Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente, Angoulême

Côte : 4 T 375

ISBD/Commentaire :

1920-1921. Monument aux morts de la commune de Sers.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente, Angoulême

Côte : 2 OPROV 368-2

ISBD/Commentaire :

1920-1922, le monument aux morts de la commune de Sers (Charente).

1920, 5 septembre. "Extrait du registre des délibérations du conseil municipal". Le conseil accepte l'érection d'un monument aux morts sur la place publique, ainsi que les plan et devis soumis par l'entrepreneur M. Aristide Cammal (Chazelles), qui s'engage à livrer ledit monument pour la somme forfaitaire de 3460 francs. Le conseil municipal souhaite "que l'exécution des travaux ait lieu le plus rapidement possible".

1920, 14 décembre. Devis de l'entrepreneur Aristide Cammal pour la construction du monument aux morts. La somme totale de 3460 francs est détaillée de la façon suivante : 520 francs seront nécessaires pour "fouilles et maçonnerie de fondation". Le "monument en pierre fine de Labrousse" coûte 2220 francs. Les sculptures de la palme et de la grenade coûtent quant à elles 350 francs. Et 370 francs sont nécessaires pour les "inscriptions sur pierre dure, [et les] lettres peintes au rouge vermillon".

1921, 21 février. Décret approuvant la délibération du 5 septembre 1920 et autorisant la construction du monument aux morts de la commune de Sers.

1921, 20 avril. "Traité de gré à gré pour la construction du monument aux morts" entre le maire de Sers et Aristide Cammal, entrepreneur à Chazelles. La construction du monument est autorisée par un décret datant du 21 février 1921 et sera exécutée selon les plans et devis fournis par l'entrepreneur et approuvés par le préfet de la Charente le 8 mars 1921. Le monument "sera entièrement en pierre de Labrousse". L'entrepreneur a à sa charge la "maçonnerie de fondation" ainsi que les assurances contre d'éventuels accidents. Il s'engage par ailleurs à livrer le monument au mois de mai 1921 pour une somme de 3460 francs. Le paiement sera effectué dès que les travaux seront examinés et approuvés.

1922, 20 mars. "Procès-verbal d'acceptation des travaux du monument aux morts". "Les membres de la commission chargée de surveiller et d'accepter les travaux du monument", élus lors de la délibération municipale du 26 août 1921, ont examiné les travaux, les ont jugés conformes aux plan et devis, et les ont ainsi acceptés.

1922, 22 mars. Mandat de 3460 francs alloués à Aristide Cammal, entrepreneur à Chazelles, pour la construction du monument aux morts, suivant les termes du marché de gré à gré passé le 20 avril 1921 et approuvé le 26 juillet 1921

1920, 16 août. Courrier de l'entrepreneur Aristide Cammal au maire de Sers. L'entrepreneur envoie les plan et devis du monument qui sera construit en pierre de Labrousse. L'utilisation d'une autre pierre augmenterait le prix total du monument et dépasserait le budget initialement prévu, mais si le maire insiste pour utiliser une autre pierre, il conviendrait alors de diminuer les dimensions du monument, "mais dans ce cas, le monument ne produirait plus le même effet". Il est prévu que le monument soit "élevé sur deux gradins, la première base supportera une palme sculptée dans la masse, la deuxième base, supportera l'inscription des noms des morts, sur dalle de Vilhonneur polie, les lettres gravées et peintes en rouge vermillon, la pyramide également aura une plaque sur laquelle sera gravée l'inscription portée sur le plan. Le monument sera surmontée (sic.) d'une grenade enflammée, sculptée dans le même bloc". Selon Aristide Cammal "il n'est guère possible d'exécuter un modèle qui convienne mieux d'un si bel effet, et cadrant avec les ressources dont dispose votre commune".

1920, 16 septembre. Le maire de Sers envoie au préfet de la Charente le dossier du projet du monument aux morts de la commune, qui comprend deux délibérations du conseil municipal, le plan et le devis réalisés par Aristide Cammal, et le modèle du sous-seing qui sera signé avec lui.

