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Hôtel Lamarque
France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Sever
Historique
L'hôtel Lamarque fut la demeure du général Jean-Maximilien Lamarque (1770-1832). Après des études au couvent des Jacobins de la ville jusqu'en 1790, il quitte Saint-Sever pour effectuer une carrière militaire ; il est élevé au grade d'officier général dans l'armée révolutionnaire puis impériale. Après l'acquisition de biens immobiliers à Saint-Sever en 1810, il s'installe dans son village natal en 1815, où il devient un membre actif du corps politique local.
Les maisons visibles sur le plan cadastral de 1809 qui se trouvaient sur la parcelle acquise sont détruites lors de la construction de la demeure entre 1810 et 1820, alors que la rue des Ursulines, qui se poursuivait jusqu'au couvent des Jacobins, est fermée dans sa partie est pour permettre la création d'un parc qui se développe à l'arrière. Une lettre du banquier Betrier à l'attention du général, datée de 5 avril 1820, mentionne la fin de l'aménagement de la salle de billard par le menuisier saint-séverin Pierre Darricau ; il est aussi l'auteur probable de la bibliothèque. Ce même menuisier œuvre par ailleurs, en collaboration avec l'architecte communal Saillard, au couvent des Jacobins et à l'Hôtel Basquiat-Mugriet.
La demeure a conservé sa façade et sa distribution interne d'origine. L'escalier et les décors de stuc sont caractéristiques des ouvrages saint-séverins du début du 19e siècle.
Description
La demeure est implantée sur une vaste parcelle. Elle est entourée d'un parc. Sa position résulte d'une recomposition parcellaire au profit d'un des personnages les plus illustres de la ville.
Un portail monumental de style néo-classique en pierre de taille donnant sur la rue principale, est couvert d'un entablement soutenu par des colonnes. Il est fermé par une grille en ferronnerie dont le tympan porte le monogramme du général.
La demeure est de plan trapézoïdal. Alors que le corps central est pourvu de deux étages carrés et d'un étage sous comble, les deux tourelles carrées latérales ont un étage supplémentaire. A l'exception des encadrements de fenêtres, de la corniche et des chaînes d'angle, en pierre de taille, la façade est enduite.
La façade principale est percée au centre du rez-de-chaussée d'une porte batarde, encadré de colonnes, similaires à celles du portail monumental, soutenant un balcon. La porte ouvre sur un large vestibule traversant à l'extrémité duquel se tient une porte permettant de rejoindre le parc à l'arrière. Au fond du vestibule se place la cage de l'escalier monumental. La marche de départ est en pierre et les volées à plusieurs repos tournants sont en charpente. La rampe est composée de barreaux de bois fins avec une bague en partie supérieure reposant sur des sections carrées.
Les pièces sont distribuées de part et d'autre de l'escalier. Les pièces de réception (grand salon, petit salon, salle à manger) sont au rez-de-chaussée, de même que les pièces domestiques (cuisine, souillarde), situées à l'arrière. Des couloirs de service traversent le bâtiment et desservent des escaliers secondaires à l’extrémité des tourelles. Les chambres occupent les étages.
De nombreux décors de stuc et de boiseries sont conservés dans les pièces de réception et d'habitation.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan symétrique |
Étages |
3 étages carrés, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Escaliers |
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Typologie |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Des colonnes toscanes encadrent le portail et la porte d'entrée. Des mufles de lion en bronze en ornent les panneaux. Plusieurs décors de stuc sur les hottes des cheminées sont conservés dans les pièces du rez-de-chaussée, du premier et du second étage. Ce sont majoritairement des médaillons dans lesquels se développent des scènes figuratives "à l'antique". Le salon du rez-de-chaussée a une cheminée dont la hotte est ornée de putti. La chambre du premier étage s'inspire des Fastes d'Ovide, avec les figures de Zéphir et Flore dans un panneau rectangulaire. Au deuxième étage, une scène s’insère dans un tondo représentant l'allégorie de l'Amitié. L'Amour a posé son arc et resserre les liens d'amitié de deux femmes. Un autre trumeau porte un décor dans un panneau scutiforme représentant une offrande à Priape. Le décor de la chambre du général comporte des motifs architecturaux : deux pilastres à chapiteaux corinthiens soutiennent un tympan décoré d'éléments végétaux. Le décor peint d'origine sur les murs des espaces de distribution est encore visible par endroit. Il simulait un appareillage surmontant un soubassement en granit en trompe-l'œil. Les lambris d'appui conservés portent un décor de losange qui se retrouve sur la bibliothèque. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001752 |
Dossier réalisé par |
Ferey Marie
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Saint-Sever |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Commune de Saint-Sever |
Citer ce contenu |
Hôtel Lamarque, Dossier réalisé par Ferey Marie, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Commune de Saint-Sever, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/1dd34dca-e1f8-4024-a934-9e4ca068ceaf |
Titre courant |
Hôtel Lamarque |
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Dénomination |
hôtel |
Appellation |
Hôtel Lamarque |
Parties constituantes |
Écuries Lamarque |
Parties constituantes non étudiées |
portail parc |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Sever , 11 rue du Général-Lamarque
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 1844 K 134, 2015 AY 127