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Entrepôt et bureau du syndic du canal de la Vézère, actuellement mairie-école
France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Léon-sur-Vézère
Historique
Le grand bâtiment actuel remplace une maison, représentée par le plan cadastral ancien de la commune levé en 1813, dont le plan masse était exactement celui-ci de l'actuel. La vaste maison, qui appartenait à Jeanne Ladière, veuve Lafond, était directement bordée en façade antérieure (ouest) par la place publique du village et en façade arrière par une cour (l'actuel préau de l'école). Le grand jardin que réclame une telle demeure était rejeté sur le côté nord, bordant directement plusieurs maisons de particuliers (voir notamment IA24004288).
La demeure fut vraisemblablement achetée et rasée peu après, pour être remplacée par le bâtiment actuel qui en a repris les fondations. Selon une tradition orale, le nouveau bâtiment devait servir d'entrepôts pour stocker les marchandises transitant par le port de Saint-Léon ; le premier étage aurait accueilli le siège et les bureaux de la Société des Canaux de la Vézère. Quoi que vraisemblable, cette tradition orale n'est malheureusement étayée, jusqu'ici, par aucun document d'archives. Le jardin attenant fut quant à lui divisé et vendu à plusieurs particuliers ; sa portion septentrionale devint le jardin du presbytère. Si l'on suit encore la tradition orale, la faillite de la Société des Canaux de la Vézère et l'abandon de la rivière comme voie de transport pour les marchandises au cours de la seconde moitié du XIXe siècle auraient entraîné le rachat du grand bâtiment par la commune, pour en faire l'école au rez-de-chaussée et la mairie au premier étage. Il conserve encore ces fonctions de nos jours.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 18e siècle (incertitude) (détruit) Principale : 2e quart 19e siècle |
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Description
Le grand corps de bâtiment de plan rectangulaire (env. 20 x 12 m), orienté nord-sud, bordé directement par la place publique de Saint-Léon, domine celle-ci par son volume imposant. Aussi, la façade principale (ouest), en bel appareil de pierre de taille, a-t-elle fait l'objet d'une composition soignée. Elle est organisée symétriquement en sept travées régulières, scandée par un avant-corps en léger ressaut de trois travées affectant un rythme triomphal : une large arcade en plein-cintre flanquée de deux fenêtres rectangulaires l'ouvrent au rez-de-chaussée. Faisant office de soubassement, le rez-de-chaussée est séparé du premier étage par un large bandeau lisse et percé alternativement de fenêtres et d'arcades (aujourd'hui fermées par des menuiseries) selon un rythme ternaire a, b, a. Le premier étage, faisant office d'étage noble, est ouvert par de hautes fenêtres rectangulaires, celles de l'avant-corps se distinguant par l'absence d'une allège, remplacée par un balconnet. L'étage attique, percé de fenêtres carrées, est quant à lui séparé de l'étage noble par un bandeau lisse, mais uniquement au droit de l'avant-corps, ce qui contribue là encore à le distinguer du reste de la façade. En outre, à la différence des fenêtres de l'arrière-corps, qui sont isolées les unes des autres, celles de l'avant-corps sont reliées entre-elles par un ressaut du mur marquant les travées. Pour le reste, les fenêtres sont encadrées par un chambranle lisse à crossettes sur lequel un second chambranle, plus étroit, constitué de bandes lisses, ajoute un plan supplémentaire aux ressauts de la travée par rapport au nu du mur. A cela s'ajoutent les tables lisses placées sur les allèges des fenêtres de l'étage attique qu'accompagnent les ressauts des moulures marquant subtilement la continuité des travées avec les fenêtres du premier étage, les moulures en talon (rez-de-chaussée) ou en quart de rond (premier étage) qui viennent adoucir la modénature des larges bandeaux lisses entre les niveaux, ou encore la découpe parfaite des pierres (les claveaux à joints fins parfaitement réguliers, l'extrados des arcs en escalier, etc.), autant de critères de qualité qui signent l’œuvre d'un architecte. A la différence de la façade principale, les côtés et la façade arrière du bâtiment sont en moellons pour les murs, et en pierre de taille uniquement pour les parties vives : angles, cadres des fenêtres et des portes. Le bâtiment est couvert par un toit à longs pans et croupes à très faible pente protégé par des tuiles creuses.
Le bâtiment comprend un rez-de-chaussée accueillant les classes d'une école et un vestibule central, un premier étage logeant les bureaux de la mairie et un étage attique abritant des logements. La cour arrière est le préau de l'école et accueille la salle des fêtes municipales.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24004290 |
Dossier réalisé par |
Pagazani Xavier
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Vézère |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2014 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne |
Citer ce contenu |
Entrepôt et bureau du syndic du canal de la Vézère, actuellement mairie-école, Dossier réalisé par Pagazani Xavier, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/4e8cc6e6-ba6f-4d48-8d11-9164c4cb7213 |
Titre courant |
Entrepôt et bureau du syndic du canal de la Vézère, actuellement mairie-école |
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Dénomination |
entrepôt commercial bureau |
Genre du destinataire |
de batelier |
Destination |
mairie école |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Saint-Léon-sur-Vézère
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Bourg
Cadastre: 1813 B1 12, 2013 AI 206