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Bourg et port de Saint-Seurin-d'Uzet
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet
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Titre : Bourg et port de Saint-Seurin-d'Uzet
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Auteur de l'oeuvre : auteur inconnu
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Période : 19e siècle
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Localisation : Charente-Maritime , Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Estuaire de la Gironde (rive droite)
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2012
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Auteur du dossier : Suire Yannis
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
Le port avant le port
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet se développe probablement à partir du Moyen Age et de l'envasement progressif des vallons situés en bord d'estuaire, dont celui qu'irrigue la rivière du Juliat en amont du port. Les pêcheurs de Saint-Seurin-d'Uzet sont mentionnés en 1479 : ils doivent alors verser une redevance à Marguerite de Sainte-Maure, dame de Saint-Seurin, pour pouvoir exercer leur activité. L'année suivante, la même dame de Saint-Seurin, qui commence à faire reconstruire son château, s'engage à faire construire des maisons et des chais pour accueillir les personnes et marchands qui viennent aborder au port.
Au milieu du 16e siècle, le port de Saint-Seurin-d'Uzet compte, plus encore que celui de Mortagne, parmi les principaux lieux de cabotage de l'estuaire, d'où des bateaux partent au service notamment du port de Bordeaux. Saint-Seurin fait partie des ports saintongeais par lesquels transitent les céréales ou encore le salpêtre produit à Bordeaux et exporté vers le nord. D'autres bateaux participent même aux premières campagnes de pêche à Terre-Neuve. En 1554, un arrêt du parlement de Bordeaux exonère de tous droits le sel, les huîtres, les moules, les sardines et autres vivres pris dans la châtellenie de Saint-Seurin. En 1595, un acte mentionne un certain Gouin, constructeur de navires. En 1606, Thomas Guillot est hôtelier sur le port.
En 1643, un aveu de la seigneurie de Saint-Seurin indique que le bourg est déjà établi au pied du château. Le port prend son essor aux 17e et 18e siècles, époque à laquelle le bourg de Saint-Seurin-d'Uzet, initialement situé sur la hauteur derrière le château, est déplacé en contrebas, à proximité de l'estuaire. Pêcheurs, marins, artisans, laboureurs, marchands, charpentiers de navire, pilotes de navire, tonneliers, maréchaux-ferrants, etc composent la population du port. En 1686 par exemple, Ezechiel Poitiers est pilote de navire. En 1789, Louis Gouin est constructeur de navires. Plusieurs maisons comprennent aujourd'hui encore des éléments qui semblent remonter à cette époque.
Le port et le bourg figurent sur une carte des environs établie par l'ingénieur Claude Masse vers 1700. Claude Masse en établit par ailleurs un plan où l'on observe déjà le bourg étiré d'une part le long de la rue principale montante, d'autre part de chaque côté du moulin à eau, en particulier vers le château. L'église actuelle n'apparaît pas encore sur ce plan : elle sera construite peu après. La vieille église paroissiale, située au lieu-dit le Vieux Bourg, est reliée au nouveau bourg par un chemin qui traverse le parc du château. Le chenal est bien plus court qu'aujourd'hui. Sinueux, difficile d'accès, il n'est emprunté, explique Claude Masse, que par des barques, les plus gros bateaux restant au mouillage au large.
Une grande partie de l'espace sur la rive gauche du port, jusqu'aux abords des maisons, est alors inondable, soumis au flux et au reflux de l'estuaire de la Gironde, tout comme le terrain qu'occupe l'église actuelle. C'est pourtant sur ce terrain que l'église est construite à partir de 1703, avec le cimetière autour (la première inhumation y est pratiquée le 14 mai 1710, pour René Moufflet). Les tempêtes et les inondations sont pourtant fréquentes. Le 29 janvier 1645, une telle tempête emporte des maisons à Saint-Seurin comme à Talmont, en Oléron, Ré et à La Rochelle. Celle de 1784 endommage le château et arrache des arbres utilisés comme repères pour la navigation.
La situation du port perdure jusqu'au début du 19e siècle. En 1832, le plan cadastral de Saint-Seurin-d'Uzet montre cependant que l'envasement des deux rives du chenal a commencé : l'église, entourée du cimetière, est établie en limite de prairies sur la rive droite, et un grand terrain triangulaire, propriété communale, occupe la rive gauche, au devant d'une rangée de jardins qui précède les maisons. L'estuaire continue toutefois à exercer son influence directe, notamment sur la rive droite où aucune construction n'existe encore au-delà de l'église.
Les aménagements du 19e siècle
En 1834, afin de limiter les inondations qui menacent sans cesse le bourg, la chaussée qui enjambe le Juliat au niveau du moulin à eau est reconstruite et surélevée. Le nouveau pont est équipé de parapets en 1839 (il sera reconstruit en 1891). Les habitants et les autorités de Saint-Seurin-d'Uzet veulent toutefois plus. Dès 1834, ils demandent à ce que le port soit compris dans les établissements maritimes entretenus par l´Etat, et de ce fait concerné par les grands travaux d'amélioration des ports de la rive droite de l'estuaire que l'Etat envisage de réaliser. La commune de Saint-Seurin ne peut supporter le coût des travaux nécessaires, ayant déjà beaucoup investi dans la construction du pont.
Le 12 juin 1836, répondant à cette demande, l´ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées Lessore présente un projet d'amélioration du port de Saint-Seurin, appuyé par l´ingénieur en chef des travaux maritimes de Charente-Inférieure, Lescure-Bellerive, dans un rapport du 11 août. Le plan de Lessore montre le chenal, long de 340 mètres à partir du moulin et jusqu'au bord de l'estuaire à marée basse. Tortueux, obliquant vers le sud, ce chenal doit être redressé vers le nord. Des quais seront établis sur les deux rives, en aval du moulin pour l'un, devant l'église pour l'autre. On envisage aussi de racheter le moulin pour construire à la place une écluse de chasse (de la même manière qu'à Port-Maubert et à Mortagne). Dès 1837, le prix d´achat du moulin étant trop élevé et l´enjeu ne valant pas son expropriation, Lessore propose finalement de s´en tenir à un redressement du chenal, à la construction de quais et d´une cale d´abordage en pierre, et à la plantation de pieux d´attache en bois. La pierre de taille utilisée proviendra des carrières de Saint-Savinien-sur-Charente.
Le 10 décembre 1838, après bien des discussions, l´ingénieur en chef Lescure-Bellerive établit le projet définitif, approuvé le 23 mars 1839. Il consiste en un redressement, élargissement et approfondissement du chenal, en l'établissement de trois appontements en charpente, en la construction d´un escalier en maçonnerie en aval de la tête du chenal, en l'empierrement des quais et en l'établissement de bornes d´amarrage. Les travaux sont adjugés le 7 octobre 1840 à Pierre Marion, entrepreneur, pour un total de 25554 francs. En 1841, la rangée de jardins située devant les maisons de la rive gauche est achetée par l'Etat pour faciliter les travaux. Ces derniers sont réceptionnés le 29 novembre 1844. En 1847, des ormeaux sont plantés sur la place triangulaire de la rive gauche du nouveau port. La même année, une jetée et un musoir en pierre sont construits à l'extrémité du quai de la rive droite pour renforcer la protection de l'entrée du port. De même, des perrés en pierre (revêtement destiné à renforcer un remblai) sont établis de part et d'autre de l'entrée du port (là où se trouvent aujourd'hui les petites digues) pour le protéger de l'estuaire.
Très vite pourtant, l'accroissement du trafic du port mais aussi les inondations qui continuent à frapper le port et le bourg, suscitent de nouvelles exigences chez les habitants. En 1852, le conseil municipal décide de fermer le cimetière et de le transférer en dehors du bourg, ce qui est fait officiellement en 1859. En 1856, le conseil vote un secours aux victimes des graves inondations qui viennent de se dérouler, et réclame la création d'un quai vertical pour faciliter l'embarquement des marchandises. Le 25 juin 1857, l'ingénieur ordinaire Auguste Botton présente alors un projet de cale empierrée à établir sur la rive droite, près de l'église. Etablie sur le modèle de cales déjà construites dans des ports du Médoc, celle cale comprendra un plan incliné descendant jusqu'à un mur en pierres sèches, défendu à son pied par une risberme. La risberme sera formée de pieux et de palplanches en bois de pin maritime de quatre mètres de longueur, enfoncés dans la vase. Les moellons proviendront des environs et de Blaye, la pierre de taille de Charente. Cette cale est construite en 1861. Au même moment, la reconstruction et l'agrandissement de l'église contribuent à changer la physionomie du port.
Dans les années 1860-1870, les terrains que l'Etat avait achetés dans les années 1840 pour servir au chantier d'aménagement du port, sont d'abord délivrés en concessions pour établir des magasins de stockage, un réservoir à poissons, etc, puis sont vendus. Tel est le cas en 1865 d'un terrain de 60 mètres de long situé sur la rive droite, après l'église. Désormais inutile au service du port, il est divisé en lots qui sont vendus aux enchères. Les acquéreurs des lots, parmi lesquels Christophe Mathieu, maçon (au 2 quai de l'Esturgeon), et la famille Milh, pêcheurs de père en fils, s´engagent à faire construire des bâtiments couverts en tuile ou en ardoise dans les deux ans. C'est ainsi que sortent de terre les maisons situées aujourd'hui entre les 2 et 10 quai de l'Esturgeon. Dans le même temps, le long du mur sud de l'église, une partie de l'ancien cimetière est cédée par la commune à l'Etat qui, en échange, finance la plantation d'une rangée d'ormeaux le long du quai.
De nouvelles inondations montrent toutefois que le dispositif mis en place dans les années 1840-1850 est insuffisant. Le 4 avril 1868, à la demande des habitants et des marins du port, l'ingénieur des Ponts et chaussée Lasne présente un projet de surhaussement de la rive droite afin d'arrêter les inondations lors des plus hautes marées. Une chaussée empierrée doit être établir sur cette même rive droite, ainsi qu'un caniveau de 114 mètres de long, parallèle aux maisons du quai de l'Esturgeon pour faciliter l'écoulement de l'eau. Le projet, qui prévoit de s'approvisionner en pierre de taille dans les carrières de Crazanne, et en moellons dans les environs et à Blaye, est approuvé le 3 juillet 1868, puis adjugé le 10 mars 1869 à Antoine Ferry, entrepreneur à Royan.
Ces travaux sont à peine achevés qu'en octobre 1875 puis novembre 1876, deux tempêtes plus graves encore bouleversent le port et frappent les esprits de ses habitants. On déplore soixante centimètres d'eau dans l'église, tout juste reconstruite, et 44 personnes sont frappées par une épidémie de fièvre typhoïde consécutive à l'inondation. Ces événements poussent à une nouvelle réflexion sur les aménagements du port et la protection du bourg. En 1877, le conseil municipal appuie le souhait des propriétaires riverains de la Gironde de se constituer en syndicat pour mieux lutter contre la menace d'inondations qui pèse sur leurs maisons. Leur objectif est d'édifier une digue de part et d'autre de l'entrée du port, parallèle à l'estuaire, là où de simples perrés ont été construits en 1847. De son côté, le Syndicat du marais de Juliat, qui gère depuis 1841 les marais en amont du port, a déjà commencé à améliorer son système de gestion de l'eau en déplaçant une de ses vannes. En 1878, il incorpore les propriétaires riverains de l'estuaire de la Gironde, et ajoute à ses missions la protection du port de Saint-Seurin. Il décide alors de construire la digue envisagée, avec le concours financier de la commune et de l'Etat. Il n'y est autorisé que le 3 avril 1880, par décision ministérielle.
