Chais de Château Pouget, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

Dès 1775, le crû Pouget figure dans le classement de l'Intendance établi par les courtiers de Bordeaux à la demande de M. Dupré de Saint-Maur, alors nouvel intendant de Guyenne, publié et appliqué fiscalement en 1776.

Le crû porte le nom de François-Antoine Pouget, qui hérite du domaine en 1748 : sa fille épouse en 1771 Pierre-Antoine de Chavaille, seigneur du Parc (paroisse de Mérignac), avocat, secrétaire général de la ville Bordeaux.

Sur le plan cadastral de 1826, un bâtiment figure à cet emplacement, au village de Jean Faure, appartenant à cette famille de Chavaille qui en reste propriétaire jusqu’en 1932. L'édition de l'ouvrage de Cocks en 1850 mentionne le cru de Poujet appartenant à Chavaille et Lasalle.

Une photographie publiée dans l'album d'Alfred Danflou vers 1867 montre la façade d'un vaste cuvier, qui est peut-être venue se greffer sur un bâtiment préexistant, figurant sur le plan cadastral de 1826 et qui aurait été amputé à l'est et rehaussé. Ces transformations correspondent sans doute à l'augmentation de construction indiquée pour cette parcelle (C770) en 1860. Le fronton triangulaire du bâtiment est orné d'un bas-relief sculpté encadré de deux médaillons entourés de couronnes végétales et portant des inscriptions relatives aux classements successifs du domaine de 1775, 1834, 1844, 1854 et 1865. En 1879, la construction nouvelle d'une maison sur la parcelle C769 pourrait correspondre à la transformation du cuvier en habitation. Les bâtiments ainsi modifiés sont illustrés dans l'édition de l'ouvrage de Cocks et Féret en 1881 : la façade est désormais organisée selon 5 travées. Une photographie vers 1900 montre que l'aile nord n'a toujours pas été ajoutée.

A l'origine, l'habitation modeste se situe de l'autre côté de la route. La construction nouvelle d’une maison est indiquée en 1860 sur les parcelles B171 et 172. Le portail à piliers maçonnés visible sur l'illustration de Cocks et Féret est conservé : la demeure a en revanche disparu, remplacée par une construction récente.

Les bâtiments de vinification construits au 20e siècle à proximité abritent également la production du domaine Boyd-Cantenac.

Périodes

Principale : milieu 19e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

L'ancien cuvier transformé en habitation se compose d'un vaisseau central formant pignon, encadré de deux ailes en appentis. Un bâtiment est construit perpendiculairement à l'arrière.

Le pignon formant façade présente des chaînes d'angle et des jambes harpées, le fronton est délimité par un bandeau et orné de deux médaillons portant des inscriptions :

-celui de gauche : 1844 / CLASST DE 1775 / 1834 / 1854 / 3E CRU

-celui de droite : 5E SERIE / CANTENAC / 1685 / MEDOC / CH. POUGET.

Entre les deux, une gerbe de branches de vignes avec des raisins.

Les chais, cuviers et bureaux situés au sud de la route, se composent de plusieurs bâtiments juxtaposés et parallèles à la rue. Un autre bâtiment s’élevant sur un étage vient compléter l’ensemble.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement végétal

  2. Representations : compas

  3. Representations : équerre


Précision sur la représentation :

Le pignon de la façade principale du logis est orné de deux couronnes végétales sculptées, entourant le nom des crûs, et d'un bouquet. Un compas et une équerre figurent dans un médaillon sur le pignon d'une des dépendances.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Margaux-Cantenac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Jean Faure

Cadastre: 1826 C 769, 770, 2010 OB 61, 2010 AD 278

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