Présentation de l'aire d'étude: Communauté d'Agglomération Limoges Métropole

France > Nouvelle-Aquitaine

NB : Les dossiers de cette opération d'inventaire sont en cours de reprise en vue d'une mise à jour. La Communauté d´Agglomération Limoges Métropole, regroupement intercommunal qui organise l´agglomération de la ville de Limoges, a été créée par arrêté préfectoral du 22 novembre 2002, prenant effet au 1er janvier 2003. Elle compte en 2008, une population de 199 206 habitants, soit 53,3% de la population du département et forme avec la Communauté de communes Aurence et Glane Développement, le Pays de Limoges. A la date de l'enquête, elle comprend les communes de : Aureil, Boisseuil, Bonnac-la-Côte, Condat-sur-vienne, Eyjeaux, Feytiat, Isle, Limoges, le Palais-sur-Vienne, Panazol, Peyrilhac, Rilhac-Rancon, Solignac, Saint-Gence, Saint-Just-le-Martel, Veyrac, le Vigen. Ce regroupement de communes est lié plus à la situation géographique et à la volonté politique de chacune d´elles autour de la commune et de la ville de Limoges, principal centre urbain du département et capitale régionale, qu´à un socle historique commun. Son histoire est totalement liée à celle de la ville de Limoges, histoire qui remonte à l´an 20 avant notre ère, lorsque l´empereur Auguste organise la province d´Aquitaine en la dotant d´un réseau urbain et d´un maillage de voies romaines. Tout le développement de cette zone traditionnellement rurale est à mettre en relation avec le développement de la ville de Limoges depuis l´antiquité jusqu´à nos jours avec quelques grandes séquences liées au développement du réseau de voiries, du réseau ferroviaire, et à la création d'un nouvel aéroport. La Vienne qui coule d´est en ouest est l´axe médian de ce secteur ; c´est aussi le facteur de développement sur lequel ont été installés de nombreux moulins auxquels ont succédé des sites industriels. Les points de franchissement assurant les liaisons nord-sud à travers cette zone d´étude, de la période médiévale à nos jours, sont principalement situés au niveau de l´agglomération urbaine de Limoges, à l´exception, aux deux extrémités est et ouest de cette zone d´étude, du pont du Palais-sur-Vienne et du pont dit de l´Aiguille situé au niveau de la commune d´Isle. La route royale de Paris à Toulouse, mentionnée à partir de 1584, traverse ce secteur du nord au sud (suivant un itinéraire qui parcourt les communes de Bonnac-la-Cote, Limoges/Beaune-les Mines et Boisseuil). Il est à noter que cette route postale reste encore aujourd´hui l´artère principale du Limousin, puisque l´ancienne route nationale 20 puis l´autoroute A 20 reprend pour une part cet ancien tracé. En 1626, une autre route royale traverse ce secteur d´est en ouest, en passant entre les communes de Saint-Just-le-Martel et Aureil, puis parcourt la commune de Panazol avant d´atteindre Limoges. Enfin, parmi les grands aménagements de ce territoire, on peut citer le contournement nord-ouest de Limoges, soit la route dite D 2000, mise en service en 1997. La création du réseau ferré est l´autre facteur de développement. La ligne de chemin de fer Orléans-Limoges-Toulouse arrive à Limoges en 1856 en traversant la commune du Palais-sur-Vienne. En 1861, la ligne Limoges Périgueux traverse la commune d´Isle, ainsi qu´en 1875 la ligne Limoges Angoulème. A partir de 1881 une ligne part en direction de Poitiers en traversant le secteur Limoges/Beaune-les-Mines. En 1893, la ligne en direction de Brive traverse les communes de Condat, Solignac et le Vigen avec le percement d´un long tunnel sur la commune de Solignac. Enfin la ligne en direction de Saint-Léonard-de-Noblat/ Eymoutiers rejoint la ligne Limoges Paris en 1880 au niveau de la commune du Palais-sur-Vienne, ce qui fera de celle-ci un carrefour de voies ferrées. En 1934, la ville de Limoges s´est dotée d´une aérogare aménagée sur le territoire de la commune de Feytiat. Cette aérogare a été en activité jusque vers 1960 mais c´est sur le secteur de Limoges/Landouge qu´un nouvel aérodrome intitulé Limoges/Bellegarde, a été mis en fonctionnement en 1973. La zone étudiée a connu une première urbanisation le long des grands axes dans les années 1930-1950, c´est le cas dans le secteur de Limoges/Landouge, à Isle, à Panazol au Palais-Vienne. Cette urbanisation a été suivie pour toutes les communes de la première couronne de Limoges, d´une urbanisation en nappe dans les décennies 1970-90. Le développement des lotissements a gagné la seconde couronne de la capitale régionale à partir des années 1990 et continue à s´étendre dans les secteurs proches de l´autoroute A20 (par exemple à Boisseuil) Ainsi, la commune de Boisseuil passe de 574 habitants en 1969 à 2299 en 2005. La commune de Condat-sur-Vienne passe de 1198 habitants à 4544 entre 1962 et 2006. Le développement majeur concerne l´ancienne commune rurale de Beaune-les-Mines, rattachée à la commune de Limoges en 1962 et sur ce territoire de laquelle, dans les années 1970, est aménagée une Zone d´Aménagement Concerté (ZAC) comprenant des logements sociaux, des industries et des commerces.

Présentation géographique Le Limousin occupe la retombée nord-ouest du Massif central. Située sur le plateau du Haut-Limousin, au centre-ouest de la région, la Communauté d´Agglomération Limoges Métropole s´étend sur un territoire de 438 km². Le centre en est constitué par la ville de Limoges (139 000 habitants), préfecture du Limousin. La région de Limoges est constituée de bas plateaux, placés à la périphérie de la Montagne limousine à l´Est, selon un dispositif centrifuge compartimenté par les monts de la Marche au Nord et les monts du Limousin au Sud. Le bas plateau du Haut-Limousin, dont l´altitude varie entre 300 et 400 mètres, est orienté vers l´Ouest et traversé d´est en ouest par la Vienne, principal cours d´eau, la ville de Limoges se trouvant construite principalement sur la rive droite de cette rivière à partir d´une zone guéable. Ce territoire est parcouru par des affluents de la Vienne, le Taurion, rive droite, et la Briance, rive gauche ; il est traversé par une seconde rivière l´Aurence qui se jette dans la Vienne en aval du secteur considéré et par le ruisseau de l´Auzette qui prend sa source sur la commune de Saint-Just-le-Martel, parcourt les communes de Panazol et Feytiat avant de se jeter dans la Vienne. Socle cristallin, constitué principalement d´ortho gneiss et paragneiss alumineux, ce bas plateau du Haut-Limousin est traversé au sud ouest par une zone de granites et granodiorites à biotite ou amphibole. Jusqu´aux années 1960-70, ce secteur était occupé par un bocage formé par une alternance de zones agricoles principalement dévolues à l´élevage, de bosquets et de petits taillis. Aujourd´hui l´élevage se raréfie au bénéfice de l´extension dévorante des zones bâties.

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