Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Dans le 3e quart du 18e siècle, la ville d'Aubusson possédait déjà de nombreuses fontaines, puisque c'est sur l'injonction du maire Pierre de Laporte (1769-1772) qu'elles furent réparées. Le cadastre de 1812 en mentionne onze : la fontaine du Regard ; celle du faubourg de Saint-Jean-de-la-Cour ; la fontaine de la place des Récollets ; la fontaine de La Rue, sise dans le faubourg des Tanneurs ; la fontaine des Méris ; celle du pont des Récollets ; la fontaine des Crouzettes ; la fontaine du Terrier ; celle de la place de la Chapelle ; la fontaine de la place du Corps-de-Ville (actuelle place de la Libération), et, enfin, la fontaine de la place de Bat (actuelle place du général Espagne). Cette dernière était alimentée par un aqueduc souterrain, qui captait les eaux du ruisseau de la Ville tout au long de la rue Neuve, avant de traverser de part en part la place Espagne, de se prolonger dans la rue Saint-Nicolas (actuelle rue Jules Sandeau) puis de se raccorder au ruisseau du Fot.

Durant la première moitié du 19e siècle, l'administration municipale se préoccupe de la restauration de ces fontaines publiques, le plus souvent à la suite de pétitions insistantes des habitants. A la lecture des registres de délibérations, diverses réfections concernant les fontaines sont effectuées en 1826, 1838 et 1843.

Dans le même temps, la commune procède à la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement, notamment dans les quartiers qui n'étaient pas, jusque là, dotés de fontaines. En 1833, une fontaine est établie dans le faubourg de Clermont sur les plans de l'architecte et géomètre Charrière. En 1863, un décret impérial déclare d'utilité publique l'alimentation en eau du quartier de La Terrade. La ville acquiert alors, l'année suivante, un terrain appartenant à Mme Grellet, qualifié de "pâturage dit de Foulombert", sur lequel prend naissance une source abondante. Elle achète également le droit de faire traverser les conduites prévues par l'architecte-voyer Chénault sur les parcelles voisines et dote ainsi le quartier de La Terrade de quatre fontaines. Deux autres fontaines supplémentaires sont bâties rue Vaveix en 1865. La même année, une autre fontaine est établie dans le quartier Saint-Nicolas sur les plans de l'architecte Elie Lauby.

En 1875, quatre bornes-fontaines sont construites dans le quartier Saint-Jean, sous la direction de l'entrepreneur Jean Manrot : une pour le quartier de la Côte Verte, une seconde pour la place Saint-Jean, une troisième pour la caserne de gendarmerie et une dernière au droit de la sous-préfecture. En 1901, un document fait état de l'acquisition, par la commune d'Aubusson, de douze bornes-fontaines - dont une seule semble subsister aujourd'hui, rue Chateaufavier (voir notice IA23000765).

Sur les 35 fontaines ainsi repérées par le recours aux sources documentaires, trois seulement ont été étudiées : la fontaine de la place de la Libération, qui porte la date de 1718 (voir notice IA23000467), la fontaine de la place du Général Espagne (voir notice IA23000466), mise en place en 1772 et la borne-fontaine de la rue Chateaufavier.