Ferme
France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Léon-sur-Vézère
Historique
Situé exactement en face de la Roque-Saint-Christophe, le site du Sol présente lui-aussi un ensemble de vestiges d’habitats troglodytiques, certes beaucoup moins impressionnants que la Roque, mais dont le potentiel archéologique est évident. C’est d’ailleurs pour cette raison que le chemin du Sol menant au Moustier fut classé Monuments historiques dès 1931, en lien avec le gisement du même nom, qui, lui, fut classé l’année suivante en raison de ses vestiges du paléolithique moyen et du paléolithique supérieur. Bien entendu, faute de fouilles au Sol, on ne peut en dire plus. Pour la même raison, si les cavités, des carrières devenues par la suite des habitations, creusées dans la roche, à la pique ou au taillant, peuvent remonter à l’époque médiévale, il est impossible d’en être assuré. Les bâtiments les plus anciens de la ferme sont les deux corps de logis adossés au même alignement, orientés nord-sud, et qui divisent en deux parties la cour de la ferme. Ils présentent des portes à cadre chanfreiné qui remontent peut-être au XVIe ou au XVIIe siècle. Une ancienne grange-étable, située en face de ceux-ci, à l’ouest, présente elle-aussi une petite fenêtre à chanfrein droit de la même période. A l’est, un fournil (encore muni de son four à pain) et une tour, abritant une cave au rez-de-chaussée, une pièce habitable au premier étage et un pigeonnier au troisième niveau, furent probablement bâtis au XVIIIe siècle : la fenêtre à linteau délardé en arc segmentaire qui ouvre le premier étage suggère cette datation. La cour que bordaient ces bâtiments et les deux corps de logis principaux était alors fermée par un mur de clôture dont les traces d’arrachement se voient encore. Tous ces bâtiments ont toutefois étaient grandement modifiés et agrandis aux siècles suivants : au bâtiment principal fut adossé un escalier extérieur en pierre, les percements anciens furent murés ou retouchés, tandis que les murs reçurent un enduit peint de différentes couleurs (pigments rouges en partie basse, blancs et bleus pour le cadre des portes et des fenêtres). C’est cet état que délivre, en plan masse, le plan cadastral ancien de 1813 de la commune – la propriété appartient alors à Jean Bourgès. Le chemin vicinal borde alors directement la ferme et son mur de clôture, tandis qu’un jardin prend place de l’autre côté de ce chemin, au sud. Exception faite de deux grandes parcelles en labour, toutes celles des environs sont alors en friche. Par ailleurs, une autre propriété occupe à l’ouest une terrasse rocheuse aménagée et comporte une maison, adossée à la paroi. Celle-ci a disparu depuis, pour sa partie maçonnée, le reste de l’habitation étant constitué par des cavités pratiquées dans la roche. De nouveaux ajouts furent réalisés après 1813 : un puits fermé couvert d’un dôme en pierre à corniche moulurée prit place au nord-est de la cour occidentale, une construction annexe en pierre de taille fut adossée au corps principal dans la seconde moitié du XIXe siècle, tandis que de nouvelles constructions (dont un four à pain daté par un millésime gravé de 1882) prenaient place sur la terrasse rocheuse supérieure. Au milieu du XXe siècle, la grange-étable fut transformée en habitation et les autres constructions furent encore modifiées.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 16e siècle, 17e siècle (incertitude) Principale : 18e siècle Secondaire : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1882, porte la date |
Description
Isolée en partie haute du versant sud de la colline dominant la Vézère, la ferme comprend deux corps de logis principaux de plan rectangulaire, adossés au même alignement, orientés nord-sud, et qui divisent en deux parties la cour de la ferme. Une autre habitation, située en face de ceux-ci, à l’ouest, de même orientation, ferme une cour de ce côté. A l’est, un fournil, muni de son four à pain, et une tour, abritant une cave au rez-de-chaussée, une pièce au premier étage et un pigeonnier au troisième niveau, ferment une seconde cour de ce côté. Tous ces bâtiments, adossés à la paroi rocheuse, possèdent une partie troglodytique. Pour le reste, les bâtiments sont en moellon pour leurs murs, en pierre de taille pour leurs parties vives (cadres des portes et des fenêtres, chaînes d’angle). Tous sont couverts par un toit à longs pans, excepté la tour, qui est protégée par un toit en pavillon couvert en tuile plate. La cour ouest présente également dans l’angle du corps de logis et de la paroi rocheuse un puits à margelle en pierre de taille couverte d’un dôme en pierre à corniche moulurée.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24004268 |
Dossier réalisé par |
Pagazani Xavier
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Vézère |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2014 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne |
Citer ce contenu |
Ferme, Dossier réalisé par Pagazani Xavier, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/60a2b833-8f74-4eb2-941c-42a08eb8ed29 |
Titre courant |
Ferme |
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Dénomination |
ferme |
Parties constituantes non étudiées |
grange étable puits chai fournil four à pain carrière grotte abri abri troglodytique pigeonnier |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Saint-Léon-sur-Vézère
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Sol
Cadastre: 1813 D3 1140, 2013 AO 255