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Gare
France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > La Roche-Posay
Historique
Dès le début des années 1870, le conseil général de la Vienne envisage la création d'une ligne de chemin de fer traversant le nord du département d'est en ouest. La ligne relierait Loudun à la commune de Tournon-Saint-Martin, dans le département voisin de l'Indre. Elle traverserait donc les cantons de Scorbé-Clairvaux, Châtellerault et Pleumartin.
Le projet pour la portion allant de Châtellerault à Touron-Saint-Martin, d'une longueur de 18 km, est déclaré d'utilité publique le 11 juin 1880. Le 20 novembre 1883, la ligne est incorporée au réseau de la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans, qui en devient donc propriétaire. Cette ligne, à voie unique, est entrecoupée de plusieurs points d'arrêts entre Châtellerault et Touron-Saint-Martin : à Senillé, Leigné-les-Bois, Pleumartin et La Roche-Posay dans la Vienne, et Yzeures-sur-Creuse dans l'Indre. Elle était aussi bien utilisée pour le fret que pour le transport de personnes.
Entre 1880 et 1883, une étude comparative est menée à La Roche-Posay pour déterminer l'emplacement précis sur lequel construire la future gare. Les ingénieurs avaient d'abord imaginé la placer au hameau de Posay, à 1,3 km du bourg de la commune. Cependant, la commission d'enquête des stations désire trouver un emplacement à proximité de la vieille ville. La seconde proposition consistait à construire la gare entre le hameau des Sarrazins et la route départementale n° 7 allant à Pleumartin. Cette idée est aussi abandonnée car elle aurait entrainé la construction d'un viaduc d'une grande hauteur pour traverser la Creuse au nord du bourg. Le conseil et les habitants de La Roche-Posay souhaitaient que la gare soit construite à hameau du Breuil, à quelques centaines de mètres au sud de la vieille ville. C'est finalement cette solution, appuyée par la préfecture et la commission d'enquête, qui sera acceptée par la Compagnie d'Orléans.
En 1889, les travaux pour la construction des gares sont adjugés aux entrepreneurs Granger et Gadeix, originaires d'Anzême dans la Creuse. Après un retard dans les travaux, la station de La Roche-Posay est officiellement mise en service le 2 février 1891.
Dans les années 1930, la gare n'est toujours pas reliée au réseau électrique de la commune. En 1931, un projet d'agrandissement et d'embellissement de la station est mis en place par la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans. Malgré l'approbation de l'Administration supérieure de la Compagnie, la municipalité de La Roche-Posay n'a toujours pas donné son accord en 1934. Le projet ne fut pas réalisé.
Depuis la fin de l'exploitation de cette ligne de chemin de fer, la gare de La Roche-Posay a été reconvertie en habitation.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 19e siècle (daté par source) |
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Auteurs |
Auteur :
Gadeix, entrepreneur (attribution par source) Auteur : Granger, entrepreneur (attribution par source) |
Description
Le type de gare construit à la Roche-Posay est le même qu'à Pleumartin et Yzeures-sur-Creuse, mais diffère des gares de Senillé et Leigné-les-Bois. La station, construction de plan rectangulaire à un étage, est bâtie selon un ordonnancement en trois travées. Elle est construite en moellons calcaire enduits et est couverte d'un toit en ardoise. Toutes les ouvertures sont couvertes par des arcs segmentaires.
Au rez-de-chaussée, la station abritait un vestibule central de 7m40 sur 5m servant de salle d'attente pour la 3e classe, et une salle de 3m17 sur 3m45 pour les voyageurs de 1e et 2e classes. Le bureau des billets, le bureau des bagages et une lampisterie se trouvaient aussi à cet endroit.
L'étage était un espace de vie, probablement occupé par un ou plusieurs employés du chemin de fer. Il y avait une cuisine, une salle à manger, trois chambres à coucher, un cabinet d'aisance, un débarras, un vestiaire et des placards. Le dernier niveau était utilisé comme grenier. Il n'est pas éclairé par des lucarnes mais par de petites ouvertures pratiquées sur les pignons.
La station est accompagnée d'un abri pour les voyageurs, construit en pierre de taille calcaire face à la gare, et de toilettes. L'ensemble est encore visible de nos jours depuis l'ancienne voie ferrée, qui fut transformée en voie verte.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré, étage en surcroît |
Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Escaliers |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA86009404 |
Dossier réalisé par |
Maturi Paul
Chercheur associé à la Communauté de Communes des Vals de Gartempe et Creuse (2015-2016), puis à la Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault (2017-2024). |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vals de Gartempe et Creuse |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2017 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault |
Citer ce contenu |
Gare, Dossier réalisé par Maturi Paul, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/ac3845a0-4d74-4fd8-b0b7-4afc9390501c |
Titre courant |
Gare |
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Dénomination |
gare |
Destination |
maison |
Parties constituantes non étudiées |
abri de voyageurs hangar voie ferrée latrine lampisterie |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , La Roche-Posay
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: le Breuil
Cadastre: 2014 AO 390