Maison puis mairie actuellement Hôtel de voyageurs

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Collonges-la-Rouge

Cette maison date du 17e siècle. En 1629, elle appartenait à Antoine Benoist, maître parfumeur (ou enfumeur). Au 18e siècle, la façade a été remaniée et recomposée comme l´attestent la date, 1711, portée sur l´arc en plein-cintre d´une ancienne porte charretière et les traces de reprise de maçonnerie que l´on aperçoit à l´angle nord-est. Il semble que le remaniement de cette façade principale ait également été l´occasion de transformer l´accès de cette maison. En effet, on peut supposer, qu´à l´origine, l´actuel escalier intérieur droit était situé à l´extérieur, accolé à la façade, et non pas à l´intérieur, dissimulé derrière une nouvelle façade recomposée. Ainsi, cette maison qui, à l´origine, répondait aux critères de la typologie du rez-de-chaussée surélevé a été transformée, au début du 18e siècle, en maison à étage.

En 1831, cette maison était déjà constituée de quatre corps de logis organisés autour d´une cour intérieure. Les corps de construction nord et ouest étaient occupées par des logis, l´aile sud était utilisée comme grange, et l´aile est était réservée à la circulation entre les ailes nord et sud.

En 1877, une partie de la maison a été vendue pour servir de mairie (cf. Annexe 1). Il semble qu´à cette époque la grange ait déjà été transformée en logement, puisqu´il n´en est pas fait mention dans la description du bail.

Enfin, au cours du 20e siècle, la parcelle sur laquelle cette maison est construite, a été divisée en deux parcelles distinctes. (n° 268 et 269). Et, le corps de bâtiment ouest a été entièrement restauré.

Périodes

Principale : 1er quart 17e siècle

Principale : 1er quart 18e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Dates

1626, porte la date

1711, porte la date

1875, daté par source

1894, daté par source

Cette maison de plan rectangulaire régulier est constituée de quatre corps de construction organisés autour d´une cour intérieure. Les toits à croupes et à longs pans, à égouts retroussés, sont couverts d´ardoises. On note la présence de deux cheminées à mitre, situées aux extrémités des lignes faîtières des pignons est et ouest. Quatre lucarnes à croupe éclairent les étages de comble des ailes nord et ouest. Des outeaux plats aèrent le comble.

L´ensemble est construit en moellon de grès et en pierre de taille. On remarque quelques vestiges d´enduit, notamment au niveau des maçonneries d´obturations des baies d´origine ainsi que des traces de badigeon sur les encadrements de fenêtres. Par ailleurs, un joint de pose a été utilisé sur les élévations nord et est.

L´accès à la cave se fait par l´intérieur de la maison, par une porte située au pied de l´escalier intérieur droit. Mais il est probable que cet accès se faisait, avant la recomposition de cette façade, par l´extérieur. Cette cave voûtée en berceau est orientée est-ouest. Un placard est aménagé dans l´épaisseur du mur.

L´élévation est, est ajourée de plusieurs baies. Une porte piétonne chanfreinée est située à l´extrémité nord de cette façade. Elle s´ouvre sur un escalier droit en maçonnerie qui donne accès au couloir du premier étage. Ce couloir, qui distribue les corps de bâtiment nord et sud, est éclairé par cinq fenêtres cintrées. Une porte cochère, en arc en plein-cintre, est percée au centre de la façade. Elle donne accès à la cour intérieure. Enfin, une porte charretière décentrée vers la gauche permet l´accès au rez-de-chaussée de l´aile sud. Juste à côté, on remarque, l´inscription [1711] et une marque de tâcheron, positionnées sur l´arc en plein-cintre d´une porte piétonne murée.

L´élévation nord, très remaniée, est ajourée de quatre fenêtres à feuillures avec contrevents en bois et d´un fenestron avec grille en fer forgé. On remarque également les traces d´une ancienne baie, aujourd'hui murée. Dans la pièce principale de ce logis, on remarque une cheminée portant l´inscription [Anthoine Benoict, 1626] et un potager triple adossé au mur gouttereau nord.

L´élévation ouest appartient aujourd'hui au corps de bâtiment sis sur la parcelle n° 268. L´accès au logis se fait par un escalier extérieur droit, en maçonnerie, avec garde-corps en bois couvert d´un auvent.

Enfin, au sud, on trouve le quatrième corps de bâtiment. Ouvert exclusivement sur la cour intérieure, l´accès au logis se fait par une porte-fenêtre, à trois vantaux, logée dans l´embrasure d´une ancienne porte charretière et surmontée d´une ancienne baie fenière. Le premier étage est éclairé par une porte-fenêtre donnant sur un balcon avec garde-corps en fer forgé.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : badigeon partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage de comble

Couvrements
  1. voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. maison à un étage
État de conservation
  1. remanié
  2. restauré
Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme

  2. Representations : ornement géométrique


Précision sur la représentation :

1626 : date portée sur le linteau de la cheminée. 1711 : date porté sur l'arc en berceau d'une porte charretière murée. Marque de tâcheron.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Collonges-la-Rouge

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 C1 74, 2007 AI 268, 269

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