Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le port de Carillon aurait pour origine une portion de terrain, situé sur la rive droite de la Boutonne et abandonné par le seigneur de Candé pour servir de lieu de dépôt aux denrées et matériaux dans l'attente de leur embarquement. M. Brodeau aurait ensuite fait construire des bâtiments sur ce terrain vers 1785 à la distance réglementaire pour ne pas gêner le service de halage. Par la suite, des éboulements de la berge ont rapproché le fleuve des bâtiments.

En 1832, un différend oppose les habitants de la commune de Saint-Clément (depuis 1829, la commune de Candé est rattachée à celle de Saint-Clément) au sieur Cousin-Vallée, propriétaire du domaine de Carillon, qui interdit le dépôt de marchandises sur "le terrain dépendant du petit port de Carillon". A la suite, un courrier de l'ingénieur Dor en 1833 mentionne que "chacun peut user de cet emplacement comme lieu de dépôt, en se conformant toutefois aux règlements sur la matière." Dans ces mêmes années, un plan figure le port appelé alors "port aux Tuiles", qui se situe en effet au sud d'une tuilerie. La matrice cadastrale de 1839 ne mentionne pas la tuilerie, mais un four à chaux, qui cesse de fonctionner avant 1882. Il est probable que l'activité de ce petit port cesse durant la deuxième moitié du 19e siècle.

En 1902, la commune de saint-Clément prend le nom de Cabariot. A la suite de la reconstruction du pont en amont du premier vers 1935, les abords de l'embouchure de la Boutonne sont remaniés et les espaces publics sont intégrés aux propriétés privées adjacentes, l'ancienne route étant transformées en allées. De nos jours, aucune trace ne laisse soupçonner l'existence de l'ancien port.