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Présentation de la commune des Farges
France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Les Farges
Historique
La voie antique Périgueux-Brive traverserait la commune depuis le "Chemin royal" (Aubas), au nord du Cheylard, contournerait le bourg par le sud et se poursuivrait vers le nord-est à travers "les Grands Choses" pour rejoindre la vallée du Cern au niveau du lieu-dit du même nom. L'occupation du site semble ancienne : de la céramique antique y a été découverte au cours du XIXe siècle.
Le noyau paroissial primitif se situait au Cheylard où se rencontrent les ruines de l'église Saint-Barthélémy (IA24001461) et l'ancien repaire noble du Cheylard (IA24001462).
La paroisse est mentionnée au Moyen Âge, "lo Chalar" en 1383, "del Cheylard" en 1402, et son territoire comprend alors plusieurs "mas" et "bordaria", des exploitations agricoles d'une certaine importance, signe que son développement est déjà fixé : ce sont "del Mur", "Lacomba", "la Mazoria" (ou "Masoaria"), "Las Fargas", "Reyal", "Tamanh", "La Reynonia" (ou "la Reyronia") et "Las Agas" (Fournioux 2000). Elle fait alors partie des quatorze paroisses qui constituent la châtellenie de Montignac. Mais, comme d'autres paroisses alentours (Fanlac, Aubas, Montignac), le Cheylard dut être durement touché au cours de la guerre de Cent Ans. En 1502, dans un mémoire rédigés par les officiers d'Alain d'Albret, vicomte de Limoges et comte de Périgord, portant sur l'état de ses vicomté et comté, la paroisse est ainsi décrite : "Dans la parroisse de Cheylard, petite paroisse du nombre de vingt feux et n'y a nul gentilhomme". On apprend donc qu'à cette date, la paroisse compte environ 100 habitants et qu'aucun gentilhomme n'y fait sa demeure. La situation change favorablement dans le siècle et les suivants, surtout au profit des Farges, qui a l'avantage d'être situé sur la route de grands passages menant à Périgueux, par Vialot et Auriac, future route royale, et devient un véritable petit bourg.
A la fin du XVIe siècle, le roi de Navarre, futur Henri IV, vicomte de Limoges et comte de Périgord, châtelain de Montignac, se dessaisit de ses droits seigneuriaux qu'il détient sur les paroisses d'Aubas et du Cheylard, d'abord en 1578 en faveur de François de Féletz, seigneur du lieu, puis (après un rachat en 1581) en 1600 en faveur de Jean de Ferrières, seigneur de Sauvebœuf contre 2800 écus. Le Cheylard reste jusqu'à la Révolution, dans la mouvance des seigneurs de Sauvebœuf. En 1746, dans la reconnaissance féodale du village au nouveau seigneur de Sauvebœuf, Victor Riquetti (le père du célèbre orateur Mirabeau), "les habitants du village des Farges paroisse du Cheylard [... reconnaissent] avoir tenu, tenir de présent et vouloir tenir à l'avenir de la mouvance, fondalité et directeté de haut et puissant seigneur marquis de Mirabeau, comte de Baumond, [... seigneur] de Sauvebœuf et autres places" ; ils doivent la "rente annuelle, perpétuelle, foncière, directe au seigneur marquis de Sauvebœuf" en froment, avoine, vin, poules et 4 livres 14 sols ; l'acapte à "toute mouvance de seigneur et de tenancier" ; la "taille aux quatre cas généraux et accoutumés" ; et ils doivent aller "au moulin dudit seigneur, situé dans le bourg de Bas [Aubas] auquel [ils] s'obligent d'aller moudre leur bled et faire leurs huiles en son pressoir" ; ils reconnaissent également les droits de justice de Sauvebœuf, haute, moyenne et basse.
Par la suite, le noyau de la paroisse du Cheylard s'est naturellement déplacé au chef-lieu actuel, de manière d'abord informelle, puis de manière officielle au début du XVIIIe siècle sous l'impulsion décisive de François de Rupin, docteur en théologie et curé du village. Pour l'occasion, la chapelle nouvellement construite aux Farges est érigée en église paroissiale. Celle-ci est modifiée à la fin du XIXe siècle. Dans les textes, le nom du Cheylard reste souvent adjoint à celui des Farges.
La démographie montre un accroissement lent de la population. Le maximum est atteint en 1876 avec 364 habitants, avant la crise phylloxérique. Ensuite, le nombre décroît régulièrement. En 1901, Les Farges comptent 223 habitants et atteignent un minimum autour de 147 habitants dans les années 1930. La population augmente véritablement à partir des années 1970. On compte 180 habitants en 1982, plus de 260 à la veille de l'an 2000 et plus de 330 aujourd'hui.
Description
La commune des Farges est située au nord-est du canton de Montignac, formant une sorte d'enclave dans celui de Terrasson-Lavilledieu. Limitrophe des communes d'Aubas, La Bachellerie, Le Lardin et Condat, le territoire est situé sur la rive droite de la Vézère qu'il borde directement. Il est traversé du nord au sud par la départementale D46 qui relie Montignac à l'ancienne route nationale N89 (aujourd'hui D6089) au lieu-dit Rispe. La D46 contourne le bourg par le sud. L'espace communal se développe entre la vallée du Cern au nord et celle de la Vézère qui le borde brièvement au sud. Il est marqué par un plateau calcaire aux rebords découpés formant de nombreux coteaux, voire de véritables collines telle celle du Cheylard, qui culmine à 211 mètres d'altitude. Le relief varie de 261 m, point culminant du plateau au nord-ouest, à 75 m, niveau moyen de la Vézère au méandre de Sauveboeuf. Occupant près de la moitié du territoire, le couvert forestier est principalement composé de chêne et de châtaignier, ainsi que de pin dans une moindre mesure.
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'aire d'étude, communal |
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Référence du dossier |
IA24001454 |
Dossier réalisé par |
Marabout Vincent
Pagazani Xavier |
Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Conseil départemental de la Dordogne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Présentation de la commune des Farges, Dossier réalisé par Marabout Vincent, (c) Conseil départemental de la Dordogne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/b613be5c-81d8-4186-b9c4-623c0165ffda |
Titre courant |
Présentation de la commune des Farges |
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