Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Cette tour d'escalier est l'unique vestige d'une maison qui datait vraisemblablement du 16e siècle. A l'origine, elle était située dans son angle nord-est, en fond de parcelle et hors-œuvre, et elle devait en desservir les étages.

En 1812, la maison, selon la matrice du cadastre napoléonien, appartenait à Pierre Lemoine, marchand charbonnier à Aubusson. Les cartes postales de la rue Vieille éditées au début du 20e siècle montrent qu'elle était recouverte d'un toit à longs pans couvert de tuiles plates et que sa façade était percée de plusieurs ouvertures (dont une baie de boutique à étal) surmontées par deux corbeaux en pierre.

A la fin des années 1970, la municipalité de Victor Pakamoff décida de transformer la partie nord-est de la rue Vieille, qui constituait alors un véritable champ de ruines, en parking - et ceci afin de desservir les commerces adjacents de la Grande Rue. Elle fit l'acquisition de quatorze maisons proches de celle du Tapissier (voir notice IA23000469) pour les démolir. La mobilisation des associations de sauvegarde et de la Mission des villes du Massif Central, présidée par Gérard de Senneville, permit de faire pression sur la mairie. L'opération fut abandonnée au profit d'un projet de réhabilitation de la rue Vieille, établi par l'architecte Claude Mangin en étroite concertation avec un promoteur privé, René Feinstein. Ce projet prévoyait des restaurations de maisons destinées à un usage mixte de commerce et d'habitation, ainsi qu'un patient travail autour de la voierie, pour créer un secteur piétonnier et enfin, quelques destructions isolées, afin de permettre des aménagements urbains.

C'est dans ce cadre, en 1979, que fut démolie la maison. A son emplacement fut ouverte la place Tabard.

Sa tour d'escalier fut toutefois préservée et englobée dans les travaux de restauration de l'Office de Tourisme, auquel elle fut reliée par une extension en verre et béton, cantonnée de massives piles de moellons de granite.