Les manoirs et châteaux de la commune de Saint-Genès-de-Blaye

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Aucun des sites de la commune n'est mentionné dans la documentation pour le Moyen Âge, ni même pour le début de l'époque moderne. Seule la toponymie permet de penser que le manoir de La Salle pourrait correspondre à une implantation ancienne, mais vraisemblablement postérieure, dans son état actuel, à la guerre de Cent Ans. De la même manière, ce n'est que la situation privilégiée du château de Ségonzac, à l'extrémité d'un coteau dominant l'estuaire, et l'ancienneté de l'occupation du sol dans ce lieu, qui constituent des indices permettant de supposer de l'ancienneté de l'implantation castrale, peut-être, là encore, de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle. Si la partie résidentielle de ce château a disparu, nous privant d'informations archéologiques, le manoir de La Salle a conservé ses maçonneries anciennes. Cependant, les enduits qui recouvrent tout le bâtiment ne permettent pas de mener une analyse du bâti ; seule la présence d'une bouche à feu, peut-être datable de la fin du 16e siècle, constitue un maigre jalon chronologique. A partir du début du 18e siècle, ces deux sites sont signalés sur les cartes de l'estuaire et des environs de Blaye, et constituent des repères topographiques fort. Pour autant, ils ne sont pas symbolisés comme des maisons nobles sur les cartes de Cassini et de Belleyme de la fin de l'Ancien Régime, alors même que Ségonzac est mentionné, par ailleurs, comme "château". Il est vrai que ces deux sites sont, avant tout, à cette époque, des domaines agricoles dotés de dépendances liées à la viticulture, alors en plein essor.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, ce phénomène est accentué avec la création de véritables châteaux viticoles. Le premier a être créé est celui de Pérenne en 1870, dû à une famille de riches propriétaires du Blayais, les Arnaud, qui font appel à l'architecte bordelais Gustave Alaux. L'autre château, celui du Prieuré, commence a être reconstruit dans la décennie 1880 pour une famille de notables, les Olanyer, qui font reconfigurer totalement le site. Quant à l'ancien château de Ségonzac, sa partie résidentielle est entièrement détruite pour faire place à une nouvelle demeure accompagnée de dépendances viticoles modèles construites par l'architecte blayais Aurélien Nadaud dans ces mêmes années 1880, pour un propriétaire fortuné, Jean Dupuy. Ce dernier fait du château le point d'ancrage pour une carrière politique locale et nationale.

Plusieurs maisons de maîtres à la tête de domaines viticoles portent aujourd'hui le titre de "château", mais elles n'ont pas été comptabilisées dans cette catégorie.

Périodes

Principale : 16e siècle

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Le manoir de La Salle, seul témoignage de ce type de construction d'Ancien Régime dans la commune, présente un plan en L assez rare, le corps de logis principal étant flanqué de tours circulaires sur ses angles opposés. Ses dépendances forment un vaste bâtiment séparé, regroupant parties agricoles et viticoles. Le château de Ségonzac présentait, pour sa part, des dépendances sur cour, dont une partie sont conservées. Il s'agit de constructions juxtaposées en rez-de-chaussée ou partie en soubassement, épousant le rebord du plateau.

Les demeures construites ou reconstruites dans la seconde moitié du 19e siècle sont d'allures et de styles variés : le château Pérenne tient plutôt pour une construction symétrique d'inspiration Louis XIII, le château de Ségonzac pour une grosse demeure bourgeoise classicisante, alors que le château du Prieuré emprunte son style aux villas italiennes de la Renaissance.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

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