Moulin à eau de Maubert, entrepôt, maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Fort-sur-Gironde

Le moulin à eau est mentionné pour la première fois en 1565. Il figure, de même que le port et le chenal de Maubert, sur une des cartes de la région établie par l'ingénieur Claude Masse en 1718. Le chenal était alors beaucoup plus court qu'il ne l'est aujourd'hui, et le moulin se trouvait à sa jonction avec l'étier de Maubert. Le port aussi devait se trouver au niveau du moulin où on devine encore des restes d'empierrement, peut-être de quais, et d'un petit barrage. Le moulin devait être un moulin à marée motrice. Il reste de son mécanisme deux anciennes meules. L'extrémité nord-est du bâtiment semble la plus ancienne. Elle date peut-être du 18e siècle. A cette époque, le moulin appartient à Claude Marguerite François Renart de Fuschamberg (1736-1797), comte d'Amblimont, seigneur de Saint-Fort et proche du roi Louis XV. Lorsqu'il émigre, sous la Révolution, le moulin est saisi comme bien national et estimé le 8 décembre 1793.

Légèrement affaissée, la partie nord-est du bâtiment a servi de base à la reconstruction du moulin, sans doute au cours des premières décennies du 19e siècle. De cette époque semble en effet dater les parties centrale et sud-ouest du bâtiment, soit un entrepôt et un ancien logement. Le bâtiment, aujourd'hui en ruines, apparaît de toute sa longueur sur le plan cadastral de 1834, avec deux petits ponts à proximité enjambant l'étier. A cette époque, le bâtiment appartient à M. Petit, notaire à Lorignac.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Principale : 1er quart 19e siècle

L'ancien moulin à eau se trouve sur la rive droite de l'étier de Maubert, juste avant sa jonction avec le bassin de chasse qui précède le port puis le chenal de Port-Maubert. Le site comprend un bâtiment en ruines et les restes d'installations hydrauliques : les glissières d'un ancien petit barrage, suivi en aval des vestiges d'un petit pont et d'empierrements, peut-être les fondations d'anciens quais.

Le bâtiment actuellement visible, long et étroit, est entièrement construit en pierre de taille. La base des murs était protégée de l'eau d'inondation par un enduit bitumeux, le "colta". Le bâtiment était couvert d'un toit à croupes en tuile creuse, souligné par une corniche qui enserrait tout le bâtiment et dont il reste une partie. Le bâtiment était divisé en trois : un entrepôt au centre, encadré par deux logements. Le logement situé au nord-est, dans la partie semble-t-il la plus ancienne, comprenait un étage. Il ouvre au sud-est par trois travées d'ouvertures. Les pleins de travées sont moulurés. Les appuis de deux des fenêtres de l'étage sont saillants et moulurés. A l'intérieur se trouvent les restes d'une cheminée.

L´entrepôt, au centre du bâtiment, possédait un étage. Il communiquait par des portes avec la partie sud-ouest, soit un logement. Le logement ouvre au sud-est, notamment, par une porte à claveaux. Le sol du rez-de-chaussée était pavé en terre cuite. La pièce comprenait une cheminée d'angle encore visible. Un escalier tournant en bois donnait accès à l'étage où se trouvait une autre cheminée, à décor mouluré. A côté de cette cheminée, dans l'angle sud du bâitment, une fenêtre percée dans le mur pignon permettait d'observer le port et le chenal.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Fort-sur-Gironde , rue de Maubert

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: le Magasin

Cadastre: 1834 D 1312, 2009 ZD 1

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