Le 14 septembre 1880, Pierre Bé, agent voyer, présente un projet de construction d'une digue en terre sur la rive droite du port, digue de cent mètres de long qui sera prolongée par le chemin du Roc, surélevé. Le dispositif comprendra aussi la surélévation de la rive droite du port, avec le maintien du caniveau parallèle au port et aux maisons, et qui permet d'évacuer l'eau des embruns qui passe par-dessus le quai lors des fortes marées. Les travaux, adjugés le 11 octobre 1880 à Jean David, entrepreneur, sont réceptionnés le 14 juillet 1882 par le baron Amédée de Saint-Seurin, syndic des marais de Juliat. Le 6 novembre suivant, la commission du syndicat constate que, lors d'une tempête survenue le 29 octobre, la digue a fait son office et protégé le port.
La construction de cette digue sur la rive droite du port (encore visible près de l'entrée de l'ancien terrain de camping) ne suffit pourtant pas. En 1886, le conseil municipal réclame de nouveaux travaux d'amélioration du port, en particulier l'élargissement du chenal et la création, sur la rive gauche, d'une digue en pierre partant du quai et se dirigeant vers le château. La construction de cette digue (qui existe toujours) commence en 1895 et est effectuée au cours des années suivantes au fur et à mesure de la disponibilité des crédits.
Pendant que l'on améliore la protection du port contre les assauts de l'estuaire, une autre menace se fait plus pressante pour la viabilité du port (sans compter le chemin de fer qui détourne une grande partie de l'activité commerciale) : le déplacement du banc de sable de Saint-Seurin. En 1899, deux rapports des Ponts et chaussées font état de cette menace grandissante, dénoncée par les conseils municipaux de Mortagne et de Saint-Seurin-d'Uzet : à court terme, les ports de Saint-Seurin et de Mortagne pourraient devenir inutilisable car leurs chenaux sont de plus en plus barrés par le banc. En comparant les cartes de la côte, l'un de ces rapports expose que le banc, formé au large à partir de 1825, n'a cessé de croître, de s'allonger et de venir se plaquer contre la côte entre Port-Maubert et les Monards, soit sur une distance de 12 kilomètres. En 1899, le passage ne se fait plus que par une passe de 4 mètres de large, d'une profondeur de 1 à 4 mètres. Finalement, le déplacement du banc vers le sud, tout en compromettant l'avenir du port de Mortagne et en comblant l'espace au pied des falaises de l'Echailler, permet au port de Saint-Seurin-d'Uzet de continuer à avoir un accès direct sur l'estuaire. Ainsi, sur des cartes postales du début du 20e siècle, l'eau arrive encore au pied du château et à l'entrée du port, même si l'envasement est réel.
Saint-Seurin-d'Uzet, capitale du caviar français
Malgré ces vicissitudes et grâce aux aménagements successifs, le petit port de Saint-Seurin-d'Uzet se développe considérablement dans la seconde moitié du 19e siècle. Avant d'être détrounée par le chemin de fer, l'activité portuaire et commerciale, voire industrielle avec le moulin à eau, devenu minoterie, et la fabrique de raisins secs implantée en 1886 rue de l'Uzet, est importante. La pêche fait aussi les beaux jours du port. En 1866, une motion du conseil municipal en faveur du maintien du poste de douanier, indique que le port fait vivre dix familles de marins, deux auberges, deux cafés, deux marchands épiciers, et qu'il capte la production de sept moulins à vent et deux moulins à eau (celui du port et celui de Font Garnier). En 1868, un rapport des Ponts et chaussées établit que neuf "filadières" (bateaux de pêche) se livrent à la pêche à l´esturgeon dans le port de Saint-Seurin. En 1906, ce sont quinze barques qui s'adonnent à cette activité. En 1920, elle occupe quarante marins qui, à bord d'une vingtaine de filadières, vont pêcher le mulet ou "meuil" et le maigre. Pêché pour sa chair (pas encore pour ses oeufs), l'esturgeon de l'estuaire ou "créac" (de l'espèce "acipenser sturio") fait la renommée des lieux dès le 19e siècle. L'activité de ces pêcheurs professionnels participe à faire les beaux jours du port. Le va-et-vient des bateaux de pêche et de commerce rythme les journées. Les pêcheurs font sécher leurs filets sur les bords du port et du chenal, en particulier sur la rive gauche, et ils stockent leurs engins et le produit de leur pêche dans des cabanons en bois, établis après autorisation administrative.
Parmi ces pêcheurs, les membres de la famille Milh perpétuent l'activité familiale de père en fils, d'oncle en neveu. Originaire de Plassac, en Gironde, où elle exerçait déjà cette profession, cette famille est constituée au milieu du 19e siècle de deux frères, Jean (1803-1875), époux de Julie Méthez, et Genty (1808-1891), époux de Geneviève Curaudeau. Leur soeur, Magdeleine tient un cabaret sur le port de Mortagne (actuelle place Parias) où elle vit avec son mari, Jean Caboy, lui aussi pêcheur. En 1865, Jean Milh acquiert plusieurs des lots mis en vente par l'Etat sur la rive droite du port, et y fait construire plusieurs maisons (4 à 10 quai de l'Esturgeon). Son frère, Genty possède quant à lui la Maison du Quai, au 51-53 rue du Caviar. Pendant la seconde moitié du 19e siècle et au début du 20e, leurs fils Pierre, garde maritime distingué de la légion d'honneur pour sa bravoure en 1913, et Christophe (fils de Jean), Ernest, Alphonse et Victor (fils de Genty) perpétuent l'activité de pêche familiale.
A partir du début du 20e siècle et jusque dans les années 1960, la pêche sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet connaît une révolution : elle va faire de Saint-Seurin-d'Uzet la "capitale du caviar" français. Pendant plusieurs décennies, l'esturgeon pêché par la quinzaine de marins pêcheurs de Saint-Seurin-d'Uzet est en effet abondamment capturé pour ses oeufs, ensuite préparés en caviar. Tout commence lorsque, à la fin du 19e siècle, un marchand allemand, originaire de Hambourg, M. Schwax, fait halte à Saint-Seurin-d'Uzet. Constatant que les pêcheurs ne commercialisent que la chair de l'esturgeon et rejettent les oeufs à la mer, il enseigne à l'un d'eux, Théophile Roux, la manière de préparer ces oeufs en caviar. Le caviar de l'estuaire, de qualité médiocre, est dans un premier temps expédié à Hambourg pour y être traité, puis revient en France sous étiquette russe. En 1902, M. Toutblanc, mareyeur à La Rochelle, envoie un préparateur à Saint-Seurin, sans toutefois rencontrer de meilleurs résultats. Malgré tout, durant la saison 1912, les pêcheurs de Saint-Seurin parviennent à produire 20000 kilos de viande d'esturgeon et 4000 kilos de caviar.
Après le coup d'arrêt marqué par la Première Guerre mondiale, une étape décisive est franchie quelques années après la Révolution bolchevique de 1917 qui anéantit la production russe de caviar. Dès lors, la légende se mêle à la réalité. Selon la tradition, une princesse russe (que certains disent même de la famille du tsar), ayant fui son pays, serait venue à Saint-Seurin-d'Uzet et aurait constaté avec effroi que les pêcheurs rejetaient à la mer les oeufs des esturgeons. Elle aurait alors entrepris de leur réapprendre la manière de préparer le caviar à partir de ces oeufs. En partant, elle aurait oublié derrière elle son parapluie, aujourd'hui encore précieusement conservé. Plus prosaïquement, la Maison Prunier, grand restaurateur parisien depuis les années 1870, entreprend en 1921 d'organiser la production du caviar en France pour satisfaire sa riche clientèle, russe notamment. Emile Prunier, à la tête du restaurant, envoie à Saint-Seurin-d'Uzet un certain Alexandre Scott, officier russe réfugié en France, enseigner la préparation du caviar aux pêcheurs des environs. Parmi ses élèves, les premiers sont les pêcheurs Fernand Saint-Blancard, Pascal Ephrem père, dit le Japonais, et trois membres de la famille Milh, Jude, son fils René, surnommé "le renard de l'estuaire", et leur cousin Raymond (dont la tombe, ornée d'un bateau de pêche, d'un filet et d'un esturgeon, se trouve dans le cimetière de Saint-Seurin-d'Uzet).
Dès lors, ils se lancent dans cette activité très lucrative. Le prix du kilogramme de viande d'esturgeon et surtout de caviar s'envole. Plusieurs sites de production se développent le long de l'estuaire de la Gironde, à Port-Maubert (Saint-Fort-sur-Gironde), Mortagne, Blaye, Langon, Bourg-sur-Gironde, etc (voir en annexe). La Maison Prunier en contrôle la majeur partie. Jusqu'à sa mort en 1959, Alexandre Scott, auteur en 1936 d'une étude sur les esturgeons et le caviar français, vient régulièrement à Saint-Seurin-d'Uzet vérifier la production. Avec Pierre Magot à Blaye, Jude Milh est le seul à vendre lui-même son caviar. Il utilise une marque déposée, "Caviar de la Gironde, Parapluie de poche", en référence à la mystérieuse princesse russe (qui était peut-être en fait l'épouse d'Alexandre Scott).
Chaque année, de mars à septembre, les esturgeons sont pêchés à l'aide de filets flottants que les pêcheurs vont jeter dans l'estuaire à marée descendante, à bord de leur canots ou "yoles" et de leur bateaux ou "filadières" (voir en annexe). Les animaux ainsi capturés sont attachés à l'arrière de l'embarcation par une corde passée par la bouche, afin d'être ramenés au port (si on les embarquait sur le bateau, ils risqueraient de le faire chavirer). Les plus gros poissons capturés peuvent peser plus de 100 kilogrammes, comme le montre la pesée qui en est faite au retour de la pêche (on relève en 1925 la capture d'une femelle de 490 kg, de laquelle on a tiré 70 kg de caviar). Une fois vidés, ces poissons seront vendus, une tâche qui revient généralement aux épouses de pêcheurs. Elles vont les proposer dans les marchés des environs, jusqu'à Cozes, leurs esturgeons sur une charrette ou une brouette.
Le principal attrait de ces animaux réside toutefois dans les oeufs ("la rabe" en patois) que portent les femelles. Leur préparation en caviar suit plusieurs étapes délicates, de l'extraction à la mise en boîte, en passant par le détachement de la membre qui les entoure à l'aide d'un tamis, puis par la salaison et l'égouttage (voir en annexe). Conservé au frais, le caviar est ensuite expédié.
La production du caviar fait rapidement la fortune de Saint-Seurin-d'Uzet. A partir de 1933, M. Belet, tenant une pension de famille dans le bourg, propose avec succès la dégustation du précieux produit, préparé par le pêcheur René Milh. Il est imité peu après par l'auberge du Commerce (7 rue du Château), puis par plusieurs restaurants des bords de la Gironde. De grands noms de la politique et des vedettes du spectacle, en villégiature ou en tournage de films à Royan, se pressent dans le petit port de Saint-Seurin-d'Uzet. On y voit par exemple Maurice Chevalier, Mistinguett, Jean Gabin, Danièle Darrieux ou encore Léon Blum. Le port dans son ensemble profite de cette manne. Plusieurs commerces prospèrent, par exemple la "Maison Universelle" des Val père et fils (50 rue du Caviar), ou la boulangerie de la rue du Château, tenue par Alcide Guilbeau à partir de 1941.
