Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

L'écart de Bonhomme est mentionné pour la première fois sur la planche n° 23 de la carte de Belleyme levée en 1768 : il s’agit d’une ferme isolée au milieu de vignobles couvrant le versant oriental de la colline qui domine le bourg de Saint-Léon-sur-Vézère ; la route royale reliant Saint-Léon à Montignac passe à proximité immédiate. Le plan cadastral de la commune dressé en 1813 délivre une image plus précise des lieux. Deux fermes y figurent, ainsi que des cabanes de vigne, appelées précisément « cabane » (n° 713) ou "maison" (n° 690) dans les matrices cadastrales. Toutefois, si des vignes sont présentes autour, elles ne constituent pas la majorité des plants du coteau à ce moment-là, de nombreuses parcelles étant alors en friche. Mais de manière significative, l’une de ces parcelles, indiquée en « friche », est ensuite replantée en vigne (le mot « friche », rayé, est remplacé par le mot « vigne » dans la matrice). Peut-être que là comme ailleurs en Dordogne, la Révolution fut une période de jachère pour les vignobles de Saint-Léon. Les bâtiments témoignent cependant d’un regain d’activités au XIXe siècle, élan freiné sinon arrêté par le phylloxéra qui emporte tous les plants de vigne dans les dernières décennies du siècle. Depuis, le coteau est presque entièrement couvert de bois et les cabanes « de vigne » sont aujourd’hui en ruine.