Maison puis hospice actuellement maison dite Hôtel de La Ramade de Friac ou Hôtel Beaurival

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Collonges-la-Rouge

Cette maison a été construite au 17e siècle sur les ruines d´une ou de deux anciennes maisons du 15e siècle. Les seuls témoins de cette implantation antérieure se résument aux baies de boutique en anse-de-panier condamnées et à la porte chanfreinée, situées sur l´élévation est. Cette maison était composée de plusieurs corps de bâtiments, notamment avec une aile ouest qui a été totalement détruite. Aujourd'hui, ne subsiste qu´un seul un corps de bâtiment rectangulaire.

D´abord propriété de la famille Cardaillac, elle a ensuite appartenu à la famille Ramade de Friac dont le nom est attesté vers 1620-1630. A la fin du 18e siècle, un certain Albiac de Beaurival en était le propriétaire. A sa mort, la maison est laissée à l´abandon et ce, durant de nombreuses années.

En 1830, Charles Ramade de Friac fait don de l´aile ouest de la maison à la commune qui la transforme en hospice. Trente ans plus tard, l´hospice est en très mauvais état. En 1860, 1890 et 1895, des travaux y sont réalisés. Mais, finalement, en 1899, l´hospice est vendu à Etienne Paulin Poignet, propriétaire de la maison Boutang du Peyrat, pour être démoli. Les matériaux récupérés sont vendus.

Vers la fin du 19e siècle, on sait qu´une partie de la maison a subi un incendie suite à un départ de feu qui s´est produit dans un poêle qui avait été installé dans la cheminée du premier étage.

Entre 1908 et 1910, la maison est agrandie au nord et sa toiture est partiellement refaite. Des cartes postales anciennes, éditées par Ghislain de Chocqueuse, montrent qu´une lucarne avait été installée sur le brisis du versant est de la toiture de l´extension. Elle n´existe plus aujourd'hui. En revanche, après 1930, une autre lucarne a été installée sur le versant est de la toiture de la maison d´origine. Tous ces travaux d´agrandissement ont, dans un premier temps, masqué la fenêtre 17e siècle située sur la tour nord. Ce n´est que vers 1960 que la pente de la toiture a été modifiée afin de dégager complètement cette fenêtre.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : 16e siècle

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Dates

1802, porte la date

1860, daté par source

1890, daté par source

1895, daté par source

1899, daté par source

1908, daté par source

1960, daté par tradition orale

Remplois et déplacements

Remploi : remploi provenant de

Département : Corrèze

Commune : Collonges-la-Rouge

Cette maison de plan régulier est implantée en bordure d´îlot, le long de la rue de la Barrière. Elle est composée d´un corps de bâtiment flanqué de deux tours d´escalier en vis, couronnées d´un épi de faîtage en céramique. Le toit à long pans de l´édifice est couvert d´ardoises comme d´ailleurs le toit en poivrière de la tour sud. Celui de la tour nord a conservé ses lauzes. Sur le versant est du toit, une lucarne à fronton-pignon éclaire l´étage de comble. Sur le versant ouest, on remarque une souche de cheminée et deux outeaux plats.

Cette maison est construite en moellon et en pierre de taille de grès. On note la présence d´un pan de bois enduit sur la partie nord du bâtiment. Des traces de badigeon à la chaux sont encore visibles sur la tour sud.

La façade est, très composite, porte les traces des nombreux remaniements réalisés dans cette maison. Le rez-de-chaussée dispose d´une porte-fenêtre logée dans l´embrasure d´une ancienne porte charretière à linteau en bois, d´une porte piétonne chanfreinée et d´une petite baie également inscrites dans l´embrasure d´anciennes arcades de boutique, aujourd'hui murées. Au premier étage, les anciennes croisées ont été modifiées, l´une d´entre-elles a été transformée en porte-fenêtre avec garde-corps en bois.

Une fenêtre cintrée portant sur son linteau la date de 1802 (sans doute un remploi) et une fenêtre à feuillures éclairent l´extension réalisée au nord. Le pignon nord de cet agrandissement est constitué d´un pan de bois à grille enduit.

La tour hors-œuvre nord dispose d´une porte chanfreinée, dissimulée par l´extension. L´accès à cette tour se fait aujourd'hui par l´intérieur. Cette tour loge un escalier en vis monumental avec marches scellées portant noyau qui mène à un espace ouvert, crénelé, situé au sommet de la tour. Cet espace servait sans doute de point d´envol pour les pigeons, mais l´absence de trous de boulin ne nous permet pas de qualifier cette tour de pigeonnier. On remarque, côté est, la présence d´une fenêtre à entablement à ressauts, en remploi. Une autre fenêtre avec appui mouluré est percée au nord. La fonction de cette tour n´est plus lisible aujourd'hui puisqu´elle ne distribue aucune pièce de la maison. Cependant, côté ouest, on remarque, au niveau du premier étage, la présence d´une porte condamnée. Cette tour devait sans doute permettre d´accéder à une partie de l´aile nord-ouest aujourd'hui complètement détruite.

On accède à la tour d´escalier en vis demi-hors-œuvre sud par une porte chanfreinée. Trois petites fenêtres sont alignées dans l´axe de cette porte. Celles du premier et du deuxième étage sont d´anciennes croisées étroites avec appuis moulurés. La fenêtre du troisième étage, plus petite, présente un appui plus saillant qui a pu servir de pierre d´envol. Une autre ouverture a été percée tardivement côté sud, lorsque le troisième étage de la tour a été aménagé. Cette tour dispose d´une enrayure débordante. Enfin, on remarque des traces de badigeon à la chaux dans la partie supérieure de cette tour sud - ce qui laisse penser que l´ensemble de la construction était, comme la majorité des maisons de Collonges-la-Rouge, enduit. Cette tour loge également un escalier en vis avec marches scellées portant noyau qui distribue une cave voûtée en berceau, en moellon équarri de calcaire et de grès, orientée nord-sud, le premier étage et l´étage de comble. A noter que l´accès à la cave se faisait autrefois par la rue, par une porte située au sud, aujourd'hui condamnée (cf. annexe : L´hospice de Collonges-la-Rouge)

L´élévation ouest présente un corps de bâtiment entièrement reconstruit avec des baies néogothiques récemment percées. Cette partie de la maison donne sur un jardin clôturé par un portail.

Enfin, côté sud, on remarque, un départ d´arcade, seul vestige d´un ancien passage public qui figure sur le plan de l´ancien hospice de 1875 (fig. 2).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : badigeon partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  4. Matériau du gros oeuvre : bois

    Mise en oeuvre : pan de bois

    Revêtement : enduit

Toits
  1. grès en couverture, ardoise
Plans

plan régulier

Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage de comble

Couvrements
  1. voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit conique

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : demi-croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier demi-hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. maison à un étage avec tours d'escalier en vis
État de conservation
  1. vestiges
  2. remanié
  3. restauré
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme

  2. Representations : coeur


Précision sur la représentation :

1802.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Collonges-la-Rouge , rue de la Barrière

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 C1 47, 2007 AI 230

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