Prieuré, aujourd'hui église Saint-Maxime

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Confolens

Une première église est mentionnée en 990 comme dépendance de l'abbaye de Charroux. Au cours du XIIe siècle, elle devient une dépendance (prieuré-cure) de l'abbaye de Lesterps. La paroisse est rattachée au diocèse de Limoges. Il ne reste pas de trace de ce premier édifice. L'actuelle église pourrait dater du XIIIe siècle avec de nombreux remaniements postérieurs.

Le plus ancien prieur connu, Mathurin de Mostre (ou de la Montre) est mentionné dans un acte de 1460 (Archives départementales de la Charente, G 893).

La chapelle Saint-Joseph ou chapelle des Sire (ou des Moyrat), actuellement transformée en sacristie, a été construite après 1511.

Les prêtres de la paroisse semblent avoir appartenu pour la plupart à la confrérie Saint-Nicolas au moins depuis 1502. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette confrérie siégeait dans la nef gauche de l'église, aussi considérée comme chapelle seigneuriale.

La confrérie du Saint-Sacrement est par ailleurs mentionnée en 1633.

La clôture de choeur avait été commandée en 1596 par les consuls et les fabriciens au menuisier Pierre Vert. Elle a aujourd'hui disparu.

Dès le milieu du XVIIe siècle (vers 1653/1656), l'église est dotée d'une horloge. A la même époque, un collège des pauvres, établissement d'enseignement, se tenait dans le premier étage du clocher. En 1674, un marché est passé avec Simon Frery, fondeur, demeurant à Soumière (aujourd'hui Sommière-du-Clain), pour la refonte d'une cloche du prieuré Saint-Maxime.

En avril 1681, par testament, Anne Couvidat fait un don pour la dorure du tabernacle et du retable. Il ne reste aucune trace de ce retable.

Le 28 mai 1791, le four banal dépendant du prieuré (et non localisé) est cédé comme bien national. Le 31 janvier 1792, l'autel Sainte-Elisabeth de Saint-Maxime est transféré à la chapelle des Clarisses. De 1793 à 1795, le culte est interdit dans l'édifice. Le 20 octobre 1793, il est décidé de descendre trois des quatre cloches présentes dans le clocher. Comme de nombreuses autres églises du Confolentais (et en particulier l'abbaye de Lesterps), elle sert de prison pour les prisonniers espagnols des guerres napoléoniennes. Ceux arrivés le 6 fructidor an II (23 août 1794) sont répartis entre Saint-Maxime et le Vieux-Manoir (rue du soleil). Elle est rendue au culte le 13 messidor an III (2 juillet 1795), mais est alors en mauvais état. Les fontes et les lits de camps entreposés dans l'église sont transférés à l'hôtel Dassier-des-Brosses.

Des travaux de rénovation sont votés à partir de 1811. Le clocher, en mauvais état, est réparé en 1819, puis à nouveau semble-t-il en 1841. Pourtant, la date de 1836 portée sur une clef de voûte de la première travée semble indiquer que celle-ci a été reconstruite vers cette date, et donc que l´ancien clocher aurait pu être détruit à cette occasion. Sous le Second Empire sont menés des travaux importants. Le clocher est élevé en 1859 sur les plans de l'abbé Blaudy avec les matériaux provenant de la destruction de l'église Saint-Michel. Il est légèrement décalé par rapport à l'ancien clocher. Cet abbé entreprend également des restaurations ou plutôt des reconstructions radicales, dans un style néogothique, et fait modifier en style néo-Renaissance la porte qui s'ouvre vers l'ouest. Il fait décaisser la nef sur plus d'un mètre d'épaisseur, détruisant les sépultures qui s'y trouvaient (les dernières inhumations sont mentionnées en 1776). A l'extérieur, il faut placer des consoles qui devaient accueillir les statues de Saint-Maxime et Saint-Gauthier, projet abandonné par ses successeurs. Il modifie également certaines fenêtres et y fait ajouter des remplages de style néo-gothique.

En 1862, les contreforts de l'église sont renforcés. En 1864 est posée une horloge. En 1928 sont mentionnées la réparation des horloges de Saint-Barthélemy et Saint-Maxime, ainsi que la réfection de la charpente et du clocher de Saint-Maxime. Des travaux de consolidation de l'édifice sont à nouveau menés en 1942/1943, puis en 1999/2000.

La place du Marché a été remblayée en 1817. Sur le cadastre de 1826, outre la maison à pans de bois (aujourd'hui cadastrée AD 251), plusieurs petits corps de bâtiments étaient adossés au mur nord de l'édifice. Ils sont progressivement détruits à partir de 1873, suivant le plan d'alignement. Les plans d'acquisition de ces échoppes par la ville, ainsi que de celles situées sur un îlot disparu à l'emplacement de l'actuelle place du marché, sont reproduits dans le dossier d'illustrations.

Périodes

Principale : 13e siècle

Principale : 14e siècle

Principale : 15e siècle

Principale : 16e siècle

Principale : 19e siècle

Dates

1836, porte la date

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

L'église prieurale a subi d'importants remaniements au XIXe siècle, avec l´ajout de nombreux éléments néogothiques et la construction d´un nouveau clocher.

