Communauté d'Agglomération de Poitiers: voirie

France > Nouvelle-Aquitaine

Dès les premiers temps de l'occupation humaine, des chemins ont été tracés pour les besoins de déplacement des hommes pour leur subsitance ou pour leurs échanges commerciaux. C'est à l'époque romaine qu'un vrai réseau fut créé, avec plusieurs voies rayonnant autour de Poitiers. Les principales étaient alors : celle allant au nord vers Tours (Caesarodunum), partant du faubourg de Rochereuil et passant à Buxerolles (chemin encore visible par endroit), puis à Fontaine sur la commune de Chasseneuil-du-Poitou et à Vieux-Poitiers ; une autre à l´est vers Argenton-sur-Creuse (Argentomagus) et Bourges, partant du faubourg Saint-Saturnin, par la pierre levée et le Breuil ; une autre au sud-est vers Limoges (Augustoritum), depuis le faubourg Saint-Cyprien par Mignaloux-Beauvoir où son tracé est visible à la limite sud de la commune ; la voie vers Saintes (Mediolanum-Santonum), par le faubourg de la Tranchée et passant à Rom ; celle vers Nantes (Portus Namnetum), par la Cueille Mirebalaise et Auxances. S´ajoutaient des voies secondaires comme celle passant à Béruges. La traversée des rivières se faisait le plus souvent par des gués et des bornes milliaires marquaient leur parcours. Certaines de ces voies perdent ensuite leur rôle d´axe majeur en raison des difficultés d'accès à Poitiers liées au relief. Ainsi, au nord, les pélerins de Compostelle qui s'arrêtent au Pas de Saint-Jacques sont désormais presque les seuls à emprunter l´axe par Buxerolles et la circulation se rapproche du Clain, par Lessart.

Au Moyen Age, l´axe Paris-Tours-Poitiers se déplace une nouvelle fois, franchissant le Clain et s'en éloignant à l´ouest, et un pont est construit sur l´Auxance à Grand-Pont. De même vers le sud, l´axe Poitiers-Angoulême, du faubourg de la Tranchées rejoint Croutelle où un pont est également bâti sur le ruisseau. De nouvelles voies secondaires sont tracées à cette époque afin de relier les implantations anciennes aux nouveaux sites occupés.

Après une période où les guerres empêchent le développement économique, la voirie connut une organisation administrative et réglementaire avec l'édit de 1607 promulgué par Henri IV et surtout, au 18e siècle, avec la création des Ponts et Chaussées en 1716. Les routes sont alors classées en différentes catégories, les premières étant les routes royales qui font l'objet de travaux importants au cours du 18e siècle. La route royale de Paris à l´Espagne est aménagée et les ponts de Grand-Pont et de Croutelle sont reconstruits. Dans ces deux localités existait alors un relais de poste pour le repos des chevaux et des voyageurs. En 1776, la classification des routes est fixée en quatre classes qui sont décrites dans le "Tableau des routes du Poitou pour l'année 1788" d'après leur largeur : les routes de première classe, qui ont 42 pieds de large, sont celles de Paris à Bordeaux et de Poitiers à La Rochelle ; les routes de deuxième classe, de 36 pieds de large, sont celles de Poitiers à Nantes par Parthenay, de Poitiers à Saumur (ouverte à Auxance en 1785), de Poitiers au Périgord par Gençay (réalisée en 1784 et 1785), de Poitiers à Bourges par Chauvigny (tracée de 1785 à 1789 pour remplacer la voie romaine), de Poitiers à Limoges (à partir de 1784) ; les autres, de troisième et quatrième classes ont respectivement 36 pieds et 24 pieds de large.

Le décret du 16 décembre 1811 réduit à trois le nombre de classes de routes qui reçoivent une numérotation : les routes impériales à la charge de l'Etat, les routes départementales et les voies communales. Au début du 20e siècle les principaux axes sont élargis pour répondre aux besoins de la circulation des véhicules automobiles et, en 1930, de nouveaux axes sont rattachées au réseau national. A partir du milieu du 20e siècle, de nouveaux élagissements sont effectuées et de grands chantiers sont entrepris avec le tracé de la rocade extérieure de contournement de Poitiers, réalisée en plusieurs tronçons. Commencée dans sa section ouest, en passant par la zone d'activité nord-ouest et l'aéroport de Biard, à partir des années 1960, elle sera réalisée au sud dans les années 1970 et 1980 et achevée à l'est et au nord en 1992. Entre temps l'autoroute A. 10, à l'ouest, est également réalisée. Dans le même temps ont été effectués les contournements, d'abord de Croutelle en 1959, puis de Migné-Auxances, ainsi que le déplacement de la route de Poitiers à Lavausseau, par Biard, lors du prolongement des pistes de l'aéroport.

Périodes

Principale : Antiquité

Principale : Moyen Age

Principale : Temps modernes

Principale : Epoque contemporaine

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine

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