Monument aux morts, calvaire

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Chiché

Le conseil municipal décide de l'érection d'un monument aux morts en juin 1922 ; celui-ci est autorisé par arrêté du 3 février 1923. La première estimation du budget est de 14000 francs, porté au budget additionnel de 1922, versée au trésorier du comité comme subvention. Le 15 août 1922, un premier devis estimatif est porté à 16500 francs, comprenant 11500 francs pour le groupe sculpté, et 5000 francs pour le socle.

Un traité de gré à gré est signé le 11 juillet 1922 avec Marcel Marron, un éditeur-statuaire à Orléans, pour l'érection du groupe en fonte Bronzé. Ce traité impose un délai d’exécution de 3 mois à compter de la signature de ce traité. Le choix du groupe ce fait sur catalogue et est arrêté sur le groupe « Ange de la Reconnaissance » de Charles Desvergnes, modèle victorieux du prix de Rome en fonte bronzée. Il fait 2,50 mètres de hauteur, porte la marque : " M. Marron éditeur Orléans ". Il est facturé à la commune 11000 francs, plus 200 francs pour l'emballage de ce dernier. Il offre les plaques de marbre à apposer sur la face du monument, dont les inscriptions doivent être : « CHICHE A SES ENFANTS MORTS POUR LA FRANCE 1914-1918 ». Ces inscriptions sont modifiées le 15 août de l'année courante : « LA COMMUNE DE CHICHE A LA MÉMOIRE DE SES ENFANTS MORT POUR LA PATRIE 1914-1918 ». Il est réceptionné le 15 février 1923.

Un second traité de gré à gré est signé le 5 mai 1923 avec Eugène Rosset, entrepreneur de monuments funèbres à Pierrefitte. Il s'engage à réaliser le socle du monument en granite bleu de Pierrefitte, à changer les marches du calvaire dans ce même granite, ainsi qu'à poser le groupe en bronze et les plaques de marbre sur le socle. Le tout moyennant la somme de 15000 francs, dont 9780 francs pour le socle.

Le budget est couvert par les sommes inscrites au budget de 1922, un reliquat de 3500 francs à inscrire à l'additionnel de 1923, la souscription publique de 5486 francs et la dépense déjà faite pour le dit monument.

Pour le choix de l'emplacement du monument, un vote a été réalisé entre deux propositions : en avant des deux arbres de la liberté et sur les marches du calvaire ou à l'entrée du cimetière. C'est ce dernier emplacement qui a été choisi avec 9 voix contre 3 voix. Le conseil municipal a accordé dans le cimetière, une concession perpétuelle et gratuite pour l'érection de ce monument, la demande a été faite également au bureau de Bienfaisance pour qu'il renonce à sa part des pauvres dans la dite concession, une demande également acceptée, qui autorise l'érection de ce monument.

Le monument est inauguré le 25 novembre 1923.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1923, daté par source

Auteurs Auteur : Desvergnes Charles (Jean Cléophas)

Sculpteur né le 19 août 1860 à Bellegarde (Loiret) et mort le 4 mars 1928 à Meudon (Hauts-de-Seine).

, sculpteur (attribution par source)
Auteur : Marron Marcel Célestin Joseph

Marcel Célestin Joseph Marron, né à Orléans le 2 juin 1877 et mort dans la même ville le 10 mai 1954, fils de Joseph Frédéric Marron, sabotier, et d'Angélique Joséphine Félicité Proutière, épousa à Orléans, le 1er août 1901, Berthe Hélène Poignant (Erceville, 2 février 1879 - ?), fille de Louis Hippolyte Poignant, négociant, et de Marie Julie Suzanne Anselmier (source : Geneanet).

Marcel Marron est en 1898 sous-officier au 31e régiment d'Infanterie, 10e compagnie à Blois. En 1901, il reprend la librairie Herluison à Orléans (il est qualifié de "papetier-libraire" au moment de son mariage), mais conserve dans un premier temps le nom de son prédécesseur. Toute sa carrière fut consacrée à faire connaître Orléans et sa région, et surtout Jeanne d'Arc, au travers de ses multiples activités de libraire, de statuaire et d'éditeur de cartes postales. Il fut l'un des fondateurs du Syndicat d'initiative d'Orléans, de la foire-exposition de cette ville à partir de 1922 et de nombreuses associations. Dès 1902, il édita la revue Le Cartophile Orléanais. Sa production de cartes postales est très variée : vues d'Orléans, des bords du Loiret et de communes du Loiret, du Loir-et-Cher et d'Eure-et-Loir, etc. Son oeuvre de statuaire consiste essentiellement dans ses statues de Jeanne d'Arc d'après les différents modèles du sculpteur Charles Desvergnes, avec lequel il collabora également pour des modèles de monuments aux morts de la Grande Guerre (source en ligne : Page Web du Cercle des Cartophiles du Loiret (free.fr)).

, sculpteur (signature)
Auteur : Rosset Eugène

Entrepreneur de monuments funèbres à Pierrefitte (Deux-Sèvres). Constructeur du socle du monument aux morts du Calvaire de la commune de Chiché.

, entrepreneur (attribution par source)

Le monument aux morts de Chiché a été mis en place au pied d'un calvaire. Il est composé d'une large stèle portant la liste des victimes de la Première Guerre mondiale surmonté d'un groupe sculpté représentant un soldat en appui contre une stèle. Derrière celle-ci se tient un ange. De part et d'autres de cette stèle se tiennent, sur des socles séparés, saint Jean et la Vierge.

Il ne faut pas prendre pour une allégorie de la Victoire "l´ange de la reconnaissance couronnant un soldat " du monument de Chiché (Deux-Sèvres). Cette composition de Charles Desvergnes, éditée en divers matériaux, a été choisie par des paroisses catholiques pour leur monument commémoratif, notamment à Aunac, Saint-Cybardeaux et Salles-d´Angle en Charente, l'Isle-Jourdain dans la Vienne, ou encore dans l´église de Bassercles (Landes), village où il n´y a pas d´autre monument. Elle a aussi été retenue par quelques municipalités, par exemple dans les villages de Liart (Ardennes) ou de Bahus-Soubiran (Landes), où le monument a trouvé sa place entre la mairie et l´église, ou encore à Beyries (Landes), sous le porche de l´église. Les emplacements confirment que les commanditaires avaient conscience du caractère religieux de l´œuvre. L´église du Gua (Charente-Maritime) possède un autre modèle de même inspiration provenant de l´atelier Raffl à Paris.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : fonte

    Revêtement : enduit d'imitation

Toits
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : ange

  2. Representations : figure allégorique profane

  3. Representations : Christ en croix

  4. Representations : Vierge

  5. Representations : saint Jean

  6. Representations : soldat

  7. Representations : croix


Précision sur la représentation :

Sujet : croix portant le Christ entre deux statues de la Vierge et saint Jean, au devant : un ange couronne un soldat.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Chiché , place Saint-Martin

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 AH Non cadastré, adossé à la parcelle 118 (cimetière)

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