérales, croupes sur le chevet.

Les murs intérieurs sont enduits. La nef est couverte d'un simple plafond de lambris, tandis que les chapelles sont voûtées en berceau plein-cintre. L'abside semi-circulaire est voûtée en cul-de-four.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  3. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. lambris de couvrement voûte en berceau plein-cintre cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Partie de toit : pignon découvert

Décors/Technique
  1. fonderie
  2. ferronnerie
  3. vitrail
Décors/Représentation
  1. Representations : Vierge à l'Enfant


Précision sur la représentation :

Une statue en fonte représentant une Vierge à l'enfant orne le petit clocher-mur qui surmonte la façade occidentale.

Deux amortissements en ferronnerie, à motifs géométriques, décorent le haut des rampants du mur pignon de la façade ouest.

Un vitrail du 19e siècle représente à mi-corps et en pendant, l'Immaculée Conception, nimbée, mains jointes et vêtue d'un manteau bleu, ainsi que le Sacré Cœur, la tête ceinte d'un nimbe crucifère, tenant de la main gauche le cœur enflammé et esquissant un geste de bénédiction de l'autre, drapé d'un manteau rouge.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Eygurande-et-Gardedeuil

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Gardedeuil

Cadastre: 1844 A3 294, 1959 A3 151

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