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Port de l'Ile-d'Aix
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Île-d'Aix
Historique
L'anse des Anglais abrite sans doute le port de l'île depuis le Moyen Age. Avec la création de l'arsenal de Rochefort en 1666, l'île d'Aix devient un élément essentiel de la défense de la rade, dans laquelle sont armés les vaisseaux construits à Rochefort, et de l'embouchure de la Charente. Elle est donc dotée d'une batterie à sa pointe sud en 1681. Le port prend alors inévitablement de l'importance pour le service des armées. C'est ainsi qu'une carte de 1692 montre une chaussée de débarquement aménagée au centre de l'anse. Cette chaussée est mentionnée sur une carte, réalisée par le cartographe Bouille et éditée en 1704 ; dans le dénombrement de l'île qui accompagne cette carte, l'auteur note qu'il y existe, pour la navigation, deux traversiers, deux chaloupes de pêcheurs et "le passage gagé du Roy pour le service des troupes". En 1727, lors de l'inspection relative à la pêche de Le Masson du Parc, il n'existe plus qu'un seul bateau traversier rattaché à l'île. Une carte du chevalier de Beaurain de 1757 reprend la mention "nouvelle jetée ou l'on débarque" d'une carte de l'île levée en 1716 par Claude Masse. Ce port est aussi un lieu de transit pour les personnes et les marchandises à destination de la Nouvelle-France, puis pour le retour des Acadiens déportés après 1755.
Il est vraisemblable que la chaussée ait été détruite lors de l'assaut des troupes anglaise en septembre 1757 puisque, sur un plan de 1762, ne se discerne que sa trace. Néanmoins, ce plan montre un projet de construction - non réalisé - d'un magasin des vivres et d'un hôpital royal à proximité de ce lieu d'embarquement et débarquement. Enfin, un plan du Marquis de Montalembert, daté de 1781, indique deux anciennes jetées, celle précédemment citée et une autre, située au nord-est sur le Petit Rocher.
Au moment des travaux relatifs au renforcement des défenses de l'île sous le Premier Empire et à la suite d'un décret de Napoléon le 31 mars 1809, le service des fortifications aménage le port à l'emplacement actuel avec la construction d'un quai et d'une cale de débarquement pour remplacer les anciennes jetées désaffectées. Assez vite, le port n'est plus entretenu et s'envase. Une explication est donnée par le désintérêt portée par la marine à ses dépôts dans l''île, dans la mesure où, avec le recours à la navigation à vapeur, elle peut expédier à tout moment de Rochefort même les approvisionnements nécessaires à ses navires.
A la suite d'une pétition des habitants de l'île qui réclament l'amélioration de leur port, le projet de construction d'une jetée de débarquement, au sud-est protégée par la pointe Sainte-Catherine, est dressé par l'ingénieur des ponts et chaussées Guillemain au printemps 1867. Ce projet est approuvé par décision ministérielle le 7 mai 1867, et les travaux débutent en 1869. Cette jetée insubmersible, de 95 mètres de long, a pour vocation de faciliter les communications avec l'île des bâtiments de la marine ou de commerce qui mouillent dans la rade. En effet, elle doit permettre aux embarcations d'accoster à toute heure. D'après l'ingénieur Guillemain, elle est établie "à l'endroit où un des commandants des stationnaires de la rade, M. Barbotin, avait fait relever quelques pierres sur le rivage [...] et en avait formé un rudiment de cale qui a rendu beaucoup de services et à laquelle on a donné son nom." Comme cette cale, la nouvelle jetée emprunte son nom à ce commandant. Malgré la faillite de l'entrepreneur Bourdin, adjudicataire des travaux, et le manque de crédits en 1872 et 1873, le chantier, évalué à 36 000 francs et qui a finalement coûté 52 000 francs, se termine en 1876. Le surcoût est en grande partie dû à l'absence de ressources en matériaux et en main-d'oeuvre sur l'île. La jetée est bâtie en moellon et pierre de taille, mais sa partie avancée est édifiée sur un massif de béton de ciment. La pierre de taille provient de la carrière de la Limoise, les moellons ordinaires des rochers qui forment le rivage, la pierre de taille et les pavés de granite des carrières de Nantes. Une cale de 2 mètres de large est établie à mi-longueur de la face est de la jetée, elle se termine par des escaliers et un palier délimité vers le sud par le parement du musoir en demi-cercle. Les travaux sont complétés par un chemin d'accès de 90 mètres aménagé sur le glacis de la contrescarpe du fort de la Rade afin de relier la jetée à l'ancien débarcadère. L'entretien de ce dernier est d'ailleurs alors confié par le service du génie au ponts et chaussées au prétexte que les intérêts civils prennent, à l'île d'Aix, le pas sur le militaire.
Dans les années 1880-1890, une estacade à claire-voie est exécutée avec le concours de la marine, en vue de briser la houle pénétrant dans le port ; elle est constituée de files de pieux formant protection contre la mer.
En 1939-1941, les ouvrages d'accostage du port (cale, quai, brise lames et jetée) sont restaurés. En 1984 est aménagée une zone de mouillage pour la plaisance essentiellement sur bouées et corps-morts. L'ancien quai prend le nom de quai de l'Acadie en 1994. La jetée Barbotin est élargie et allongée en 1999, elle fait désormais 133 mètres de longueur. La cale Napoléon fait l'objet de travaux de restauration en 2015-2016 avec la consolidation du bas de la rampe et le changement des pierres de couronnement en bordure du quai. Actuellement, le port peut accueillir une centaine de bateaux de plaisance de moins de 12 mètres, sur corps morts.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 1er quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle, 4e quart 20e siècle |
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Auteurs |
Auteur :
Guillemain Guillaume Antoine Paul, |
Description
Situé dans l'Anse des Anglais, le port se trouve à l'extrémité sud, sur la face est de l'île. Le quai et la cale d'accostage du début du 19e siècle ont été aménagés près de l'extrémité sud du retranchement du quai des Vivres, formant le front sud des fortifications du bourg. Ce point de débarquement est isolé du rempart par un fossé en eau communiquant, au sud, avec celui du fort de la rade et fermé, au nord, par un batardeau à vanne avec couronnement en bâtière.
Le quai en pierre de taille adopte une courbe concave orientée vers le nord-est. Deux escaliers droits à montées divergentes sont aménagés à la naissance nord de la courbe. Du côté est, il se termine par une large cale dont l'extrémité forme un arc de cercle de 25 mètres de diamètre. Le quai de l'Acadie est désormais composé d'un tablier en béton armé, dimensionné pour résister aux efforts d'amarrage et d'accostage des bateaux. La jetée Barbotin, en pierre de taille de calcaire et de granite, a été prolongée en béton sur une longueur de 50 mètres.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Escaliers |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17051082 |
Dossier réalisé par |
Moisdon Pascale
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Charente |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2020 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Port de l'Ile-d'Aix, Dossier réalisé par Moisdon Pascale, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/3c071d7b-bd50-4dfd-8507-f67f54931613 |
Titre courant |
Port de l'Ile-d'Aix |
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Dénomination |
port |
Parties constituantes non étudiées |
jetée quai cale |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Île-d'Aix
Milieu d'implantation: en village