L'estuaire toujours en toile de fond
Pendant ce temps, la question des inondations et de la salubrité des lieux, avec la proximité immédiate de l'estuaire, reste d'actualité. En novembre 1938, une épidémie de typhoïde éclate dans le bourg de Saint-Seurin. Un rapport de l'inspecteur départemental d'hygiène pointe du doigt l'approvisionnement en eau potable qui se fait dans différents puits, notamment celui situé dans la cour de l'école. En février 1940, le gouvernement demande l'établissement en urgence d'un système d'adduction d'eau potable, tandis que l'on refuse d'accueillir des réfugiés des régions de l'Est de la France, touchées par la guerre, en raison du risque d'épidémie toujours présent. Une étude est menée sur la source de Font Garnier, et un système de captage d'eau potable est installée en 1941. Il faudra toutefois attendre les années 1950 pour qu'un système d'adduction d'eau soit mis en place à Saint-Seurin-d'Uzet mais aussi à Chenac et dans les environs, à partir de la source de Chauvignac.
Entre temps, en janvier 1941 puis en 1943, de nouveaux coups de vent frappent le port et provoquent son inondation. La digue parallèle à l'estuaire, dont le mauvais état était dénoncé depuis 1938, est abattue. Elle sera partiellement rétablie après 1945.
De son côté, la pêche à l'esturgeon et la préparation de caviar, en plus de la pêche au maigre par exemple, se poursuivent de manière intensive. En 1955, la production est de 1200 kg par an. En 1959, 12 filadières se livrent à cette activité. Alliée à la pollution et à la modification des milieux, une telle intensité, qui inquiétait déjà avant-guerre et avait poussé à réglementer la taille des prises et des mailles de filets dès 1923, entraîne la raréfaction de l'esturgeon. Sa pêche périclite au début des années 1970. Elle est finalement interdite en 1982. Dans les années 1990-2000, une tentative de réintroduction de l'estrugeon est menée et un élevage est ouvert à Saint-Fort-sur-Gironde. Le caviar est de nouveau commercialisé à Saint-Seurin-d'Uzet, de manière toutefois bien plus confidentielle qu'à la grande époque. En 2012, l'ancienne auberge du Commerce rouvre sous la forme d'une auberge-musée du caviar, dans ses anciens locaux concédés par la Maison Prunier.
Par ailleurs, l'envasement de l'espace situé de part et d'autre du chenal, en aval du port, s'accélère dans la seconde moitié du 20e siècle, comme le montrent les photographies aériennes de l'IGN. En 1949, l'eau arrive encore sur l'ancien terrain de camping, jusqu'au musoir et à la petite digue qui protège les maisons de la rive droite, bien que de premiers atterrissements soient observés. Sur la rive gauche, le comblement a commencé devant la digue et au pied du château. Dès 1956, la ligne du rivage a considérablement reculé, laissant derrière elle les marais occuper l'espace en avant du port. En 1976, le port est séparé de l'estuaire par plusieurs centaines de mètres de vasières traversées par le chenal et des ruissellements qui s'y sont formés. Cette situation perdure de nos jours. Une inversion de la tendance semble toutefois devoir être observée, avec un recul des vasières de bord d'estuaire observée tout le long de la côte. Le risque d''inondation est toujours bien présent, comme l'ont rappelé les événements tragiques de la tempête de décembre 1999 (66 maisons inondées, deux décès déplorés), puis de la tempête Xynthia en février 2010.
Description
Le bourg de Saint-Seurin-d'Uzet s'étire le long de trois axes routiers qui convergent vers le port : la partie est de la rue du Caviar assure le lien entre le port et les terres hautes, tandis que sa partie ouest suit l'ancien rivage vers le hameau du Roc et les Monards ; enfin, la rue du Château relie le port au château qui en assurait la défense. La rivière du Juliat constitue un quatrième axe, une voie d'eau cette fois-ci, avec les fossés qui y aboutissent après avoir serpenté entre les maisons et les jardins situés à l'arrière. La rivière se déverse dans le port après être passée sous un pont et à travers une vanne qui permet de réguler son niveau et son débit.
La rive gauche du port est occupée par l'ancienne minoterie Coussot, puis par un grand terrain triangulaire, communal, bordé de maisons à l'est. Le quai, empierré, est ponctué de pontons en bois qui accueillent bateaux de plaisance et bateaux de pêche. Le terrain communal est délimité au sud par un muret, la digue établie à partir de 1895. Cette digue en pierre de taille se poursuit vers l'est jusqu'à proximité du château, en s'enfonçant dans la terre. Au-delà de cette digue commencent les marais de bord d'estuaire, d'abord en prairies puis en roselières et en vasières.
Sur la rive droite du port, surélevée pour arrêter ou freiner l'inondation, deux voies parallèles ont été établies entre le quai d'une part, l'église et une rangée de maisons d'autre part. Devant ces dernières, un caniveau en pierre contribue à l'écoulement de l'eau. Le quai est empierré, avec des marches pour accéder à l'eau et une partie surélevée pour permettre les déchargements. Au-delà de ce quai haut, l'aménagement se poursuit par des pieux jusqu'à un musoir en pierre. Une vanne assure l'évacuation dans le port de l'eau drainée des marais alentours. Juste après la dernière maison, à l'entrée de l'ancien terrain de camping, la digue élevée en 1882 subsiste. Son noyau en pierre affleure sous le monticule de terre, à l'ombre des arbres. Cette digue se pouruit vers l'ouest, jusqu'aux abords du hameau du Roc, de manière à protéger cette partie du bourg.
Détail de la description
Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17045331 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Bourg et port de Saint-Seurin-d'Uzet, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/158acda9-e9a4-4082-860d-c86a4bbb9668 |
Titre courant |
Bourg et port de Saint-Seurin-d'Uzet |
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Dénomination |
bourg port |
Documents d'archives
Service historique de la Défense, bibliothèque du Génie. Ms 503 (Fol. 131 f), feuille 57, figure 9, et feuille 58. Carte et "Mémoire sur la carte de la figure 9 de la feuille 57. Cette carte contient partie de la coste de la Garonne ou Gironde le long des costes de Saintonge en l'estat que le pays étoit en 1700". Par l'ingénieur Claude Masse.
ISBD/Commentaire :
Service historique de la Défense, bibliothèque du Génie. Ms 503 (Fol. 131 f), feuille 57, figure 9, et feuille 58. Carte et "Mémoire sur la carte de la figure 9 de la feuille 57. Cette carte contient partie de la coste de la Garonne ou Gironde le long des costes de Saintonge en l'estat que le pays étoit en 1700". Par l'ingénieur Claude Masse.
Service historique de la Défense, bibliothèque du Génie. Ms 503 (Fol. 131 f), feuille 57. Vers 1700: Mémoire de l'ingénieur Claude Masse accompagnant le "Plan de St Seurin Duzet sur les rives de la Garonne en Saintonge. Il apartient au seigneur de même nom". NB: Ce texte est repris de manière presque identique dans le Mémoire sur la carte du 8e quarré de la générale du Médoc, d'une partie de la Guienne et Saintonge, 28 mai 1709 (Service historique de la Défense, 1 Vd 60, pièce 46).
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Service historique de la Défense, bibliothèque du Génie. Ms 503 (Fol. 131 f), feuille 57. Vers 1700 : Mémoire de l'ingénieur Claude Masse accompagnant le "Plan de St Seurin Duzet sur les rives de la Garonne en Saintonge. Il apartient au seigneur de même nom". NB : Ce texte est repris de manière presque identique dans le Mémoire sur la carte du 8e quarré de la générale du Médoc, d'une partie de la Guienne et Saintonge, 28 mai 1709 (Service historique de la Défense, 1 Vd 60, pièce 46).
Archives départementales de Charente-Maritime. 3E 44/10 à 13. 1673-1704: archives de Me Drouard, notaire à Saint-Seurin-d'Uzet.
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Archives départementales de Charente-Maritime. 3E 44/10 à 13. 1673-1704 : archives de Me Drouard, notaire à Saint-Seurin-d'Uzet.
Archives départementales de Charente-Maritime. 2 O 2419. 1882-1907: construction d'une digue en terre, d'une écluse et de deux aqueducs dans le port et les marais de Saint-Seurin-d'Uzet.
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Archives départementales de Charente-Maritime. 2 O 2419. 1882-1907 : construction d'une digue en terre, d'une écluse et de deux aqueducs dans le port et les marais de Saint-Seurin-d'Uzet.
Archives départementales de Charente-Maritime. 2 O 2420. 1939-1940: adduction d'eau potable, épidémie de fièvre typhoïde à Saint-Seurin-d'Uzet.
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Archives départementales de Charente-Maritime. 2 O 2420. 1939-1940 : adduction d'eau potable, épidémie de fièvre typhoïde à Saint-Seurin-d'Uzet.
1832-1931: cadastre de Saint-Seurin-d'Uzet, plan, tableau indicatif des propriétés foncières ou état de section, et matrices des propriétés foncières.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 3P 4054 à 4057 et 5295
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1832-1931 : cadastre de Saint-Seurin-d'Uzet, plan, tableau indicatif des propriétés foncières ou état de section, et matrices des propriétés foncières.
Archives départementales de Charente-Maritime, S 7894. 1868-1873: amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
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Archives départementales de Charente-Maritime, S 7894. 1868-1873 : amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
Archives départementales de Charente-Maritime, S 8471. 1838-1846: amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
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Archives départementales de Charente-Maritime, S 8471. 1838-1846 : amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
Archives départementales de Charente-Maritime, S 8631. 1836-1904: amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
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Archives départementales de Charente-Maritime, S 8631. 1836-1904 : amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
Archives de l'évêché de La Rochelle, 1 Z 9. Marcel Pelisson, Histoire de Saint-Seurin-d'Uzet, 4 volumes manuscrits, 1913-1921.
Mention : fol. 107 à 112
ISBD/Commentaire :
Archives de l'évêché de La Rochelle, 1 Z 9. Marcel Pelisson, Histoire de Saint-Seurin-d'Uzet, 4 volumes manuscrits, 1913-1921.
Informations, notes et archives fournies par M. René Val, Saint-Seurin-d'Uzet (à partir de ses souvenirs personnels, de ses recherches et des archives de la famille Brétinauld et du château de Saint-Seurin).
ISBD/Commentaire :
Informations, notes et archives fournies par M. René Val, Saint-Seurin-d'Uzet (à partir de ses souvenirs personnels, de ses recherches et des archives de la famille Brétinauld et du château de Saint-Seurin).
Documents figurés
Service historique de la Défense, bibliothèque du Génie. Ms 503 (Fol. 131 f), feuille 56, figure 5. Vers 1700: Plan de St Seurin Duzet sur les rives de la Garonne en Saintonge. Il apartient au seigneur de même nom. Par l'ingénieur Claude Masse.
ISBD/Commentaire :
Service historique de la Défense, bibliothèque du Génie. Ms 503 (Fol. 131 f), feuille 56, figure 5. Vers 1700 : Plan de St Seurin Duzet sur les rives de la Garonne en Saintonge. Il apartient au seigneur de même nom. Par l'ingénieur Claude Masse.
Archives départementales de Charente-Maritime. E dépôt 113/108, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, 1D 1 à 6. 1793-1965: registres des délibérations du conseil municipal.
ISBD/Commentaire :
Archives départementales de Charente-Maritime. E dépôt 113/108, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, 1D 1 à 6. 1793-1965 : registres des délibérations du conseil municipal.
Archives départementales de Charente-Maritime. E dépôt 113/108, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, 3 O 1. 1835-1929: fonctionnement du port.
ISBD/Commentaire :
Archives départementales de Charente-Maritime. E dépôt 113/108, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, 3 O 1. 1835-1929 : fonctionnement du port.
Archives départementales de Charente-Maritime. E dépôt 113/108, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, 3 O 5. 1905-1964: occupation temporaire du domaine maritime, dont un arrêté préfectoral autorisant Jean Milh à prendre en concession un terrain de 15 mètres carrés sur les dépendances du port pour y établir une construction en bois destinée à abriter ses engins de pêche et son poisson, 9 mai 1903.
