Usine de préparation de produit minéral dite moulin à Kaolin Pouyat, puis Pouyat-Guérin, puis tannerie Jean Léger, puis Hervy

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Isle

L'origine du moulin de Parpayat n'est pas connue. Il est mentionné sur la carte de Cassini soit en 1773 et sur le cadastre napoléonien, soit en 1812. En 1824, Jean Pouyat y installe un moulin à kaolin, les bâtiments sont légèrement agrandis. La société, fondée en 1780, possède par ailleurs des mines d'extraction de kaolin ou de feldspath et un autre moulin à Saint-Yrieix ainsi que des usines de production de porcelaine à Limoges et Saint-Léonard-de-Noblat. Elle emploie au total près de 580 personnes. En 1841, 10 hommes et 10 enfants travaillent à Isle, à Parpayat. Pendant tout le 19e siècle, les bâtiments en granit, munis de claires-voies pour le séchage, ne sont presque pas modifiés. En 1903, la société est rachetée par sa consoeur Guérin et Cie, propriétaire sur la même commune, du moulin à kaolin de Villebois (IA87000351) ; elle prend alors le nom de Pouyat-Guérin. Vers 1930-1940, le site est vendu à l'entreprise Jean Léger et se transforme en tannerie. A l'exception des bureaux et d'un atelier, l'ensemble des bâtiments est reconstruit selon des principes plus modernes, en métal et béton. Après la deuxième guerre mondiale, est encore ajouté au sud, un atelier. C'est en 1986 que le groupe Hervy (également propriétaire d'une tannerie à Millau) acquière le site. Pour plus de commodités, un nouveau bâtiment de bureaux est adjoint peu de temps plus tard. La tannerie emploie aujourd'hui 49 personnes et travaille uniquement à partir de peaux d'agneaux pour produire des cuirs luxueux à destination de la ganterie et de la bagagerie. Les plus importants clients sont italiens. L'eau reste une matière première indispensable mais ne motive plus les turbines pourtant encore en place sous l'atelier principal.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 1ère moitié 19e siècle

Principale : 1ère moitié 20e siècle

Dates

1824, daté par source

1920, daté par source

Le site est composé d'un ensemble complexe de bâtiments imbriqués. Ces derniers sont installés pour partie sur l'île formée par le bief, pour partie sur pilotis et pour partie le long de la Route nationale 21. Datant du 19e siècle, construits en moellon de granit enduit et couverts de toits à longs pans en tuile mécanique, ne subsistent que les anciens bureaux (aussi maison de gardien) et dans leur prolongement, une partie d'un bâtiment industriel de deux étages carrés dont le pignon est marqué par une croupe brisée. Les autres bâtiments à vocation industrielle, souvent posés sur un étage de soubassement et munis d'un ou de deux étages carrés sont essentiellement construits en béton autour d'une structure métallique ; quelques éléments en brique ou en granit sont également visibles. Les formes de toitures, hétéroclites, alternent : toit terrasse en béton décoré d'un fronton semi-circulaire et toit à longs pans en tuile mécanique ou en matériaux synthétique. Le nouveau bâtiment de bureaux, établi dans les années 1990 le long de la route, au dessus d'un étage de garage, est composé de murs rideaux en métal et coiffé d'un toit à un pan en tôle nervurée.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

  3. Matériau du gros oeuvre : métal

  4. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile mécanique, matériau synthétique en couverture, tôle nervurée
Étages

1 étage carré, 2 étages carrés, étage de soubassement

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Forme de la couverture : toit à un pan

  4. Partie de toit : croupe brisée

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Isle , RN-21

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Parpayat

Cadastre: 1812 (B1 12 à 14), 2005 BP 68

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