Le portail de type limousin du XIIIe siècle a été préservé sur le pignon occidental. Bâti en grand appareil de granite, il est inclus dans un massif en saillie surmonté d´une corniche soutenue par des modillons. Il est composé de quatre rouleaux en arc brisé, moulurés sur leur bord interne et doublés de fins tores qui devaient retomber sur des colonnettes aujourd'hui disparues. Une imposte soulignée par un décor de crochets marque la séparation entre les piédroits du portail et ses rouleaux. Ce portail est très proche de celui de la chapelle de la Commanderie à Confolens et de l’église Saint-Pierre à Brillac.

Ce portail est surmonté de deux rosaces à remplage néogothique, probablement construites au XIXe siècle.

Les deux angles de la façade ont également été remodelés au XIXe siècle. A pans coupés, ils renferment chacun une niche à colonnettes et fronton néogothique qui devait accueillir des statues.

Sur l´élévation nord étaient adossées des boutiques (voir dossier illustrations) dont une seule subsiste aujourd'hui (parcelle AD 251). Les épais contreforts ont été ajoutés postérieurement. A l´origine, l´église était soutenue par des contreforts plats qui subsistent en grande partie.

Cette élévation est éclairée par trois grandes baies couvertes en arc brisé. Cependant, sur la première travée, une étroite baie couverte en plein cintre et murée est adossée au premier contrefort.

Sur la deuxième travée s´ouvre une porte à décor gothique avec pinacles, fleurons, fronton et amortissements. Les chapiteaux qui surmontent les colonnettes sont ornés de feuilles de chêne.

Le chevet, plat, est contrebouté par des contreforts positionnés à 45° par rapport au mur et un massif contrefort ajouté par la suite à la jonction de la nef et du bas-côté. Il est éclairé par deux baies en arc brisé et à réseau.

L´élévation sud est en grande partie masquée par le bâti et la cour du presbytère. Elle est éclairée par quatre baies en arc brisé.

Le clocher fut élevé en 1859 sur les plans de l'abbé Blaudy sur le bas-côté sud, à l'ouest, ce qui entraîna la disparition d'une partie de la première colonne. Ce clocher, construit en partie avec des remplois de l´église Saint-Michel, est placé obliquement sur l'angle sud-ouest. Il repose sur une souche rectangulaire, renforcée de contreforts obliques sur les angles. Au rez-de-chaussée et au premier étage, il est percé de baies semblables à celles de la nef. Puis il devient octogonal, présentant des baies sur quatre côtés et sur les autres, en alternance, des arcades aveugles encadrées dans des arcs en mitre. Ces ouvertures portent des fleurons et des crosses sur leurs extrados. La flèche octogonale présente des crochets sur ses arêtes et des ouvertures étagées et intercalées. Quatre horloges s'intercalent sur chaque facette entre les abat-son. Une girouette ornée d'un coq somme la flèche.

L´église se compose d'une nef avec un collatéral étroit de cinq travées au sud. Les colonnes reçoivent les ogives, les doubleaux des deux voûtes et les arcades. Il en est de même pour les demi-colonnes adossées aux murs gouttereaux.

Le voûtement semble avoir été refait au XIXe siècle, si l´on en juge par la date de 1836 portée sur l´une des clefs de voûte. Les autres clefs de voûte sont ornées de blason (armoiries de la ville), de symbole (IHS, AM), etc.

La chapelle de la Vierge comprend une petite crédence gothique ornée d'un trilobe.

Les travaux de dégagement de l'escalier de la tribune à la fin du XXe siècle ont permis la découverte d'une grande arcade en ogive avec têtes humaines (un homme et une femme) sculptées.

Les culots qui supportent la retombée des voûtes dans la sacristie sont ornés de visages humains stylisés.

Sur l'élévation sud se trouve une seconde porte à décor gothique, couverte en accolade, avec pinacles, fleurons et crochets épanouis. Un blason situé au centre, sous l´accolade, porte le chiffre SM. Ses chapiteaux sont ornés d´animaux fantastiques.

Les fonts baptismaux ont été acquis sur le marché des antiquités. Le reste du mobilier est étudié par ailleurs.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise
Plans

plan allongé

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Type de couverture : flèche en maçonnerie

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : tête humaine

  2. Representations : chronogramme

  3. Representations : armoiries

  4. Representations : pilastre

  5. Representations : fronton

  6. Representations : feuille

  7. Representations : chêne

  8. Representations : monogramme

  9. Representations : animal fantastique

  10. Representations : crochet

  11. Symboles : IHS


Précision sur la représentation :

Portes à décor de pinacles, fronton, amortissements, crochets. Sur une clef de voûte : armoiries de la ville de Confolens avec fleur de lys au-dessus de chacune des trois tours. Sur une clef de voûte : écartelé avec IHS en 2 et 3, M en 1 et 4.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Confolens , Saint-Maxime

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1826 A 609 bis, 1992 AD 250

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