Ferme dite Chant Dorat, actuellement maisons

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Barzan

La partie la plus ancienne des bâtiments actuels semble être le fournil, avec sa porte et son décor : il pourrait remonter au 17e siècle ou au 18e. Le logement à l'ouest de la cour et une grande partie du logis semblent aussi avoir été construits au 18e siècle. La façade sud du logis a pu être reprise au début du 19e siècle. L'extrémité est du logis, plus basse que le reste, semble avoir été reconstruite au 19e siècle.

Le domaine de Chant Dorat figure ensuite sur le plan cadastral de 1833. On y reconnaît l'essentiel des bâtiments actuels, au moins dans leur emprise au sol. La cour est divisée en deux : la partie sud est rattachée au logis, l'autre aux deux logements, est et ouest. Une mare se trouve à l'entrée du chemin, au sud. Selon le cadastre, on compte 10 ouvertures au logis et une porte cochère.

Au début du 19e siècle, Chant Dorat appartient à Paul Jean Lavergne. En 1818, Jean Louis Marchais, officier de santé et un temps maire de Barzan, y demeure. En 1820, à la mort de Lavergne, le domaine passe à sa fille, Louise Thérèse Charles Lavergne, épouse de Léger Lartigue. Le 14 avril 1821, elle s'en défait au profit de Marchais. Le domaine comprend alors une maison de maître composée de plusieurs chambres et appartements, des chais, des granges, une écurie, une maison de colon, une fournière, des toits à brebis, à cochons et à volaille, plus des terres d'une superficie de 9 hectares 58 ares.

En 1833, Chant Dorat appartient toujours à Marchais qui possède par ailleurs les fermes de la Garde, du Rit, de la Chaume, du Parc et de la Brissonnerie, ainsi qu'une maison aux Piloquets et des terres près de la pyramide de la Garde. L'ensemble de ses biens passent en 1882 à Albert Verneuil-Godeau, de Cozes (qui fait démolir le Rit en 1889 et le Parc en 1926). En 1928, Chant Dorat passe à son gendre, Henri Cadiot, inspecteur général du service de santé des armées à Paris. Le domaine est acheté vers 1935 par la famille Thonnelier.

Périodes

Principale : 17e siècle, 18e siècle, 1er quart 19e siècle

L'ancienne ferme de Chant Dorat comprend plusieurs corps de bâtiments répartis autour d'une cour quadrangulaire. Au sud, l'entrée de la cour était marquée par un portail, encadré par un chai à l'ouest et par le logis à l'est.

Le chai est reconnaissable à sa porte en arc surbaissé, murée, et à sa fenêtre de décharge en arc segmentaire. Le chai se prolonge vers le nord par un hangar sous lequel se trouve un puits à margelle circulaire, avec un timbre. Le chai et le hangar sont prolongés par une autre dépendance, sous un toit à croupe surmonté d'un épi de faîtage en terre cuite vernissée.

Au-delà du chai et du hangar, sur le côté ouest de la cour, se trouve un logement remanié. La cour est fermée au nord par un fournil et par une bergerie. Le fournil se distingue par sa porte en arc en plein cintre. Les claveaux du linteau sont traités en bossage. La clé de linteau est ornée d'un coeur (on retrouve ce motif et ce type de porte à la Garde). La bergerie ouvre par deux portes, chacune encadrée chacune, symétriquement, par deux petites baies.

Une étable et une grange, désormais en ruines, délimitaient la cour au nord-est. Le côté est de la cour est ocucpé par un logement. Sa façade présente trois travées d'ouvertures, dont une porte basse. Le mur postérieur, à l'est, sur la route, est percé d'une petite baie en arc segmentaire. Enfin, des toits à porcs et un puits avec timbre occupent le centre de la cour et semblent en marquer la partition en deux.

Le logis est de plan en L. Il est couvert d'un toit avec une croupe sur le côté gauche uniquement. Il comprend un étage, sauf pour l'extrémité est, en rez-de-chaussée avec un comble. La façade principale, au sud, ouvre sur un petit jardin fermé par un muret. Cette façade est marquée par un solin, un bandeau et une corniche, et elle est rythmée à la verticale par des dosserets. Elle présente quatre travées d'ouvertures. Toutes ces baies ont un encadrement saillant, un linteau en arc segmentaire et une clé de linteau saillante. La porte possède en plus un encadrement mouluré. La façade postérieure du logis, au nord, est ornée d'une génoise et percée de quatre baies en arc segmentaire, dont une porte basse. L'aile en retour d'équerre, en appentis, présente une large porte bâtarde, à encadrement mouluré et à imposte.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Barzan , 76 Route romaine

Milieu d'implantation: bâti isolé

Cadastre: 2009 OC 1472 et 1473, 1833 A 1499 à 1501

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