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Archives départementales de Charente-Maritime. E dépôt 113/108, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, 3 O 5. 1905-1964 : occupation temporaire du domaine maritime, dont un arrêté préfectoral autorisant Jean Milh à prendre en concession un terrain de 15 mètres carrés sur les dépendances du port pour y établir une construction en bois destinée à abriter ses engins de pêche et son poisson, 9 mai 1903.
Site internet Geoportail.fr: photographies aériennes de l'IGN, campagnes de 1949, 1956 et 1976.
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Site internet Geoportail.fr : photographies aériennes de l'IGN, campagnes de 1949, 1956 et 1976.
Plan cadastral de Saint-Seurin-d'Uzet, 1832.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 3P 5295
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Plan cadastral de Saint-Seurin-d'Uzet, 1832.
Bibliographie
"Le Marais de Juliat se raconte", Bulletin municipal de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, décembre 2002 (Archives départementales de Charente-Maritime, Per 1550).
ISBD/Commentaire :
"Le Marais de Juliat se raconte", Bulletin municipal de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, décembre 2002 (Archives départementales de Charente-Maritime, Per 1550).
"Les boulangers d'antan", Bulletin municipal de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, octobre 2011 (Archives départementales de Charente-Maritime, Per 1550).
ISBD/Commentaire :
"Les boulangers d'antan", Bulletin municipal de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, octobre 2011 (Archives départementales de Charente-Maritime, Per 1550).
Barthou Jacques. "Les petits ports minotiers de la rive saintongeais de l'estuaire de la Gironde (1840-1940)". L'Estuaire de la Gironde, les Cahiers n° 5. Blaye: Conservatoire de l'estuaire de la Gironde, 2003, p. 63-80.
ISBD/Commentaire :
Barthou Jacques. "Les petits ports minotiers de la rive saintongeais de l'estuaire de la Gironde (1840-1940)". L'Estuaire de la Gironde, les Cahiers n° 5. Blaye : Conservatoire de l'estuaire de la Gironde, 2003, p. 63-80.
Boutet, Jean-Yves. L'estuaire de la Gironde au temps des gabares et du caviar, suivi du vocabulaire de l'estuaire. Editions Confluences, 2009.
ISBD/Commentaire :
Boutet, Jean-Yves. L'estuaire de la Gironde au temps des gabares et du caviar, suivi du vocabulaire de l'estuaire. Editions Confluences, 2009.
Landry, Guy. "Pierre Milh, un héros à l'honneur". L'estuarien, n° 35, janvier 2011.
ISBD/Commentaire :
Landry, Guy. "Pierre Milh, un héros à l'honneur". L'estuarien, n° 35, janvier 2011.
Seguin, Marc (dir. Jean Glénisson), Histoire de l'Aunis et de la Saintonge, tome 3: Le début des Temps modernes, 1480-1610. La Crèche: Geste éditions, 2005.
Mention : p. 114, 81, 120, 122
ISBD/Commentaire :
Seguin, Marc (dir. Jean Glénisson), Histoire de l'Aunis et de la Saintonge, tome 3 : Le début des Temps modernes, 1480-1610. La Crèche : Geste éditions, 2005.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p.
Annexes
Extrait de la matrice cadastrale de Saint-Seurin-d'Uzet établie à partir de 1791 (Archives départementales de Charente-Maritime, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, E dépôt 113/108, 1G 3) :
Sont mentionnées :
- Une maison "à la Bouclée", avec jardin et chènevière, joignant le cours d´eau, la veuve Morisset, Guyon et Denis, appartenant à M. d´Augustin, prieur à Saint-Seurin ;
- "la maison curiale, avec chais, cour, emplacement de jardin, issues, divisés par le fossé qui sépare le numéro ci-dessus, et un petit emplacement joignant la grange de Fragnaud, le jardin de la veuve Guyon et la chènevière de Charrier", le tout appartenant à la cure de Saint-Seurin ;
- une maison, chais et autres bâtiments, issues faisant le coin de deux chemins, joignant le sieur Denis et la veuve Villeur, chemin entre deux allant au Pont vieux où il y a une bâtisse en dépendant, joignant le cours d´eau ; le tout appartenant à André Moreau, marchand à Saint-André-de-Lidon, et passant en 1815 à Michel Béguet, maréchal (il s'agit sans doute de la parcelle B 102 du cadastre de 1832) ;
- la maison, écurie, moulin à eau du moulin du port, appartenant à Louis Gouin, charpentier de navires, et passant en 1824 à Hippolyte Giraudet ;
- une maison appelée la Grand maison, joignant M. Gerbeau et les issues du château, appartenant à la veuve Guyon et passant en 1824 à Antoine Bardon (parcelle B 42 ?) ;
- une maison faisant face au couchant sur la Gironde, joignant Jossant et la grande maison de la veuve Guyon, appartenant à François Gerbeau, ancien marin (parcelle B 43 ?) ;
- deux maisons et deux chais à Saint-Seurin, joignant du levant au chenal, du midi au chemin du Roc, et deux jardins, joignant les maisons et le ruisseau Chevalet, appartenant à Mathieu Couraud, touchant à François Gerbeau ancien marin (parcelle B 21 ?) ;
- des maisons, bâtiments et jardin à Saint-Seurin, joignant le chenal, appartenant à Jean renaudeau, marin, et passant en 1819 à Ambroise Guillon (parcelle B 3 ?).
Extraits du registre des délibérations du conseil municipal de Saint-Seurin-d'Uzet concernant la maison curiale et la maison du prieur de Saint-Seurin-d'Uzet (Archievs départementales de Charente-Maritime, archives de la commune de Saint-Seurin-d'Uzet, E dépôt Saint Seurin, 1D 1) :
Le 19 février 1793, le conseil décide de curer le fossé entre la maison presbytérale et la maison du ci devant curé.
Le 3 mars 1793, la maison curiale sert de maison commune. Elle se dégrade faute d´entretien. Les officiers publics, qui y feront leur demeure, ouvriront les ouvertures pour y faire de l´air et en prendront soin.
Le 7 juillet 1793, la maison curiale est mise en location.
Le 19 octobre 1793, la maison et le jardin du ci devant prieuré de Saint-Seurin sont estimés comme biens nationaux (voir annexe 3).
Le 3 novembre 1793, a lieu la vente aux enchères du mobilier de la maison curiale.
Procès-verbal d´estimation de la maison et jardin du ci devant prieur de Saint-Seurin, 19 octobre 1793 (Archives départementales de Charente-Maritime, Q 127) :
La maison, estimée à 900 livres, confronte "du midi à la grande rue et du couchant à l´aire, issue et jardin de la ci devant maison curiale, et du nord au cours d´eau qui vient de Fontgarnier. Dans la maison est joint un four et un cuvier à lessive aves les ustensiles du four consistant en un établi, deux pelles et sa porte de tôle".
Procès-verbal de vente comme bien national, au détriment du sieur Argentine Lapouge, prêtre déporté, d´une maison et jardin à Saint-Seurin-d'Uzet, 21 juillet 1794 (3 thermidor an 2) (Archives départementales de Charente-Maritime, Q 143) :
Les biens vendus se situent à "l´Union d´Uzet, confrontant du levant au citoyen Denis, mur mitoyen entre les deux, et autres particuliers, du midi à la grande rue de Saint-Seurin et du couchant à l´aire, puits et jardin de la ci-devant maison curiale, fossé mitoyen entre deux, et du nord au cours d´eau qui vient de Font Garnier, contenant le tout jardin et maison douze carreaux ou environ, et dans la dite maison est joint un four et un cuvier à lessive avec les ustensiles du four consistant en un établi, deux pelles et sa porte de tolle". Ces biens, estimés à 900 livres, sont adjugés à Théophile Denis, propriétaire à l´Union d´Uzet, pour 1600 livres.
Rapport de l´ingénieur Lessore sur le port de Saint-Seurin, 1er août 1836 (Archives départementales de Charente-Maritime, S 8631) :
"Ses opérations commerciales sont du même genre que celles des ports de Mortagne et des Monards entre lesquels il se trouve placé ; elles consistent principalement dans l´exportation des grains de toute espèce que le canton de Cozes produit en grande abondance. Les bateaux qui appartiennent à Saint-Seurin et qui font cette exportation sont au nom de sept ou huit (et de 10 à 30 tonneaux) ; ils chargent les plus souvent pour Bordeaux où ils transportent non seulement des grains, mais encore beaucoup de petit bétail, de la volaille, du beurre, des oeufs et autres menues marchandises des campagnes d´alentour ; ils en rapportent des denrées coloniales, des huiles, des savons, des tabacs, des résines, est. Ils font aussi un petit commerce de vin et d´eau-de-vie, mais c´est toujours au transport des grains qu´ils sont plus spécialement occupés".
Lettre du conducteur des Ponts et chaussées Jacques Suire, 6 août 1836 (Archives départementales de Charente-Maritime, S 8631) :
"Le petit port de Saint-Seurin ne reçoivent guère que les 4 ou 5 bateaux qui y sont attachés et qui sont occupés spécialement à transporter à Bordeaux les denrées du pays, lesquels n´ayant jamais occasionné de déposer du lest sur les quais. Il s´en suit qu´on ne doit pas compter sur les matériaux provenant de cette opération pour servir aux travaux que l´on aura à exécuter.
Le pays fournit bien du moellon mais il n´est pas de bonne qualité, il provient de falaises avoisinant la mer, il est mou et très gélif. On pourrait cependant s´en servir pour les maçonneries intérieures et pour les fondations des chaussées en empierrement qu´il sera utile de faire sur les deux rives du chenal pour en faciliter les abords aux charrettes.
Pour avoir du moellon qui fût dur et fort d´échantillon, il faudrait le tirer des carrières de Blaye sur la Gironde ou de celles de la Roque à l´embouchure de la Dordogne, mais ce dernier moellon vaut beaucoup moins que celui de Blaye car il est moins dur et il est un peu gélif.
Je ne crois pas que la pierre de taille des carrières de Bourg sur la Dordogne, qui est la seule que l´on emploie dans la contrée pour les constructions de maisons et autres, puisse être employée sans inconvénient dans les travaux exposés à la mer, car cette pierre quoique assez homogène et d´un grain assez beau, est tendre et s´altère facilement à l´air. Je pense alors que l´eau de mer l´attaquerait davantage et qu´ainsi il est préférable d´adopter la pierre de la Charente pour les revêtements des murs de quai".
Rapport de l´ingénieur en chef des travaux maritimes de Charente-Inférieure, Lescure-Bellerive sur le port de Saint-Seurin, 11 août 1836 (Archives départementales de Charente-Maritime, E dépôt 113/108, 3 O 1) :
"Le port de Saint-Seurin-d´Uzet est situé dans la commune de ce nom, sur la rive droite de la Gironde. Ses opérations commerciales sont du même genre que celles des ports de Mortagne et des Monards entre lesquels il se trouve placé. Elles consistent principalement dans l´exportation des grains de toute espèce que le canton de Cozes produit en grande abondance. Les bâtiments qui font cette exportation appartiennent généralement à Saint-Seurin. Leur tonnage moyen est de 30 tonneaux. Ils chargent souvent pour Bordeaux où ils transportent non seulement des grains mais encore beaucoup de bétail, de la volaille, du beurre, des oeufs et autres productions des contrées voisines. Ils en rapportent des denrées coloniales, des huiles, des savons, des tabacs, des résines, etc. Ils font aussi un commerce de vin et d´eau-de-vie mais c´est toujours au transport des grains qu´ils sont plus spécialement occupés".
