Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Anglade

L´église conserve des éléments romans du 12e siècle, tels que la façade occidentale et la partie de l'ancien chevet en abside. Sous l'Ancien Régime, l'édifice dépendait de l'abbaye Saint-Romain de Blaye. Selon une tradition ancestrale, il était d'usage d'aller en procession à la fontaine de Saint-Martin, probablement située au voisinage de l'église.

En 1823 et 1824 sont effectuées des réparations provisoires au bâtiment qui est en mauvais état, notamment à la charpente, à la toiture et à la couverture du clocher. En 1826 la commune décide d´autres réparations sur l´ensemble de l´édifice, qui sont effectuées par les entrepreneurs François Faure et François Ravet ; en 1827, le conducteur des travaux de l´arrondissement de Blaye Jean Michau souligne que "le tout est très bien fait et que les matériaux qui ont été employés à cette réparation sont de première qualité". La même année, un nouveau maitre-autel est installé et la cloche est refondue en 1832.

Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1838, l'église s´écroule suite à l´effondrement de deux piliers soutenant la charpente. Les dégradations sont importantes ; le ministère des Cultes accorde alors à la commune une imposition extraordinaire de 7000 francs, remboursable sur les cinq années à venir. L'architecte blayais David est en charge des réparations, accompagné de l´entrepreneur et charpentier Jean Thomas et du peintre et décorateur Vincent Bon. Des vitraux réalisés par le peintre-verrier bordelais Henri Curcier sont installés en 1849-1850. Dans les années 1850, l'église connaît de nouvelles réparations, notamment des travaux de couverture et un entablement tout autour de la nef et au bas-côté du midi en 1859, sur un devis de l'entrepreneur Audoire (domicilié à Bel Air). La sacristie est reconstruite suite à un incendie en 1935.

La restauration de la façade a été entreprise en 2013-2014, avec la création de nouveaux modillons réalisés par le tailleur de pierre Romain Peuch.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Auteurs Auteur : David André

Fils d'André David et de Catherine Durey, époux de Marie Nouau. Entrepreneur et architecte actif à Blaye entre dans la première moitié du 19e siècle, membre du conseil municipal. Père d'André David, également architecte à Blaye (AD Gironde, 4 E 5267/1, 21 février 1863 ; L'Espérance, 1er mars 1863, p. 1).

, architecte (attribution par source)
Auteur : Bon Vincent, peintre (attribution par source)
Auteur : Thomas Jean, charpentier (attribution par source)
Auteur : Larqueye Jean, menuisier (attribution par source)
Auteur : Michau Jean

Connu également sous la graphie Michaud. Conducteur-voyer de l'arrondissement de Blaye, en activité dans les années 1830.

, conducteur de travaux (attribution par source)
Auteur : Curcier Henri

Peintre-verrier bordelais, en activité dans les années 1850 à l'adresse 19, rue Vital-Carles.

, peintre-verrier (signature)

Orientée, présentant un plan allongé, l'église est composée d´une nef à trois travées couverte d´un toit à longs pans flanquée de bas côtés couverts en appentis et d´une abside semi-circulaire enveloppée de la sacristie. La tour du clocher, de plan carré, est implanté au sud de la façade occidentale et est surmontée d´un toit en pavillon couvert de tuiles plates. L´ensemble de l´édifice est recouvert d´enduit, à l'exception de la façade occidentale bâtie en pierre de taille. Cette façade de style roman est percée d´une porte plein-cintre dont le rouleau est surmonté d'une archivolte moulurée portant une agrafe reposant sur des impostes. Une croix en pierre surmonte l´ensemble. La façade est dotée de contreforts aux extrémités et de colonnes engagées à chapiteaux sculptés soutenant une corniche à modillons, également sculptés. Cet ensemble est surmonté par le mur pignon doté d'une baie aveugle et dont le pan sud est coupé par l´élévation de la tour du clocher. A l´intérieur, la nef et les bas-côtés, séparés par des arcades cintrées reposant sur des piliers de base carrée, sont voûtés en berceau. Tout l´ensemble est enduit, seul le plafond du bas-côté nord est lambrissé et peint en bleu. L´accès au clocher s´effectue par un escalier en pierre. Dans le bas-côté nord, au niveau de la première travée, se trouvent les fonts baptismaux. Le chœur abrite un maître-autel et un retable ouvert. L'édifice est éclairé par des fenêtres cintrées et des oculus en partie supérieure.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, tuile plate
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit en pavillon

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  3. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

État de conservation
  1. restauré
Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Anglade

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1828 C1 1203, 2010 C2 245

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