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Historique
Le conseil municipal décide de l'érection d'un monument aux morts en 1920 ; un avis favorable de la préfecture de Charente a été émis le 28 décembre 1920 avec pour condition la suppression de la croix en rond-bosse au-dessus du monument pour la placer au-dessus de l'épée. Celui-ci est autorisé par décret, daté du 2 avril 1921.
En 1920, le prix total des dépenses s’élève à 9000 francs, couvert par : 3400 francs issus des souscriptions recueillies dans la commune ; 500 francs issus du crédit inscrit au budget communal ; 2100 francs de dépenses à inscrit au budget de 1920, et une demande de subvention de 3000 francs. En janvier 1921, le devis s’élève à 8500 francs, comprenant :
- 18,25 francs pour les fouilles dans la terre comprenant le piochage, le jet sur berge et le transport des terres ;
- 182,50 francs pour la maçonnerie de béton au mortier de chaux hydraulique et cubes des fouilles ;
- 4300 francs pour le wagon en gare de La Rochefoucauld du socle en pierre fine de Lavoux taillée et sculpté ;
- 2080 francs pour la statue en pierre silicatée représentant le "France Victorieuse", en gare de Chalais ;
- 300 francs pour la pose du socle sur le mortier de chaux hydraulique, 800 francs pour la plaque en marbre noir de 0,02 m d'épaisseur, comprenant le scellement, la taille et l'inscription en lettres dorées des prénoms formant un ensemble de 480 lettres y compris l'inscription sur le socle ;
- et 819 francs 25 d'honoraires et d'imprévus.
Pour faire face à la dépense inscrite au budget, le conseil municipal décide que les ressources envisagées seront issues du budget additionnel. En février de l'année courante, l'évaluation des ressources s’élève à 7134,30 francs, couvertes par 3600 francs votés en 1920 à reporter au budget de 1921, et 3534,30 francs de souscriptions publiques, il manque alors 1365,70 francs à couvrir. En avril 1921, le crédit inscrit au budget communal s’élève à 10573 francs, comprenant une souscription de 3473 francs, et un montant voté par commune au budget additionnel de 1921 de 7100 francs, ce qui permet de couvrir entièrement le prix du devis. Néanmoins, la commune de Brossac obtient une subvention de 852 francs sur un budget de 13581,85 francs, attribuée par arrêté ministériel du 23 août 1921, calculée en fonction du nombre de centimes communaux (40,45), la valeur du centime (70,81), le nombre de combattants décédés (25) et le nombre d'habitants par commune au 30 juin 1919 (960).
Le choix de construction du monument aux morts, sur la place publique, a été décidé par le conseil municipal et par Guilbeaud, agent-voyer cantonal, puis approuvé par le préfet en 1920, ainsi que la modification nécessaire du plan d'alignement des rues.
Le devis du 26 janvier 1921 est signé de l'architecte Roger Baleix et comprend la livraison en gare de Chalais de la statue de la " France victorieuse ".
Ce modèle de " France " était diffusé dans tout le pays par les Marbreries générales à Paris, dirigées par Georges et Urbain Gourdon. D´après le catalogue des Marbreries générales de 1924, ce modèle avait déjà été livré aux communes de Brossac (Charente), Lorignac et Andilly (Charente-Maritime). Les communes de Doeuil-sur-le-Mignon et Le Vanneau-Irleau (Deux-Sèvres) ont aussi choisi cette statue pour leur monument.
Détail de l'historique
Description
Le monument aux morts de Brossac se compose d'une allégorie de la République (statue de femme représentant la France), en pierre, posée sur un haut socle portant sur la face antérieure la dédicace et la liste des victimes, écrit en lettres dorées sur une plaque de marbre, et sur les côtés une palme.
D'après les plans joints au devis, la hauteur totale du monument est de 3m79 ; le socle, en pierre fine de Lavoux, mesure 2,42 m de large pour 2,84 m de haut.
La République porte un étendard, dont la pointe à été cassée.
L'allégorie de la France est debout, pieds nus, coiffée d'un bonnet phrygien ceint d'une couronne végétale. Elle est vêtue d'une tunique drapée à la bordure ornée de métopes, ce qui souligne l'influence antique, et son sein est délicatement découvert. Elle tient une couronne de laurier dans la main droite et, de la main gauche, l'étendard qui s'enroule autour du corps dans un mouvement ample qu'on retrouve dans les plis de la robe. Un oiseau est figuré sur la boucle de sa ceinture.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA00041117 |
Dossier réalisé par |
Debelle Jacqueline
Renaud-Romieux Geneviève Pon Charlotte Dujardin Véronique Chercheur, service Patrimoine et Inventaire Jessin Juliette |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Poitou-Charentes |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
1978 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Monument aux morts, Dossier réalisé par Debelle Jacqueline, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/59ee7d6a-fee9-421f-900f-abe73b985134 |
Titre courant |
Monument aux morts |
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Dénomination |
monument aux morts |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Brossac , place des Anciens Combattants
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 1957 E3 479 ([Idem en 2014]),