Moulin à blé dit le Moulin Neuf de la Roussille, puis chamoiserie et ganterie Rousseau

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort

Le Moulin Neuf de la Roussille, moulin à blé et à chamois, dépendait jusqu'à la Révolution de l'ancienne abbaye de Saint-Liguaire. Saisi comme bien national, il est acquis en 1791 par Pierre Joulin. En 1832, le cadastre de Saint-Liguaire indique qu'il appartient aux héritiers de Jean Métayer. Le site comprend le moulin lui-même et plusieurs maisons accolées entre elles, au sud du moulin (à l'angle de l'actuelle impasse Leodgarienne). A côté se trouvait une métairie appelée Tout-il-faut.

L'ancien moulin à eau est transformé en chamoiserie par Jean-Philippe Delazay en 1900. Le bâtiment d'eau abritant les foulons est partiellement reconstruit en 1905. Puis l'usine est rachetée en 1909 par la veuve de l'industriel niortais Aristide Rousseau, installé depuis 1882 au Moulin-du-Roc, à Niort, en association avec son fils Léon Rousseau et avec le comptable Roux. L'entreprise prend le nom de "Veuve Rousseau et fils". Des bureaux sont construits en 1915, en même temps que des séchoirs et des ateliers. Vers 1927 est édifié le bâtiment des teintures. Puis, dans les années 1930 sont bâtis les deux logements de contremaître et de nouveaux séchoirs.

Léon Rousseau reprend seul l'entreprise familial en 1934. Dans les années 1930, la maison Rousseau s'adjoint un secteur de ganterie dans les locaux niortais de la chamoiserie Martin-Bastard (70 quai de la Regratterie) achetés en 1920. Cette activité est transférée à Saint-Liguaire en 1938 dans des bâtiments construits à cet effet. Deux réfectoires sont bâtis en 1942. En 1946, l'entreprise emploie 167 personnes, chiffre qui monte à 270 en 1960. En 1948, sont édifiés un bâtiment sur pilotis, selon le système Grimaud, pour abriter la chaufferie, ainsi que des ateliers de fabrication de peaux de chamois et une cheminée de 28 mètres de haut. En 1962, les locaux servant à la fabrication des gants sont prolongés. Après la fermeture de l'usine en 1981, plusieurs bâtiments sont démolis, dont la cheminée, tandis que les autres sont loués à des artistes. Deux roues à eau faisaient fonctionner les foulons à maillets, datant pour certains du 19e siècle et pour d'autres des années 1920 (encore en place en 1994). Une chaudière Genevet de 1911 (toujours en place en 1994), a été installée vers 1940.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Principale : 3e quart 20e siècle

Dates

1905, daté par source, daté par travaux historiques

1915, daté par travaux historiques

1942, daté par travaux historiques

1948, daté par travaux historiques

1962, daté par travaux historiques

Bâtiment d'eau (K sur le schéma) abritant les foulons en moellon enduit, en rez-de-chaussée et comble à surcroît, couvert d'un toit en ardoise.

Séchoir en parpaing de béton, en rez-de-chaussée, avec toit en tuile mécanique : l'aération est assurée par des abat-vent en bois (G sur le schéma).

Atelier de fabrication des peaux de chamois en pans de béton et parpaing de béton, à un étage carré, couvert d'un toit à croupes en ardoise (A et L sur le schéma).

Bâtiment à pelains en parpaing de béton, à un étage carré, doté d'un toit en ciment amiante. Chaufferie (A et L sur le schéma) en béton armé, en rez-de-chaussée, couverte d'un toit en terrasse.

Bureau (I sur le schéma) en moellon enduit, à un étage carré et toit en matériau synthétique.

Réfectoires en parpaing de béton, en rez-de-chaussée, avec toit en tuile creuse (D sur le schéma).

Logement de contremaître en moellon enduit, à un étage carré, couvert d'un toit à demi-croupe en ardoise (F sur le schéma, en haut à gauche).

Ganterie (A sur le schéma, en bas à gauche) en moellon enduit, à un étage carré et comble à surcroît, avec toit en tuile creuse.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : parpaing de béton

  4. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : béton armé

Toits
  1. tuile creuse, tuile mécanique, béton en couverture, matériau synthétique en couverture
Étages

1 étage carré, comble à surcroît

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : demi-croupe

  2. Partie de toit : pignon couvert

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

  2. Nature : énergie électrique

    Origine : achetée

État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Roussille (la)

Cadastre: 1832 C 17,18, 1971 DY 67, 2016 DY 149

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