Chapelle du collège Jeanne d'Arc

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Blaye

L'école congréganiste et le pensionnat atteignent des effectifs qui dépassent les 80 élèves à partir des années 1870. Afin d'assurer le service religieux, les sœurs de la Charité de Nevers qui dirigent l'établissement décident de la construction d'une chapelle à la fin du 19e siècle. La date de 1898, sur la croix de pierre érigée au faîte de la toiture, correspond sans doute à l'achèvement du gros-œuvre. Les vitraux, signés du peintre-verrier bordelais Gustave-Pierre Dagrant, sont datées de 1899. L'ameublement de la chapelle est vraisemblablement réalisé la même année : le maître-autel en marbre a été fourni par la maison Brisson frères à Bordeaux.

La chapelle est aujourd'hui désaffectée.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1898, porte la date

Auteurs Auteur : Brisson frères

Maison fondée vers 1835 par Raymond Brisson (mort en mai 1873), qui rachète le fonds de la maison Turgis (chasublerie et orfèvrerie) ; installée à Bordeaux au 8, rue Saint-James (ateliers au 8, rue de Candale et 7, rue David-Gradis). En 1873, à la mort de Raymond, ses deux fils ("Brisson frères") prennent la succession, puis rachètent le fonds Jabouin en 1889 (Isabelle Beccia, "Bernard Jabouin (1810-1889), un sculpteur ornemaniste bordelais et ses concurrents", Revue historique de Bordeaux, 2004, p.95-96).

, fabricant, marbrier (signature)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)

La chapelle alignée sur la rue prolonge le corps de bâtiment principal du collège. Elle se compose d'un vaisseau unique avec tribune à l'ouest et abside à l'est inscrite dans un chevet carré. La nef de 4 travées est voûtée d'ogives, l'abside est en cul-de-four. A l'exception du chevet en pierre de taille, elle est bâtie en moellon enduit. La toiture à pignon découvert, originellement en ardoise, est aujourd'hui en matériau synthétique.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. matériau synthétique en couverture
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'ogives cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

Escaliers
État de conservation
  1. désaffecté
Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement végétal

  2. Representations : coeur enflammé

    Symboles : Sacré Coeur


Précision sur la représentation :

Des ornements végétaux décorent les baies du chœur. Les clés de voûte sont sculptées d'une croix dans une couronne.

Les vitraux présentent une bordure géométrique. Ceux du chœur portent un panneau figuratif avec un cœur enflammé d'un côté et de l'autre une couronne d'épines encadrant une croix avec l'inscription : DIEU SEUL.

L'autel est décoré de fleurs de lys et d'un cœur enflammé.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye , 19 rue André-Lafon

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2017 AR 214

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