Église paroissiale Saint-Etienne d'Eygurande-et-Gardedeuil

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Eygurande-et-Gardedeuil

L’église Saint-Étienne de l’ancienne paroisse d’Eygurande fut donnée à l'abbaye charentaise de Baignes à la fin du 11e siècle par l’évêque de Périgueux Renaud de Thiviers (1081-1099), le jour même de la consécration de la proche église de Gardedeuil. La bulle de Grégoire IX datée de 1232, énumérant les églises relevant de l’abbaye de Baigne, ne fait toutefois pas mention de celle d’Eygurande (mais le document ne nous est connu que par une copie datant du 17e siècle).

De l'édifice médiéval de la fin du 11e siècle ou du 12e siècle subsiste une partie de l'élévation méridionale. Il s’agit d’une maçonnerie composée d’un grand appareil de pierre de taille, conservée sur quelques mètres de hauteur et comportant des traces de rubéfaction. Ce mur gouttereau sud est pourvu de deux contreforts plats au sommet taluté. Une ancienne ouverture y a été comblée, dont les premiers claveaux de l’arrière-voussure paraissent dessiner un arc en plein-cintre (la baie a été flanquée d’un pilastre lors du remaniement du 19e siècle, ce qui ne permet pas de mener plus avant les observations).

La description succincte de la visite épiscopale de 1688 n'apporte que peu d'éléments sur l'édifice de l'Ancien Régime :"le sanctuaire lambrissé, pavé et vitré. La nef de torchis sans lambris ny vitres, en mauvais estat. Chapelle et autel mal garnis. Cymetière ouvert". Sur le plan cadastral datant de 1844, l’église est représentée sous la forme d’une construction de plan en L, composée d’une nef ouvrant sur un chevet plat et dotée d’une large sacristie au nord. Le plan levé en 1867 confirme l’existence d’un chevet plat construit dans le prolongement des murs du vaisseau. L’élévation occidentale, dessinée à la même date, nous renseigne sur la physionomie de la façade principale, alors flanquée de contreforts d'angle jumelés en équerre, au profil taluté. Elle était percée d’un modeste portail en plein cintre dont l’arc reposait sur deux impostes. L’ensemble était coiffé d’un petit clocher-mur doté d’une baie campanaire en plein cintre.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, l’église est considérablement remaniée. Deux chapelles rectangulaires de part et d’autre de la nef, à l’est, ainsi qu'une sacristie attenante au nord et une construction au sud qui en forme le pendant sont d'abord réalisées d'après un projet de 1867. Un clocher-porche de style néo-roman a été édifié à l’ouest selon un devis et un plan datés de 1879. Les parties hautes des murs de la nef et son couvrement de voûtes d'arêtes, ainsi que la reconstruction du chevet ont été entrepris par la suite, vraisemblablement à la fin du 19e siècle.

Périodes

Principale : 4e quart 11e siècle, 12e siècle (incertitude)

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

L'église, orientée est-sud-est, est située au cœur du village d'Eygurande-et-Gardedeuil et implantée au milieu d'une place arborée qui s'est substituée à l'ancien cimetière.

L'édifice se compose d'une nef unique flanquée de deux chapelles de plan rectangulaire, s'ouvrant sur une abside à trois pans. Dans le prolongement de ces chapelles, à l'est, sont construites deux pièces rectangulaires couvertes d'un appentis, dont l'une est la sacristie. Le clocher se dresse à l'ouest, surmontant un porche. Vaisseau et chevet sont bâtis en maçonneries de moellons grossiers, hormis le mur sud dont la partie inférieure est faite d'un grand appareil de pierre de taille. Ces maçonneries, apparentes dans l'église, sont recouvertes d'un enduit à l'extérieur. Une paire d'épais contreforts raidit le mur nord, tandis que ceux qui forment leur pendant au sud, sont plats. L'église est couverte de tuiles creuses : toit à longs pans pour le vaisseau et les chapelles, avec croupes polygonales sur le chevet et appentis abritant la sacristie et son pendant.

Le clocher à trois niveaux percés d'ouvertures en plein cintre est coiffé d'une flèche de pierre octogonale à égout retroussé, de plan carré. L'intérieur est entièrement voûté d'arêtes.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : grand appareil

    Revêtement : enduit partiel

  3. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'arêtes
Couvertures
  1. Type de couverture : flèche en maçonnerie

    Forme de la couverture : flèche polygonale

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe polygonale

  3. Forme de la couverture : appentis

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Eygurande-et-Gardedeuil

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1844 D4 664, 1959 WL 133

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