Hôtel de Mora

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Sever

A l'arrière du bâtiment principal un corps de galerie présente un soubassement maçonné dans lequel s’intègre une colonne de pierre de taille. Elle pourrait être un vestige d'un ouvrage associé à la première enceinte de la ville, datée du 12e siècle. La galerie se termine par une tour circulaire pouvant être rattachée à cette enceinte.

Sous l'Ancien Régime, la demeure est située dans l'emprise de la seconde enceinte, à la limite du quartier commerçant. Avant la Révolution, la maison appartient à la famille de Mora, issue de la noblesse de robe ; Christophe de Mora est ainsi lieutenant criminel à Saint-Sever dans la seconde moitié du 18e siècle.

Selon des archives privées, la maison détenue par Marguerite Lucas, veuve de Mora, émigrée durant la Révolution, est acquise par la famille Dubedout le 16 thermidor de l'an IV (5 août 1796). La description qui est faite dans l'acte de vente indique que l'implantation du bâti et la structure générale de la demeure sont restées identiques : plan en L continué à l'arrière par une galerie avec une tour circulaire, mitoyenne d'un côté et aile placée entre cour et jardin qualifiée d'"appentis" dans les textes. Les plans cadastraux de 1809 et 1844 témoignent de cette permanence.

Un chantier important intervient cependant durant le troisième quart du 19e siècle, commandité par le maire de la ville, Gustave Dubedout. La demeure est notamment exhaussée d'un étage en octobre 1865, ce qui entraine une modification de la distribution intérieure et la réfection de l'escalier. Si celui-ci conserve le même emplacement, des archives privées témoignent qu'il est largement repris lors de travaux réalisés par l'entrepreneur Lacouture en 1866 et par le ferronnier Crabos en 1868. Des portes et des décors de lambris dans le style "Louis XV" sont installés et des cheminées de marbre sont achetées lors de ce réaménagement. La bibliothèque est également recomposée avec l'intégration d'une alcôve en bois associée à une cheminée ornée de cannelures. Le même décor de lambris en façade d'une alcôve et d'une cheminée similaire a été repéré ailleurs en cœur de ville, rendant compte d'une production artisanale locale.

Périodes

Secondaire : 12e siècle (incertitude)

Principale : 2e moitié 18e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1865, daté par source

L'hôtel qui occupe une longue parcelle du cœur de ville, aligné sur l'un des axes principaux, est composé d'un corps de logis en L. L'aile principale est mitoyenne avec l'immeuble voisin, alors que celle en retour prend place entre cour et jardin. Mise à part les encadrements des fenêtres, les chaines d'angle et la corniche en pierre de taille, la façade est enduite. Un portail dont l'encadrement est traité en bossage ferme la cour ; il porte en partie supérieure les initiales "G.D." entrelacées pour Gustave Dubedout. L'accès à la maison se fait par une porte à double battants au rez-de-chaussée de l'aile principale donnant sur la cage d'escalier qui dessert deux pièces en enfilade de part et d'autre. L'aile en retour contient deux pièces à chaque étage et communique avec le corps central.

L'escalier tournant avec jour est en charpente. La rampe en fer est composée de fins barreaux décorés d'éléments végétaux. Elle est semblable à d'autres rampes repérées dans la ville. Des escaliers secondaires de service débouchent à chaque palier intermédiaire de l'escalier principal. Ils desservent les pièces des étages situées à l'arrière.

L'aile principale communique au rez-de-chaussée et au premier étage avec une galerie donnant sur le jardin au bout de laquelle se tient une tour circulaire. Le rez-de-chaussée de la galerie est maçonné. Une colonne en pierre maintenue sur un soubassement d'argile est prise dans la maçonnerie moderne. Le première étage ouvert est couvert d'un toit en tuiles creuses soutenu par trois poteaux de bois avec des aisseliers courbes.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : appareil mixte

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

2 étages carrés

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à plusieurs pans brisés

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en charpente

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation

Précision sur la représentation :

Le portail monumental d'entrée présente un encadrement en arc surbaissé traité en bossage.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Sever , 8 rue du Général-Lamarque

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1809 K (Non numérotée), 1844 S 583, 2015 AY 141

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