Pont ferroviaire de Beillant

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Chaniers

Un premier pont est construit vers 1866 sur la ligne de Saintes à Cognac, créée par la Compagnie des Charentes et ouverte en 1867. A tablier métallique, il compte trois travées à poutres latérales en treillis, deux extrêmes de 26 mètres et une centrale de 33 mètres d'ouverture. Le succès de l'épreuve de solidité du tablier aboutit à l'autorisation, le 29 mai 1867, de la mise en circulation de l'ouvrage. Bien que prévu pour deux voies, ce pont ne supporte alors qu'une seule voie.

Le mauvais état de son tablier métallique contraint l'administration à décider, en 1912, de le reconstruire. Le nouveau pont se situe à 20 mètres en amont du précédent pour permettre la continuité du trafic ferroviaire pendant les travaux, en 1913-1914. Les travaux de maçonnerie sont effectués par l'entreprise saintaise d'Eugène Roginski, tandis que le tablier métallique est réalisé par les établissements Daydé, de la région parisienne, comme l'indique une plaque apposée sur le garde-corps. Le nouveau pont est mis en service en mars 1914.

Les caractéristiques du nouveau pont sont assez proches du précédent, mais il ne repose plus que sur une pile intermédiaire en dehors du lit de la rivière et le tablier de sa travée principale forme arc. Il est conçu de manière à pouvoir supporter le passage des machines de gros tonnages, du type Pacific.

En août 1944, les troupes allemandes sectionnent par explosifs la travée principale, ce qui entraîne son effondrement en deux tronçons. A la libération, la circulation est rétablie en utilisant l'ancien pont, mais seulement pour les wagons. La travée est réparée et rétablie dès mai 1945 sous le contrôle des ingénieurs de la SNCF Marchais et Cauvy. Les travaux de battage sont réalisés par l'entreprise Dodin de Nantes et les poutres construites par la Compagnie royale asturienne des Mines à Tonnay-Charente. Le vieux pont n'est détruit qu'après la remise en état du pont "neuf", toutefois ses culées et sa pile sur la rive droite subsistent ; la pile en rivière est finalement démolie en 1984 pour améliorer l'écoulement des eaux à cet endroit.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle (détruit)

Principale : 1er quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle

Auteurs Auteur : Daydé

Pont de Beillant, à Chaniers (17), 1913-1914.

, fabricant (signature)
Auteur : Roginsky Eugène

Entrepreneur de travaux publics à Saintes, dans les années 1920-1930. Atelier de roues en gare de Saintes.

, entrepreneur (attribution par source)

Le pont, qui se situe à une cinquantaine de mètres en amont du pont routier de Chauveau, est constitué de deux travées, l'une longue de 61 mètres formant un arc au-dessus du fleuve et l'autre de 25 mètres, située au-dessus du chemin de halage de la rive droite.

Le tablier métallique repose sur une pile maçonnée en pierre de taille, identique aux deux piles du premier pont, dont seule celle de la rive subsiste, celle fondée dans le lit du fleuve ayant été détruite. La première travée du tablier sur la rive droite porte une plaque du fabricant "Etablissements Dayde, Paris".

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : métal

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chaniers

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Chauveau

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Sever-de-Saintonge

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Beillant

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