Rapport du conducteur divisionnaire des Ponts et chaussées en poste à Mortagne, sur le rapprochement du banc de Saint-Seurin, 11 juillet 1899 (Archives départementales de Charente-Maritime, S 8631) :
"Jusqu'ici, il n'a été fait aucun ouvrage préventif pour arrêter l'extension de ce banc de sable, et d'après les derniers sondages faits par le servie maritime du département de la Gironde en 1898, on voit qu'aux basses mers, il découvre de 1 mètre au devant de Mortagne et de 2 mètres à son sommet entre Mortagne et Saint-Seurin ; que partant d'en face du port des Monards, il s'étend jusqu'au devant celui de Maubert, présentant ainsi une longueur d'environ 12 kilomètres.
La passe entre ce banc et la côte n'est que de 4 mètres devant Mortagne où l'on ne trouve que des profondeurs de 1 à 4 mètres aux plus basses mers.
Ce banc est balisé par le service maritime du département de la Gironde au moyen de bouées très apparentes qui peuvent éviter les échouages. Cependant, en 1897 et 1898, deux navires venant d'Angleterre, chargés de charbon pour le port de Mortagne, s'y sont perdus en face du port des Monards.
Voici en général ce qui se passe sur ces sables mouvants, à la suite d'un échouage.
Le navire échoué s'enfonce de plus en plus et, faisant ainsi refluer autour de lui les sables mouvants, il se creuse une souille de laquelle il ne peut sortir si l'on se trouve surtout dans la période décroissante des marées. Il ne tarde pas ensuite à se briser en son milieu par suite des inégalités du lit d'échouage.
Les deux navires perdus en 1897 et 1898 sont aujourd'hui complètement enfouis dans le sable avec leurs chargements de 200 tonnes de charbon chacun qu'il n'a pas été possible de sauver".
Rapport de l´ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées au département de la Gironde, M. Vidal, sur le banc de Saint-Seurin, avec un plan-calque comparatif des modifications du banc, 7 septembre 1899 (Archives départementales de Charente-Maritime, S 8631) :
"Quand on remonte aux levés antérieurs au 19e siècle, on constate que la physionomie générale de l'estuaire intérieur de la Gironde était extrêmement différente de celle qu'il présente depuis soixante quinze ans environ et qui, depuis cinquante ans, n'a plus subi, au lieu de changements radicaux, que des modifications progressives et lentes. La plus ancienne des cartes, antérieure aux reconnaissances hydrographiques régulières de la Marine, celle de Masse (1718 environ), ne donne aucune trace d'un platin côtier dans la région de Mortagne-Saint-Seurin ; sa formation paraît avoir coïncidé, comme date tout au moins, avec la disparition des bancs à peu près continus qui divisaient autrefois le fleuve en deux, depuis Goulée jusqu'à Patiras. Rien ne fait prévoir une tendance pour la Gironde à rétablir cette ancienne distribution des fonds ; il est donc inutile, pour suivre l'évolution du banc de Saint-Seurin sous l'action des forces naturelles actuellement agissantes, de remonter au-delà de 1825, date à laquelle le platin apparaît pour la première fois avec une autonomie marquée.
Depuis cette date jusqu'à l'heure actuelle, les documents à consulter, présentant un caractère de précision suffisant, sont : les reconnaissances hydrographiques de 1825 (Beautemps-Beaupré), de 1853 (La Roche Poncié), de 1874 (Manen) et de 1892 (Héraud) ; les sondages annuels du service maritime de la Gironde de 1895 à 1899 (inclus) (...).
On voit que le platin de Saint-Seurin a pris graduellement sa position et sa constitution définitives de 1825 à 1892.
Dès 1892, il est complètement formé : l'accore défini par les courbes de - 1,00 ne subit plus en 7 ans que de légers déplacements pouvant avoir une certaine importance au point de vue des facilités d'accès à Mortagne, mais n'ayant, au point de vue du régime de la Gironde, aucune influence.
En ce qui concerne les facilités de navigation, il est très net que depuis 1895, elles n'ont pas varié : la masse sableuse émergente s'est peu à peu augmentée sans élever sensiblement sa cote maximum, légèrement inférieure à + 3,00 comme dans toutes les formations analogues, mais tous les éléments mesurables du chenal de l'aval à Mortagne n'ont subi que des oscillations secondaires et alternatives. La largeur est restée très constante ; on ne peut pas dire qu'il y ait eu, pour la circulation des navires, aucun changement réel.
En ce qui concerne les actions locales de courants, créées par la formation du sous-chenal de terre, elles ont eu pour résultat immédiat de faire remonter les fonds vers l'extrémité amont. Dès 1892, cet effet est complet et accompagne la fixation définitive du banc : on ne trouve plus que - 1,30 au débouché amont du sous-chenal, et cette cote oscille depuis dans la limite d'un pied sans qu'on puisse dire qu'il y a tendance ou non à un démaigrissement plus accentué. Le chenal prend donc, dès le début, très nettement la forme d'un thalweg en cul-de-sac, entretenu uniquement par le flot".
Extrait de Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, p. 11-12, au sujet de la légende de la princesse russe et du caviar :
"Voici les paroles de Charles Pellisson, ancien avocat (84 ans), rapportées par Jean Thaumiaux, Secrétaire de l'Académie de Saintonge, dans le "Sud-Ouest" du 1er mars 1962 :
Venant chaque année passer mes vacances à l'Echailler, berceau de ma famille, mon père m'a conté qu'il aimait exercer son sport favori, la pêche aux boucs (crevettes) au bas du château de Saint-Seurin. Un jour que, chassé par la marée montante, mon père revenait vers le port par son chemin habituel, il rencontra, sortant de la petite église où l'abbé Chaillaud venait de célébrer la messe du dimanche, une belle dame blonde, portant un minuscule parapluie (une ombrelle), fort à la mode il y a un demi-siècle. Elle s'était arrêtée près de l'étier, sorte de réservoir à écluse où l'on mettait les gros poissons. Il y avait là plusieurs créacs, nom vulgaire de l'esturgeon, qui étaient attachés par une corde dont l'autre extrémité était retenue par la vis de l'écluse. Intriguée, l'étrangère, qui avait le type nordique parfait et dont le français impeccable avait toutefois un accent caractéristique, demanda à mon père quels étaient ces poissons et ce qu'ils faisaient à l'attache. Celui-ci répondit que c'était des créacs ou esturgeons, que l'on pêchait beaucoup parce qu'ils remontaient l'estuaire d'avril à août, jusqu'au Bec d'Ambès, et qu'il y en avait quelquefois de très gros, faisant plusieurs mètres. À ce moment survint un vieux pêcheur, la pipe à la bouche. Il tira à terre l'un de ces poissons, l'éventra vers la queue d'un seul coup de son couteau effilé, le vida à peu près complètement et rejeta à l'eau les boyaux, leur contenu, et une grosse masse noirâtre, les oeufs qui sont d'une belle couleur de jais, comme on sait. Ce que voyant, la dame poussa une exclamation indignée et dit aux vieux pêcheur : "Malheureux, vous rejetez les oeufs de ce poisson, ce qui est le meilleur et le plus cher, c'est un crime. Monsieur, chez nous en Russie, on les recueille précieusement et on les conserve pour les vendre très cher sous le nom de caviar, ce qui est une merveille". Elle ajouta qu'elle était une princesse russe (une Romanoff) ayant fui la révolution pour se réfugier en France. Mais le pêcheur saintongeais avait été intrigué par cette réflexion de la belle dame, et, comme tous nos malins compatriotes, il lui demanda quelques renseignements complémentaires... La dame lui donna une recette fort simple pour conserver le caviar : il faut pêcher les poissons avant le frai, d'avril à juillet... On les ouvre, on les vide et on met les oeufs dans une sorte de crible. Puis ils sont portés dans une terrine et brassés pendant quarante minutes, avec quarante grammes de sel au kilo. On crible à nouveau, on lave, on égoutte et on met en boîtes".
Extrait de Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, p. 11-12, au sujet de la pêche dans l'estuaire de la Gironde :
"Mes loisirs d'enfant et d'adolescent ont toujours été occupés par la pêche. Ce fut grâce à l'affection, la complicité et les conseils qui m'ont été sans cesse prodigués par René Milh, celui que tout le monde appelait "le Renard de l'estuaire". Durant toute son activité, il m'a communiqué sa passion maritime.
Et d'abord, celle de la pêche aux haims (on prononce "aux zins"). Il s'agit d'une tradition norvégienne importée : on allait planter dans la vase, à marée basse, de petites baguettes équipées d'un hameçon fait d'une aiguille de couturière tordue.
On amorçait avec des crevettes et à la marée basse suivante, on allait relever nos prises, des plies, des anguilles et des bourits... L'aiguille cassait rapidement et il nous est arrivé de fabriquer des hameçons avec des épines de ronces.
Un jour, mon grand-père a eu l'idée de commander à une société d'articles de mercerie, de petites épingles en laiton et il suffisait au pêcheur de courber doucement une épingle et d'en aplatir l'extrémité pour faire un hameçon très solide. La vente des haims a été une grande spécialité du Magasin Universel, et je pense qu'on en a vendu plus de 300 000 exemplaires. Impensable !
Il y avait aussi la pêche en bateau, et j'ai fait faire mon premier, une plate, en 1936. Nous allions en Gironde, à la vermée ou à la tirole, et j'enviais les vrais pêcheurs de Saint-Seurin, qui étaient 15, avec leurs canots, les yoles, et leurs filadières. J'avais 7 ou 8 ans lorsque j'ai vu ramener mon premier esturgeon, ici on dit créac, entrant dans le port à la traîne d'un canot. Je m'étais habitué à voir les femmes partir vendre les poissons dans les villages environnants et même au marché de Cozes, avec une brouette, une planche sur la brouette et l'esturgeon par dessus.
Il faut se souvenir du nom de ces femmes courageuses, comme Philomène, épouse de Raymond Milh, ou de "La petite Madame", mère des Ephrem.
Je connaissais aussi les mouvements de ces poissons dans la Gironde, qui rythmaient les campagnes de pêche, de mars à mai, quand ils arrivaient en Gironde, et ensuite ce que les vieux d'ici appelaient "la mouvée de la Saint-Jean", à la mi-juin, avec la remontée des esturgeons juvéniles.
J'avais appris peu à peu à reconnaître la valeur des prises et surtout celle du caviar lorsqu'une femelle était pêchée. Quand il y avait trop de poissons mâles et qu'on ne pouvait pas les vendre, on les attachait par les ouïes et on les mettait dans l'étier du ruisseau, le Juliat, pendant quatre ou cinq jours. Ensuite, on les saignait, les vidait, les enfournait dans des sacs genre sac postal, avant de les expédier chez Toublanc, mareyeur à La Rochelle et représentant la Maison Prunier. C'était mon père et moi qui les menions à la gare de Cozes".
Article extrait de la revue "Détective", 1953 (collection particulière, Pierre Paris) :
"Au plus profond des grottes de Matata qui, fait face à l'Océan, sur les côtes de Saintonge, font penser, avec leurs feux et leur confort, au fabuleux royaume d'Antinéa, le maréchal Juin, en vacances, a signé ce bulletin de victoire :
"Je viens de déguster un étonnant caviar. Vous m'assurez qu'il a été tiré de l'onde en plein estuaire par vos pêcheurs. Il est fameux ! J'en ai goûté un peu partout dans le monde, et spécialement à la table de Staline, il y a deux ans. Du caviar de la Caspienne. Très acceptable, bien sûr, mais le vôtre est royal. C'est une révélation. Il faut le dire, car peu de Français le savent".
Exauçons le voeu du maréchal. La géographie gastronomique en prend un coup, puisque la Volga se jette, pourrait-on dire, dans l'Atlantique !
