Ferme dite Montsouci puis les Charmettes, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Les Mathes

La ferme (ou cabane) de Montsouci, autrement appelée les Charmettes, a dû être créée à la fin du 18e siècle ou au début du 19e au moment de l'aménagement des marais doux d'Arvert. Sous l'Empire, elle appartient à François Pelletreau, négociant à Rochefort, également propriétaire du Grand Logis. Fervent bonapartiste, celui-ci offre l'hospitalité, le 15 juillet 1815, à Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, ancien roi de Naples puis d'Espagne, qui vient d'échouer à faire passer aux Etats-Unis son frère réfugié sur l'île d'Aix. Cet hôte clandestin embarque lui-même à Royan pour l'Amérique dans la nuit du 24 au 25 juillet, après son séjour aux Charmettes et un passage au Grand Logis, le tout avec la complicité de la famille Pelletreau. A cette époque, la ferme est exploitée par un ancien marin, Follet, et son logis ne comprend que trois pièces.

En 1824, selon le cadastre, la ferme appartient à M. Chaumond et est entourée de pacages. Le plan cadastral la montre reliée par un chemin à la route entre le bourg et le Clapet. Sur ce plan, on devine déjà la grange-étable et le logis dans son prolongement. Le cadastre indique aussi qu'en 1872, son propriétaire d'alors, Pierre Chaumont fait agrandir le logis, ce qui semble correspondre à l'architecture actuelle de l'habitation, du moins sa partie gauche : la partie droite est probablement être plus ancienne, de même que l'ancienne grange-étable (début du 19e siècle ?).

Périodes

Principale : limite 18e siècle 19e siècle, 3e quart 19e siècle

Dates

1872, daté par source

L'ancienne ferme est située au bord des marais doux d'Arvert, à la limite entre ces marais et les dunes désormais couvertes par la forêt de la Coubre. Son activité d'élevage, pratiquée dans ces marais, s'est traduite par la construction d'une importante grange-étable à façade sur le mur pignon (grange au centre, étables de part et d'autre, sous un même toit, avec porte centrale pour la grange, encadrée par deux portes pour les étables). Le logis, sans doute construit en deux étapes, présente une architecture saintongeaise traditionnelle, avec un décor réduit à sa plus simple expression : entre une corniche et un solin, la façade présente cinq travées d'ouvertures.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs
  2. Grange à façade en pignon

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Les Mathes , 600 route de la Fouasse

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 1824 A 594, 2009 AK 10

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