1920, 20 octobre. Courrier du préfet au maire de Sers. La commission départementale qui examine les projets de monuments aux morts a formulé des remarques sur celui de la commune de Sers. "La commission demande à ce que la partie supérieure du monument soit supprimée et remplacée par une pointe de diamant, le faîte de la pyramide étant ainsi modifié. Il conviendra également de simplifier les moulures suivants les indications au crayon". Le maire est prié de respecter ces remarques et de renvoyer le projet corrigé pour que la préfecture puisse l'approuver.

1920, 21 décembre. Le préfet à réceptionné le dossier rectifié du monument aux morts, suivant les remarques de la commission. Mais pour pouvoir transférer le dossier à l'administration supérieure, le préfet a besoin d'obtenir la copie de la délibération du conseil municipal dans lequel celui-ci vote un crédit suffisant afin d'assurer l'intégralité des dépenses liées au monument.

1921, 31 janvier. Le préfet envoie au ministre de l'Intérieur le dossier du monument aux morts de la commune avec l'approbation de la commission d'examen des monuments sur ce projet. Il demande la publication du décret approuvant le dossier et la subvention de 272 francs, calculée selon le barème en vigueur, dépendant du nombre de morts dans la commune et de la valeur du centime.

1921, 14 février. "Extrait du registre des délibérations du conseil municipal". Le conseil municipal, suite à la lecture d'un courrier du préfet de la Charente, prend conscience que la préfecture ne peut pas délivrer l'autorisation nécessaire pour démarrer les travaux du monument, car l'intégralité de la dépense n'est pas encore assurée. Il reste en effet 272 francs à réunir. Cette somme devait être le montant de la subvention délivrée par l'État, mais celle-ci n'a pas encore été notifiée au moment où le document est rédigé. Le préfet précise tout de même qu'il pourra autoriser l'exécution des travaux si la commune prend à sa charge cette somme de 272 francs et que cela n'entravera pas la demande de subvention auprès de l'État.

1921, 21 février. "Bordereau de pièces adressées à Monsieur le Maire à Sers". Le préfet de la Charente approuve la volonté du maire qui "a décidé l'acquisition par la commune à la Fonderie de Ruelle de ferraille consistant en obus et canons rebutés pour servir d'ornement au monument commémoratif et ce moyennant la somme de 74 francs".

1921, 8 mars. Courrier du préfet de la Charente au maire de Sers. Le préfet envoie le décret du 21 février, approuvant le projet du monument aux morts. La décision concernant la subvention de 272 francs n'a pas encore été notifiée au préfet. Ainsi, la dépense n'étant que partiellement assurée, le préfet ne peux pas délivrer l'autorisation de débuter les travaux de construction. Il ne pourra le faire que si la commune accepte de prendre à sa charge cette somme de 272 francs.

1921, 11 mars. Courrier du maire de Sers au préfet de la Charente. Le maire confirme au préfet que la commune prend à sa charge la somme de 272 francs et demande si l'envoie d'une délibération en ce sens est nécessaire.

1921, 18 mars. Courrier du préfet de la Charente au maire de Sers. Le préfet envoie la copie approuvée de la délibération du conseil municipal du 12 mars 1921 qui précise que la municipalité prend à sa charge le montant de 272 francs afin de parer à la dépense. L'intégralité du coût étant assurée, le préfet autorise les travaux du monument aux morts.

Face sud.

À la mémoire glorieuse des enfants de Sers morts pour la France. 1914-1918

BORDEIX Joseph ; BOURDY Louis ; CHAILLOU Alphonse ; COUDERT Emile ; COURTY Camille ; DESFARGES Ferdinand ; GUILLOU Louis ; JOUANNET Gustave ; JOUSSEMET Camille ; MARTIN André ; VOISIN Léopold ; MIGNON Henri ; PHARAMOND Philippe ; ROUGIER François ; SAUMON Pierre ; SOUMAGNE François ; THOUARD André ; VALLADE Louis ; VALLADON Henri ; VALLADON Ernest ; VALLENTIN Jean ; EXANDIER Fernand.

Face est.

1939-1945

Morts pour la France au champ d'honneur.

GUIONNET Gaston ; SOIRAT Louis.

Face ouest.

(sur petite plaque) À mon mari, à notre frère E. COUBERT, mort à Bapaume, 28-8-1914.

(sur petite plaque) Mort pour la France en Indochine. BOUMEKKIB Albert.