Au risque de contrister ceux qu'excite le piment de l'exotisme, il faut écrire que les quelques tonnes de caviar consommés chaque année par l'Europe proviennent, pour une bonne part, de l'estuaire de la Gironde.
Une petite boîte appétissante couverte, parfois, d'inscriptions en caractères cyrilliques, et les privilégiés qui se régalent de ce poisson pour millionnaires se sentent flattés par le mystère de ses origines supposées.
Il n'y a pas - ou si peu - de mystère. Le caviar français est tiré des entrailles de l'esturgeon femelle par les mains d'une centaine, pas davantage, de pêcheurs saintongeais et girondins. Ils ont tous, même les plus jeunes, un large visage guilloché, une façon de lamper leur gobelet de pineau qui déconcerte l'étranger convié à en faire autant.
- Je sais, m'a dit Gorin, un loup de mer parmi les plus heureux de l'estuaire. J'aurais pu me faire appeler Ivan Gorinsky pour que mon caviar se vende mieux. Certains l'ont bien fait, il n'y a pas si longtemps, qui n'ont pas hésité à "russifier" le nom de leur père. Mais pas chez nous, au village, pas chez nous.
Le "village", c'est Saint-Seurin-d'Uzet. La Mecque de l'esturgeon.
On le pêchait depuis toujours en Gironde, mais ses oeufs étaient tenus en si petite estime qu'au début de ce siècle ils ne valaient pas plus de dix sous (cinquante centimes or, il est vrai) le kilo étaient utilisés comme appât pour la "cueille" à la sardine, devant Royan.
Découverte de l'esturgeon français
Un jour, un Parisien "descendit" sur la côte, à Saint-Seurin, précisément. La compagne battait son plein. Les "créas" (nom local de l'esturgeon) remontaient le chenal, amarrés par la gueule au flanc des "filadières".
- Mais ma parole ! s'exclama-t-il, ce sont des esturgeons. Donc, du caviar. Comme en Russie. Mes amis, votre fortune est faite !
Vite dit. Il y a une trentaine d'années de cela et les "pionniers du créa" français continuent à glisser sur les eaux épaisses de l'estuaire, tout en se demandant, pour la plupart, comment ils pourraient bien se procurer la 2 CV qui leur épargnerait les corvées à terre.
Leur doyen, M. René Milh, vient de terminer sa cinquante-troisième campagne :
- Voyez-le donc, m'avait dit le père Raffin, de Meschers. Les belles dames de Paris (et aussi les beaux messieurs) qui dégustent les oeufs de nos "créas" avec des airs gourmés ne le connaissent pas. Il est pourtant notre maître à tous. A c'te heure, il devrait être riche comme Crésus. Pensez donc, des oeufs, depuis le temps, il en a peut-être pêché pour cent millions... aux prix de Paris, bien sûr !
Comme René Milh a voué sa vie à l'esturgeon, il sait tout de lui. L'histoire du poisson aux oeufs d'or, la voici telle qu'il l'a contée sous la charmille de l'Auberge du Commerce :
Au temps jadis, de l'esturgeon il y en avait partout dans les fleuves d'Europe. J'ai lu cela dans les livres et, depuis toujours, les Milh confient leurs os aux "filadières". Alors, on se transmet les histoires de père en fils, en héritage. Notre "créa", au moyen âge, était classé poisson royal en Angleterre, comme la baleine. Le roi encaissait le produit de cette pêche. C'est une noble bête, savez-vous, et préhistorique. Il est le dernier descendant dans nos filets des poissons cuirassés de je ne sais plus quelle ère. Son squelette, il le porte sur son dos. Il faut reconnaître ce qui est : il est affreux, vu de l'avant ; affreux à faire peur, avec sa grosse tête anguleuse, son museau pointu comme un couteau à jambon et ses barbillons de chair sous le nez. Une bestiole à ne pas rencontrer au coin d'un filet ! Et, pourtant, depuis cinquante-trois ans, combien ai-je éventré tout au long ? Dix mille, vingt mille ? Bien malin qui le dirait ! Et moi le premier...
Cent mille au moins ! rectifie son gendre, Pierre Renoux. Beau-papa est trop modeste. Mais, croyez-moi : tout n'est pas rose dans le métier. On prend de sacrées suées avec ces bestioles-là, avant de les amener à quai. C'est pas croyable. Ils ne s'en doutent pas, à Paris.
A Paris, ni ailleurs, quand ils en mangent dans des restaurants qui étincellent de lumières et bruissent au vent creux de la radio.
- Notez que ce que j'en dis, s'excuse Renoux, c'est pour causer. Les choses sont bien ainsi. Plus ils en seront gourmands, plus nous serons contents, au village et chez les voisins. On part "plein-mer" vers 1h30, le ventre creux, bien sûr. C'est la bonne marée pour le "créa". A la pleine lune (marée à 5 heures) et au premier quartier (marée à 11 heures), les courants sont ou trop forts ou trop faibles. Au beau milieu du courant de marée, on mouille le filet : cent vingt mètres de long, en deux nappes. Depuis deux ans, on emploi des tramails invisibles en nylon. Avec eux, le poisson - qui y voit clair, je vous jure - est "cuit" à tout coup... ou presque. Ce serait trop beau ! On a faim, mais ce n'est pas le moment. Des mouettes courent sur l'eau, un poisson au bec. Comme on pêche près des côtes, on voit fumer la cheminée de la maison. Ça vous creuse drôlement l'appétit de se dire : "tient ! la bourgeoise est en train de me trousser une omelette pour tout à l'heure". A mer étale, au boulot. On crache dans ses mains et on est heureux. Quand les flotteurs se mettent à danser la carmagnole, c'est bon signe. Il y a du "créa" dans le nylon ! C'est le moment de se bagarrer. On ramène. On ramène dur. Et voilà le poisson qui gigote en surface comme un furieux, avec sa sale gueule. Il donne de grands coups de queue, qui vous assommeraient.
Lutte et mort du "créa".
"L'écume vole. La "filadière" prend des airs penchés. Sacrée garce ! Quatre-vingts kilos pour le moins. Si l'esturgeon femme est bien "rabbée", si elle a beaucoup d'oeufs, on n'aura pas perdu son temps. Pas question de la hisser à bord, à deux. Le "créa" aurait tôt fait de nous balancer dans l'estuaire. Alors, on lui passe une corde dans les ouïes, qui ressort par la gueule et qu'on noue en l'amarrant au bateau. Et fouette nocher ! Le "créa" nous suit, plus mauvais que jamais. Nous, on le laisse râler et perdre un peu de sa bonne mine. Au port, on le balance sur les pierres de la jetée. Il est déjà découragé... On reviendra lui dire bonjour tout à l'heure, quand on aura cassé la croûte. A 4 heures, il est bien fatigué, le pauvre. On peut lui donner la main sans risques. Les dents de scie qui protègent son dos ne lui servent plus à rien, quand il est sur le "sec". Et puis, comme il n'est pas armé de la gueule, fin de rire. Pour lui comme pour nous. C'est l'heure H. Je tire mon grand couteau et, d'un seul coup, crac, j'ouvre le "créa" tout du long. Ma parole ! elle est bien "rabbée". Huit kilos d'oeufs à première vue. On a l'habitude. Ça grouille, là-dedans. Bonne journée. Le reste ne nous regarde plus. C'est l'affaire du courtier. Tout de même, je casserai la croûte le lendemain matin en beurrant mes tartines de caviar, comme si j'étais l'Aga Khan...".
A Meschers, j'ai vu celui qui, lors de la dernière campagne, a été sacré "roi de la rivière" : Eugène Tard.
- Faut pas se plaindre, dit-il. Mais le "créa" s'en va d'année en année. Dans vingt ans, à ce train-là, où ira-t-on le chercher, je vous le demande ? C'est vrai, j'ai fait une belle campagne avec mon matelot Albert Guillon. Vingt-deux pièces de cinquante à cent dix kilos. Mais un filet en nylon vaut cent mille francs. Et le caviar ne nous est pas payé cinq cents francs les cinquante grammes, à nous !
Sur quelle table de gourmet finiront, cet hiver, les oeufs d'or du "créa" tiré de l'estuaire par les hardis dépisteurs de l'esturgeon français ?
Jean Gavel".
Extrait de Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, p. 33-36, au sujet de la pêche à l'esturgeon, texte extrait d'une "Etude sur les esturgeons et le caviar français", par Alexandre Scott, Paris, 1936 :
"Les esturgeons sont pêchés en France soit en mer par les chalutiers côtiers, soit dans les rivières pendant leur migration de montée.
La pêche aux esturgeons en mer par les chalutiers est tout à fait accidentelle. On les prend dans les filets de fond parmi d'autres poissons de mer. On les retire des filets ou déjà morts, ou avec quelques signes de vie, mais en tout cas, si parmi ces esturgeons on trouve quelquefois (surtout si la pêche est en mars-avril) les femelles oeuvées, leurs oeufs ne peuvent pas servir à la préparation du caviar.
Il arrive très souvent qu'on trouve dans les filets des chalutiers une certaine quantité de petits esturgeons de la taille au-dessous des dimensions autorisées et, de ce fait, la pêche par les chalutiers contribue à leur destruction.
La pêche à l'esturgeon dans les eaux douces se borne actuellement aux rivières du bassin de la Gironde dans lesquelles les esturgeons montent encore en quantité assez appréciable, permettant une exploitation régulière et intéressante. Dans d'autres rivières qui se jettent dans l'océan Atlantique, comme nous l'avons déjà dit, les esturgeons ont disparu. Quelquefois, on en capture quelques-uns dans l'Adour mais cela arrive très rarement et ne présente aucun intérêt au point de vue de la préparation du caviar. Dans les rivières du bassin de la Méditerranée ainsi que dans les zones littorales, les captures des esturgeons sont extrêmement rares et se chiffrent par quelques poissons par an. Dans les rivières du bassin de la Gironde, les esturgeons montent très loin de l'estuaire. On les pêche dans la Dordogne, jusqu'en amont de Bergerac, et dans la Garonne on les capture à la hauteur d'Agen.
Les pêcheurs riverains du bassin de la Gironde sont spécialisés dans la pêche à l'esturgeon. Ils sont bien outillés et ont tous les engins nécessaires pour ce genre de pêche. Ils ne sont pas nombreux. C'est à peine si une cinquantaine de personne s'en occupent.
Dans les bas de la Garonne et de la Dordogne, ainsi que dans la Gironde, on pêche l'esturgeon avec des filets flottants. Dans le haut de la Garonne, on les pêche très souvent avec les filets à aloses (la seine). Les filets flottants spéciaux pour la pêche à l'esturgeon sont composés de trois rangs de filets. Les mailles des deux rangs extérieurs sont trois fois plus grandes que celles du rang du milieu. Les filets réglementés par le décret du 27 novembre 1927 doivent avoir les mailles de 10 centimètres de côté, - donc les rangs extérieurs ont 30 cm de côté. Pour les esturgeons de grande taille, les pêcheurs se servent de filets de 12, 14 et même de 18 cm, pour le rang intérieur. Les filets de petites mailles ont 120 mètres de longueur (deux moitiés de 60 m). Ceux de grandes mailles (12 à 14 cm) ont 90 à 100 mètres. La profondeur des filets est de 4 mètres. La corde supérieure des filets est munie de lièges disposés à 1 mètre de distance et, sur la corde inférieure sont placés des plombs.
La pêche est pratiquée au moment de la marée descendante. Dès le reflux, chaque pêcheur, avec son matelot à bord de son embarcation (dont le nom de pays est la "filadière" ; depuis ces dernières années, elles sont toutes munies de moteurs) sort des petits ports d'attache et se dirige sur les lieux de pêche. Les pêcheurs connaissant fort bien les endroits où les esturgeons passent en remontant la rivière et on peut voir à ces endroits une vingtaine de bateaux à la fois.
