Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Ce passage se situe sur le chemin de Saint-Jean-d'Angély à Pont-l'Abbé. Il ne figure pas sur la Carte du cours de la Charente depuis Verteuil jusqu'à son embouchure, des environs de 1700, sur laquelle sont représentés le pont de Taillebourg et la chaussée Saint-James. Grâce à cette chaussée, il est le seul passage d'eau accessible entre Saintes et Tonnay-Charente au moment des crues.

En 1839, il est desservi par trois bateaux - un gabarot, un gaillon et un batelet. La somme annuelle de 755 francs demandée pour son affermage le situe parmi les passages de moyenne importance. En 1888, il est encore doté de trois bateaux : un grand bac de 13 mètres de long, 4,90 mètres de large et 1,12 mètres de hauteur, muni de deux avant-ponts, de 4 leviers de manoeuvre, d'un aviron-gouvernail, de deux avirons de nage, d'une pompe et d'une chaîne d'amarrage ; un bateau secondaire de 10 mètres de long, 2,70 mètres de large et 0,88 mètre de hauteur, garnie de ses avant-ponts, d'une perche ferrée et de chaîne d'amarrage ; un batelet garni d'un aviron, de sa perche ferrée et de sa chaîne d'amarrage. Deux mariniers assurent le service de ce passage.

Ce passage est supprimé lorsque le pont mobile de Taillebourg est livré à la circulation le 5 juillet 1891. Cependant la cale est reconstruite en 1907 à l'amont du port.