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Villa Etche Ben
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart
Historique
D'après les matrices cadastrales, en 1925, la comtesse Anne-Marie de Maigret (1889-1932) acheta les parcelles 52 et 53 (section D cadastre de 1831) situées à proximité de la chapelle Sainte-Madeleine et proches de la place du village. Les parcelles étaient longées à l'est par un chemin (l'actuel chemin Corniche de la Falaise). La propriétaire portait le titre de comtesse depuis son mariage, le 23 janvier 1911, à Anvers (Belgique) avec François-Guillaume de Maigret, comte, homme de lettres et architecte décorateur. Cette même année, la comtesse donna naissance à Arnaud de Maigret. Femme mondaine, on retrouvait son nom et parfois sa photographie dans plusieurs revues illustrées de l'époque comme "Femina" ou "Excelsior". Avant la Première Guerre mondiale, la comtesse séjourna dans la station balnéaire de Deauville, puis en août 1923 à Biarritz. Probablement sous le charme de la côte basque, elle prit contact avec l'architecte William Marcel pour la construction d'une villa. La correspondance conservée par l'architecte montre l'implication de la comtesse dans ce projet. L'architecte s'inspira des "casas torres" du Pays Basque espagnol. Les façades enduites et sobres, le patio du rez-de-chaussée surélevé rythmé par des arcades et la toiture à croupes sont par ailleurs des éléments représentatifs de l'Art Déco espagnol. La construction de la villa s'appuya sur plusieurs entreprises locales : une entreprise de mosaïque artistique, l'entrepreneur de marbrerie moderne Perchicot de Bayonne pour la salle de bain et la fontaine du patio, l'entreprise de serrurerie Bainçonau de Saint-Jean-de-Luz, l'entrepreneur en bâtiment Dominique Etchayde de Bidart et la Société d'Horticulture Gélos Frères pour l'aménagement du jardin. La comtesse de Maigret mourut en mars 1932, à l'âge de 43 ans, à la suite d'un tragique accident de voiture à Fontainebleau ; plusieurs journaux relatèrent l'information dont "Le Petit Parisien", "L'Ouest-Éclair", "Le Petit Journal". Son fils Arnaud de Maigret hérita de la villa qui était alors en mauvais état ; une partie du plancher du rez-de-chaussée aurait été détruite notamment à cette date par un champignon. D'après le fils du concierge, ce fut la mère de la défunte qui reprit la maison ; elle y séjournait une partie de l'année avec son petit-fils, puis louait la villa à une famille anglaise le reste de l'année.
D'après les plans de l'architecte William Marcel datés de novembre 1925, l'étage de soubassement permettait de rattraper le dénivelé de la parcelle et de former le socle de la villa : seule la partie est était ainsi aménagée pour le garage et des pièces de service. L'étage carré était divisé en six chambres. La plus grande chambre était à l'angle nord-ouest et ouvrait sur la terrasse. C'était la seule à posséder une cheminée (de très grande taille) et un accès au boudoir. C'était très certainement la chambre de la comtesse. En l'absence de plan du rez-de-chaussée, la distribution de ce niveau n'est pas connue. D'après les plans dessinés par les frères Gélos, un projet de jardin fut envisagé. Il était structuré par deux axes. Le premier, correspondant à l'angle du patio, traversait un premier espace quadrangulaire composé de quatre parterres et aboutissait à un miroir d'eau octogonal aménagé au centre d'un espace en hémicycle. Le second, dans l'axe de la maison à l'ouest, traversait un "tapis vert" et conduisait à une "salle de repos et de vue" circulaire dans l'angle sud-ouest de la parcelle. Selon ces plans, l'entrée principale de la villa était à l'est.
Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le docteur et chirurgien Duroselle, qui vivait et travaillait à Angoulême, acheta la villa pour en faire sa résidence secondaire, puis, de 1940 à 1944, elle fut occupée par les soldats allemands. Le manque d'entretien lié à la période d'occupation dégrada l'état sanitaire de la villa. D'après un devis estimatif réalisé en février 1945 par l'architecte William Marcel, la villa était en mauvais état : l'humidité avait attaqué les murs et les plafonds, des tuiles étaient cassées ou manquantes, les souches de cheminées étaient fissurées et à l'intérieur les marches du grand escalier avaient été abîmées par le passage des bottes cloutées. Le portail d'entrée du jardin avait été démoli, le jardin était en friche et les pergolas entourant les bassins avaient été supprimées. Les travaux de réfection commencèrent en 1947 toujours sous la direction de l'architecte William Marcel. D'après les photographies aériennes, la villa ne connut pas de modifications avant la fin des années 1990 où une extension fut accolée à la façade nord-est. Au début des années 2010, la fontaine fut démolie et une seconde maison fut construite à l'emplacement du jardin. C'est certainement à cette occasion que la maison fut peinte en blanc, atténuant de ce fait la référence à l'architecture espagnole.
Détail de l'historique
Description
La villa est située au bord de la falaise. Elle est bordée à l'est par le chemin Corniche de la Falaise et à l'ouest par le chemin du littoral. Elle est implantée au bord de la route et possède un jardin postérieur avec vue sur l'océan. Elle se compose de deux volumes qui s'articulent autour d'un patio et forment un plan en L. Elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Elle est couverte par une toiture à croupes dont le débord de toit repose sur des chevrons sculptés qui reposent sur des consoles à volutes. Les façades sont enduites sauf au niveau de l'étage de soubassement qui est en pierre apparente de petit appareil. Aujourd'hui l'accès principal de la villa est situé au nord.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré |
Élévations extérieures |
jardin accidenté |
Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Les chevrons débordants sont sculptés de coquilles Saint-Jacques. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA64002981 |
Dossier réalisé par |
Ehlinger Maïté
Chargée d'inventaire du patrimoine bâti à la mairie de Bidart. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Bidart (commune) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Commune de Bidart, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Villa Etche Ben, Dossier réalisé par Ehlinger Maïté, (c) Commune de Bidart, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/c686866a-54e7-4e4f-b0eb-a35e45b9b5f9 |
Titre courant |
Villa Etche Ben |
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Dénomination |
maison |
Précisions sur la dénomination |
maison de villégiature |
Appellation |
Villa Etche Ben |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , 3 chemin Corniche de la Falaise
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2017 AR 5, 7