Arrivés sur la place de pêche, les pêcheurs mettent leurs filets dans l'eau et les barques commencent à descendre la rivière à la dérive. À un bout du filet se trouve le pêcheur, et à l'autre une bouée. Dès que le pêcheur sent qu'un poisson est pris dans le filet, il le retire. L'esturgeon, enroulé par les filets, reste toujours très calme, surtout si c'est une femelle, et se laisse docilement attacher par une corde passée par la bouche et l'ouverture bronchiale, à l'arrière de l'embarcation pour l'emmener au port.
Il arrive quelquefois qu'un pêcheur attrape pendant une marée trois ou quatre femelles oeuvées. C'est une belle capture qui lui rapporte la somme coquette de 6 à 8 000 F".
Extrait de Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, p. 42-44 et 49-51, au sujet de la préparation du caviar, texte extrait d'une "Etude sur les esturgeons et le caviar français", par Alexandre Scott, Paris, 1936 :
"Voici quelques détails de la préparation du caviar dans les ateliers de la Gironde, faite par les spécialistes de la Maison Prunier suivant les méthodes russes.
Nous sommes dans un petit port de pêcheurs sur la Gironde dont les eaux commencent à monter avec la marée. On voit déjà, de loin, les barques des pêcheurs qui rentrent de la pêche. Les unes ont mis les voiles, les autres marchent au moteur.
Les premiers ne se dépêchent pas, ils n'ont rien pêché et l'essence coûte cher. Les seconds sont plus heureux : derrière leurs barques sont attachées les esturgeons ; s'il y a des femelles, cela vaut la peine de brûler quelques litres d'essence, elle sera bien payée !
Mais les pêcheurs sont déjà là, accostés au quai du port. Un petit groupe de curieux les entoure, regarde les poissons, estime leur poids, la qualité des oeufs et leur quantité. Le préparateur du caviar arrive avec son panier pour recevoir les oeufs, muni de sa romaine pour les peser.
Dès que l'esturgeon-femelle est retiré de l'eau, sur le quai, le pêcheur le saigne en faisant une petite incision près de la nageoire caudale.
Il laisse le sang couler quelques minutes, après quoi il éventre l'animal et en extrait la masse ovaire.
Cette masse est formée par les oeufs attachés par petits et minces filaments à une tige de graisse. L'aspect extérieur de cette masse ovaire rappelle une grappe de raison, recouverte par la membrane muqueuse.
Ayant pesé les oeufs bruts sur le quai, le préparateur les porte dans son atelier où il commence de suite le travail de transformation d'oeufs bruts de caviar. Cette première étape de la préparation du caviar consiste au détachement des oeufs de la membrane recouvrant toute la masse et des filaments qui les unissent avec la tige grasse. Ce travail est très délicat et demande beaucoup d'habileté et d'expérience de la part du préparateur. En effet, le meilleur caviar est extrait des femelles dont les oeufs sont, dans un degré de maturation, prêts à être frayés, mais dans cet état de maturation, les oeufs s'écrasent très facilement.
Pour détacher les oeufs de leurs filaments gras, le préparateur les place sur un tamis spécial fait en ficelle, dont les mailles ont de 0,7 à 0,8 cm de côté. En appuyant légèrement sur les oeufs, il les frotte sur le tamis et les fait tomber, à travers les mailles, dans une terrine ou une bassine en fer galvanisé. Les oeufs détachés des filaments sont lavés à l'eau froide pour enlever toutes les traces de sang et les petits bouts de filaments, et on les sale ensuite.
Le sel employé pour la préparation du caviar doit être très fin et très pur et ne pas contenir trop de sulfate de magnésium, calcium ou sodium, la présence de ces sulfates en grande quantité donne au caviar un goût amer. Il faut éviter de saler le caviar avec du sel de mine qui, comme disent les spécialistes, brûle la membrane des oeufs et les rend mous.
Le sel, substance hydroscopique, pénètre par suite du phénomène d'osmose à travers la membrane dans l'intérieur des oeufs en y remplaçant l'eau qui sort. La matière albumino-colloïdale, qui se trouve dans l'intérieur de l'oeuf prend, sous l'action du sel, une couleur laiteuse qui, au bout de quelque temps, devient jaune-ambrée et transparente comme l'huile d'olive.
Pendant l'opération de la salaison, les oeufs qui se trouvent dans la terrine doivent être bien remués avec une pelle ou une spatule en bois dur. Il arrive presque toujours que les préparateurs les remplacent par leur propre main.
En quelques minutes, les oeufs commencent à durcir. C'est à ce moment que les préparateurs doivent faire beaucoup attention pour terminer la salaison en temps voulu.
Si la salaison est terminée trop tôt, les oeufs deviennent mous en peu de temps, et le caviar perd son aspect brillant, se tourne en huile et, sa valeur commerciale en souffre ; si, au contraire, on laisse la salaison trop longtemps, le caviar devient trop salé, la membrane dure et le goût désagréable.
La salaison étant terminée, les oeufs doivent être placés sur les tamis en crin pour un égouttage plus ou moins long, l'expérience du préparateur le guidera dans cette question.
Quand le préparateur trouve l'égouttage suffisant, il met les oeufs, maintenant devenus caviar, dans des boîtes en fer blanc dont l'intérieur est couvert d'un vernis spécial pour l'empêcher de prendre le goût de fer.
Les boîtes doivent être remplies bien pleines, de façon à ce qu'il ne reste pas d'air entre la surface du caviar et le couvercle. Au cas contraire, la présence de l'air est nuisible pour les oeufs qui commencent à se couvrir de moisissure, à s'aigrir et, au bout de quelques jours, toute la boîte est perdue. Pour empêcher l'air de pénétrer dans la boîte, on couvre le joint entre la boîte et le couvercle avec un bracelet en caoutchouc, large de 4 à 5 cm, qui ferme la boîte presque hermétiquement.
Le caviar préparé en Gironde est placé, pour être livré au commerce, dans des boîtes de 1 kg et 500 gr. On peut l'avoir aussi dans des boîtes de 125 gr, 250 gr, et même en flacons de verre, contenant de 30 à 100 gr.
(...).
Comme nous l'avons déjà signalé, la Maison Prunier a installé pour la préparation du caviar plusieurs postes dans la Gironde.
À 18 kilomètres de la station balnéaire de Royan, sur une belle route qui longe la rive droite de la Gironde, dans un petit village de pêcheurs, Saint-Seurin-d'Uzet se trouve au pied d'un rocher couronné d'un pittoresque château ancien, le premier poste. Installé dans un hangar dont le sol est cimenté, muni d'une glacière, d'eau pure et toujours fraîche venant d'un puits, ainsi que de tout le matériel nécessaire pour la préparation du caviar et son expédition pour Paris, ce poste est le premier à recevoir les oeufs d'esturgeons de la première montée de ces migrateurs. 24 heures après la transformation des oeufs en caviar, Paris reçoit la primeur du caviar de l'année. La préparation du caviar, au poste de St-Seurin-d'Uzet, est confiée à un vieux préparateur expérimenté qui travaille pour la Maison Prunier, depuis plus de 15 ans. C'est à ce poste que les baigneurs de Royan, Pontaillac, etc, ainsi que les touristes parcourant le pays de Saintonge, peuvent se procurer, pour emporter ou déguster sur place, le premier caviar français préparé par les soins de la Maison Prunier.
En montant toujours la Gironde par la même route côtière, nous arriverons à Saint-Fort-sur-Gironde, d'où une petite route vicinale de 3 kilomètres nous conduira dans un autre village de pêcheurs : Port Maubert où se trouve le deuxième poste. Celui-ci est aussi bien aménagé que tous les autres postes de la Maison Prunier, pour recevoir les oeufs d'esturgeon ("la rabe" en patois de pays) et pour les transformer en caviar. Il est de moindre importance au point de vue de la quantité de caviar préparé".
Autres références
Plan de la rive droite de l'estuaire de la Gironde entre Arces et Mortagne, par Claude Masse vers 1700.
Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes
Côte : Fol 131 f, figure 56
ISBD/Commentaire :
Plan de la rive droite de l'estuaire de la Gironde entre Arces et Mortagne, par Claude Masse vers 1700.
Plan du port et du château de Saint-Seurin-d'Uzet par Claude Masse vers 1700.
Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes
Côte : Fol. 131 f
ISBD/Commentaire :
Plan du port et du château de Saint-Seurin-d'Uzet par Claude Masse vers 1700.
Légende du plan du port et du château de Saint-Seurin-d'Uzet par Claude Masse vers 1700.
Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes
Côte : Fol. 131 f
ISBD/Commentaire :
Légende du plan du port et du château de Saint-Seurin-d'Uzet par Claude Masse vers 1700.
Carte du cours de la Garonne depuis son embouchure jusqu'au bec d'Embesse, par Desmarais, 1759.
Lieu de conservation : Archives nationales, Paris
Côte : F14 10059/1
ISBD/Commentaire :
Carte du cours de la Garonne depuis son embouchure jusqu'au bec d'Embesse, par Desmarais, 1759.
Plan du projet d'amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet par l'ingénieur Lessore, 12 juin 1836.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : S 8631
ISBD/Commentaire :
Plan du projet d'amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet par l'ingénieur Lessore, 12 juin 1836.
Plan du projet d'amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet par l'ingénieur Lescure-Bellerive, 10 décembre 1838.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : S 8471
ISBD/Commentaire :
Plan du projet d'amélioration du port de Saint-Seurin-d'Uzet par l'ingénieur Lescure-Bellerive, 10 décembre 1838.
Projet de cale d'embarquement sur la rive droite du port de Saint-Seurin, par l'ingénieur Botton, 25 juin 1857.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : S 8631
ISBD/Commentaire :
Projet de cale d'embarquement sur la rive droite du port de Saint-Seurin, par l'ingénieur Botton, 25 juin 1857.
Plan des terrains de la rive droite du port de Saint-Seurin-d'Uzet à vendre par l'Etat, 1er décembre 1863.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : S 8631
ISBD/Commentaire :
Plan des terrains de la rive droite du port de Saint-Seurin-d'Uzet à vendre par l'Etat, 1er décembre 1863.
Plan du port de Saint-Seurin-d'Uzet réalisé dans le cadre d'un projet d'exhaussement de la levée de la rive droite du chenal, par l'ingénieur Lasne, 1868.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : S 7894
ISBD/Commentaire :
Plan du port de Saint-Seurin-d'Uzet réalisé dans le cadre d'un projet d'exhaussement de la levée de la rive droite du chenal, par l'ingénieur Lasne, 1868.
Rapport des Ponts et chaussées sur le banc de Saint-Seurin, 7 septembre 1899.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : S 8631
ISBD/Commentaire :
Rapport des Ponts et chaussées sur le banc de Saint-Seurin, 7 septembre 1899.
Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1960.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Patrick
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1960.
Vue aérienne d'une partie du bourg de Saint-Seurin-d'Uzet vers 1950.
Lieu de conservation : Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
ISBD/Commentaire :
Vue aérienne d'une partie du bourg de Saint-Seurin-d'Uzet vers 1950.
Vue aérienne d'une partie du bourg de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1960.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Pierre
ISBD/Commentaire :
Vue aérienne d'une partie du bourg de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1960.
Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1970.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Patrick
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1970.
Site internet http://www.geoportail.fr. Photo aérienne de l'IGN en 1949.
ISBD/Commentaire :
Site internet http://www.geoportail.fr. Photo aérienne de l'IGN en 1949.
Site internet http://www.geoportail.fr. Photo aérienne de l'IGN en 1956.
