Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le plan cadastral de 1824 montre qu'il n'y avait là qu'un petit bâtiment parallèle à la rue. C'est peut-être déjà à cet endroit qu'est créée une première école libre ou "salle d'asile", en 1855 : cette année là, la fabrique paroissiale fait don d'une table à "la maison destinée à la religieuse chargée de l'éducation des petites filles" ; cette religieuse se nomme Marie Chausson, en religion soeur Marie, de la congrégation de l'Enfant-Jésus. En 1859, l'école est dirigée par les soeurs de Saint-Joseph, de Bordeaux. A partir de 1867, elle est tenue par des religieuses du Saint et Immaculé Coeur de Marie, de Rodez.

En 1869, l'école est reconnue école communale. En 1874, un donateur fait construire une petite salle de classe destinée à accueillir une école enfantine (maternelle). Ce petit bâtiment prend place en fond de cour (là où il se trouve toujours, derrière un autre bâtiment construit depuis lors), tandis qu'un préau en bois longe la rue. Au nord, la cour est fermée par une habitation dont le rez-de-chaussée est en grande partie occupé par une autre salle de classe, destinée aux filles.

Un temps abandonnée, l'école enfantine est rouverte en 1882 pour accueillir les enfants de 4 à 7 ans, la municipalité estimant qu'il faut les séparer des autres car ils "sont très dissipés et nuisent aux études des autres élèves". En 1899, l'école de filles est laïcisée et la municipalité ouvre sa nouvelle école publique de filles dans d'autres locaux, annexés à ceux de la mairie-école (rue Henri-Erable).

L'école privée de filles est refondée en 1913 sous l'impulsion de M. Chenuau, ancien curé d'Arvert, avec l'appui de la famille Drilhon, propriétaire du Vivier. Une association d'éducation populaire des Mathes (devenue association de l'école Sainte-Marie en 1959) est créée en 1951 pour gérer l'école. En 1957, l'école compte trois classes, mais un contentieux s'élève avec la famille Drilhon qui décide de reprendre son bien. L'école déménage alors au nord-est de l'église (actuelle rue Sainte-Marie), dans un bâtiment construit sous l'impulsion du curé, Paul Travers. Devenue mixte, l'école est inaugurée le 20 septembre 1962 par l'évêque de La Rochelle. Les effectifs de l'école atteignent le nombre de 80 élèves en 1971, puis diminuent. En 1991, l'école ne compte plus que 13 élèves, en une seule classe, et elle ferme ses portes en 1992.