ISBD/Commentaire :
Site internet http://www.geoportail.fr. Photo aérienne de l'IGN en 1956.
Site internet http://www.geoportail.fr. Photo aérienne de l'IGN en 1976.
ISBD/Commentaire :
Site internet http://www.geoportail.fr. Photo aérienne de l'IGN en 1976.
Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1900.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Patrick
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1900.
Saint-Seurin-d'Uzet, vue générale, carte postale vers 1930.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Pierre
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, vue générale, carte postale vers 1930.
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1910.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1910.
Saint-Seurin-d'Uzet, maisons sur le Juliat, carte postale vers 1910.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, maisons sur le Juliat, carte postale vers 1910.
Saint-Seurin-d'Uzet, maisons sur le Juliat, carte postale vers 1960.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Pierre
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, maisons sur le Juliat, carte postale vers 1960.
Boutet, Jean-Yves. L'estuaire de la Gironde au temps des gabares et du caviar, suivi du vocabulaire de l'estuaire. Editions Confluences, 2009, p. 119. Retour de la pêche au maigre vers 1930.
Lieu de conservation : Collection particulière, Val René
ISBD/Commentaire :
Boutet, Jean-Yves. L'estuaire de la Gironde au temps des gabares et du caviar, suivi du vocabulaire de l'estuaire. Editions Confluences, 2009, p. 119. Retour de la pêche au maigre vers 1930.
Le bureau téléphonique sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1910.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Le bureau téléphonique sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1910.
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1900.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1900.
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1910.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Pierre
ISBD/Commentaire :
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1910.
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1930.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1930.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Départ pour la pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1950.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Départ pour la pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1950.
Port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1960.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Pierre
ISBD/Commentaire :
Port de Saint-Seurin-d'Uzet, carte postale vers 1960.
Saint-Seurin-d'Uzet, sous les falaises, carte postale vers 1910.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, sous les falaises, carte postale vers 1910.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. A l'auberge du Commerce à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1905.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. A l'auberge du Commerce à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1905.
Saint-Seurin-d'Uzet, une belle capture, carte postale de 1928.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, une belle capture, carte postale de 1928.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Retour de pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1925.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Retour de pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1925.
Boutet, Jean-Yves. L'estuaire de la Gironde au temps des gabares et du caviar, suivi du vocabulaire de l'estuaire. Editions Confluences, 2009, p. 118. Retour de la pêche au maigre vers 1930.
Lieu de conservation : Collection particulière, Val René
ISBD/Commentaire :
Boutet, Jean-Yves. L'estuaire de la Gironde au temps des gabares et du caviar, suivi du vocabulaire de l'estuaire. Editions Confluences, 2009, p. 118. Retour de la pêche au maigre vers 1930.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Retour de pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1930.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Retour de pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1930.
Pêche à l'esturgeon, carte postale vers 1930.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 78 Fi
ISBD/Commentaire :
Pêche à l'esturgeon, carte postale vers 1930.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Retour de pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1950.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Retour de pêche à l'esturgeon à Saint-Seurin-d'Uzet, vers 1950.
Filets étendus sur la rive droite du port de Saint-Seurin-d'Uzet pour être nettoyés, séchés et réparés si nécessaires.
Lieu de conservation : Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
ISBD/Commentaire :
Filets étendus sur la rive droite du port de Saint-Seurin-d'Uzet pour être nettoyés, séchés et réparés si nécessaires.
Saint-Seurin-d'Uzet, côté de Beauté, au pays du caviar, carte postale vers 1930.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Pierre
ISBD/Commentaire :
Saint-Seurin-d'Uzet, côté de Beauté, au pays du caviar, carte postale vers 1930.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Pesée d'un esturgeon sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet en 1941.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Pesée d'un esturgeon sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet en 1941.
Le pêcheur Henri Rousseau dit Oculi retirant la rabe d'un esturgeon, 1952.
Lieu de conservation : Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
ISBD/Commentaire :
Le pêcheur Henri Rousseau dit Oculi retirant la rabe d'un esturgeon, 1952.
Le pêcheur Pascal Ephrem retirant la rogue du ventre d'un estrugeon, vers 1960.
Lieu de conservation : Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
ISBD/Commentaire :
Le pêcheur Pascal Ephrem retirant la rogue du ventre d'un estrugeon, vers 1960.
Préparation du caviar par René Milh vers 1950.
Lieu de conservation : Collection particulière, Paris Patrick
ISBD/Commentaire :
Préparation du caviar par René Milh vers 1950.
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Publicité pour le caviar produit par Jude Milh à Saint-Seurin-d'Uzet vers 1930.
ISBD/Commentaire :
Val, René. La véritable histoire du caviar de la Gironde, propos et documents recueillis et transcrits par Bernard Mounier, éditions Bonne Anse, 2005, 95 p. Publicité pour le caviar produit par Jude Milh à Saint-Seurin-d'Uzet vers 1930.
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Saint-Seurin-d'Uzet
Cadastre: 1832 A 650, 1832 B 24 bis, 2009 OG
Plan schématique du port de Saint-Seurin-d'Uzet.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet, en haut, sur un plan des rives de l'estuaire par Claude Masse vers 1700.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Service historique de la Défense
Plan du port et du château de Saint-Seurin-d'Uzet par Claude Masse vers 1700.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Service historique de la Défense
Légende du plan du port et du château de Saint-Seurin-d'Uzet par Claude Masse vers 1700.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Service historique de la Défense
Plan de Saint-Seurin-d'Uzet, au centre, par Desmarais, en 1759.
Archives nationales, Desmarais
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Archives nationales
Le bourg et la rive gauche du port sur le plan cadastral de 1832.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
L'église et la rive droite du port sur le plan cadastral de 1832.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Plan du projet d'aménagement du port par l'ingénieur Lessore en 1836.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Détail du plan de 1836 : le bourg et la rivière.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Détail du plan de 1836 : le moulin à eau.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Détail du plan de 1836 : l'église et l'ancien cimetière au bord des marais.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Détail du plan de 1836 : les quais à réaliser.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Détail du plan de 1836 : le chenal à redresser.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Extrait du plan d'amélioration du port par l'ingénieur Lescure-Bellerive en 1838 : les quais à réaliser.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Projet de cale d'embarquement sur la rive droite en 1857 : plan.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Projet de cale d'embarquement sur la rive droite en 1857 : profil.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Plan du port en 1863 lors de la vente de terrains par l'Etat : terrains lotis sur la rive droite.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Extrait du plan de 1863 : place et maisons sur la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Extrrait du plan de 1863 : perrés et musoir réalisés en 1847.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Extrait d'un plan du port, pour le surhaussement de la rive droite, par l'ingénieur Lasne en 1868.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Evolution du banc de Saint-Seurin d'après un rapport de 1899.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Vue aérienne du bourg et du port vers 1960, avec l'estuaire à l'entrée du port.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Vue aérienne du bourg et du port vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Le château, le bourg, le port et l'arrière-pays vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Vue aérienne d'une partie du port vers 1950.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
Vue aérienne d'une partie du bourg vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Vue aérienne du bourg et du port vers 1970, avec les abords du port envasés.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Vue aérienne du bourg vers 1970.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Vue aérienne du bourg et du port depuis le sud.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Photo aérienne du port de Saint-Seurin-d'Uzet en 1949.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Photo aérienne du port de Saint-Seurin-d'Uzet en 1956.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Photo aérienne du port de Saint-Seurin-d'Uzet en 1976.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Saint-Seurin-d'Uzet vu depuis le nord-ouest vers 1910, avec l'estuaire au pied du château.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Saint-Seurin-d'Uzet vu depuis le nord-ouest vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
L'entrée du port, la côte et des carrelets près du Roc, vue aérienne vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
L'entrée est du bourg sur une carte postale vers 1910.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
La rivière du Juliat dans la traversée du bourg, carte postale vers 1910.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
La rivière du Juliat dans la traversée du bourg, carte postale vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
La rue du Château vers 1935, avec la pension de famille Belet et l'auberge du Commerce, en arrière-plan, lieux de dégustation du caviar.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Le bureau téléphonique installé sur le port en 1892, place du Creac, carte postale vers 1910.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Le port sur une carte postale vers 1900.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Le port sur une carte postale vers 1910.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Le port sur une carte postale vers 1910.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Le port sur une carte postale vers 1910, avec des filets de pêche mis à sécher, à gauche..
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Le port sur une carte postale vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Le port sur une carte postale vers 1930 : l'estuaire arrive jusqu'au musoir, à droite, où sèchent les filets de pêche, et à la digue, à gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Départ pour la pêche à l'esturgeon, l'estuaire au pied du château et du port, vers 1950.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
L'estuaire au pied du château et à l'entrée du port, carte postale vers 1910.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
L'entrée du port et le chenal, réduits par l'envasement des marais, vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Carrelet sur une falaise près du port et du hameau du Roc, carte postale du début du 20e siècle.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Pêcheurs à l'auberge du Commerce vers 1905, dont Pierre Milh à droite de l'esturgeon.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Capture d'un dauphin ramené sur le port en 1928.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Retour de la pêche à l'esturgeon vers 1925.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Retour de la pêche au maigre, vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Retour de la pêche à l'esturgeon vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Retour de la pêche à l'esturgeon vers 1930. De g à dr : Jude Milh, Marcel Bouquin dit Taitinger, René Milh, Fernand Saint-Blancard.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Retour de la pêche à l'esturgeon vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Retour de la pêche à l'esturgeon vers 1950.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Filets étendus sur la rive droite du port pour être nettoyés, séchés et réparés si nécessaires.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
Pesée d'un esturgeon sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Pesée d'un esturgeon sur le port de Saint-Seurin-d'Uzet en 1941.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le pêcheur Henri Rousseau dit Oculi retirant la rogue d'un esturgeon, 1952.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
Le pêcheur Pascal Ephrem retirant la rogue du ventre d'un estrugeon, vers 1960.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Musée du port, Saint-Seurin-d'Uzet
La préparation du caviar par le pêcheur René Milh, vers 1950.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Collection particulière
Publicité pour le caviar produit par Jude Milh à Saint-Seurin-d'Uzet vers 1930.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le bourg et l'estuaire vus depuis le Petit Chenac au nord.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le bourg de Saint-Seurin-d'Uzet vu depuis le nord.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
L'entrée est du bourg.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rue principale du bourg en direction de l'ouest et du port.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rue principale du bourg en direction de l'est.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rue principale devant l'église.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rue du Château.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Jardins entre la rue principale et le château.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rivière du Juliat au nord du bourg.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Un des fossés annexes à la rivière.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Un des fossés annexes à la rivière du Juliat.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rivière du Juliat en amont du port.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La vanne du pont sur la rivière du Juliat.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le port vu vers l'aval à marée basse.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le port vu vers l'aval à marée haute.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rive gauche du port.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Quai et pontons sur la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Maisons le long du terrain communal sur la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le terrain communal sur la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le terrain communal sur la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La digue de la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Les marais sur la rive gauche au-delà de la digue, au pied du château.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Quai empierré sur la rive droite.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le quai de déchargement de la rive droite.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La rive droite vue depuis l'aval.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vanne d'évacuation de l'eau des marais sur le quai de rive droite.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vanne d'évacuation de l'eau des marais, sur la rive droite.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Borne d'amarrage en pierre sur la rive droite.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Digue de la rive droite, à l'entrée de l'ancien terrain de camping.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le port vu depuis l'aval, rive droite, à marée basse.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le musoir à l'extrémité de la rive droite du port.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le musoir.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le port vu depuis le chenal.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le chenal.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le chenal se déversant dans l'estuaire.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le chenal à travers les marais vu depuis le château.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le port depuis la rive gauche.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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