Les maisons, immeubles et fermes de la commune de Blaye

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Blaye

Les éléments repérés d'architecture domestique du Moyen Âge ou du 16e siècle sont extrêmement rares dans la commune, du fait des démolitions et reconstructions successives. Le 17e siècle apparaît en revanche comme une période importante de construction, même si le bâti, mal identifié en dehors de la citadelle et représentant à peine 2% du corpus, est sans doute largement sous-évalué. Le plan-relief du tout début du 18e siècle permet cependant de documenter la construction de cette époque. Le 18e siècle représente une part importante du bâti, puisqu'un tiers environ des édifices repérés conservent des éléments de cette période, principalement de la seconde moitié du siècle. Le 19e siècle, qui représente près de 60% du corpus, a laissé le plus de témoignages. La construction culmine en particulier entre 1850 et 1875, d'après les observations de terrain corrélées à l'exploitation des données de la matrice cadastrale. Le 20e siècle apparaît marginal dans le corpus, alors que ce bâti est très visible dans la commune en dehors de la vieille ville (les chiffres de l'Insee indique que près de 80% des résidences principales sont postérieures à 1919). Mais il s'agit essentiellement de lotissements établis à partir des années 1950, sur les coteaux du Monteil et de Sainte-Luce principalement, dont les maisons n'ont pas été dénombrées.

Périodes

Secondaire : 13e siècle, 14e siècle (incertitude)

Secondaire : 16e siècle

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 2e moitié 20e siècle

Outre les maisons de ville et du hameau de Sainte-Luce, mitoyennes et juxtaposées, généralement à étage et niveau de surcroît, l'habitat rural traditionnel est composé de logis, souvent juxtaposés, en rez-de-chaussée avec grenier en surcroît. Le matériau de construction quasi-exclusif est le calcaire, prélevé dans plusieurs carrières de la commune. Il est généralement mis en œuvre en moellon enduit, avec chaînes d'angle et encadrements en pierre de taille. La pierre de taille sur l'ensemble d'une élévation au moins a été repérée sur le tiers des édifices du corpus. Elle est parfois recouverte d'un badigeon de chaux. Les enduits à chaux et sable sont parfois coloré, allant d'une teinte ocre rosée à orangée. La brique est utilisée marginalement, essentiellement comme élément décoratif. Le matériau de couverture très largement dominant est la tuile creuse, plus rarement la tuile mécanique. Cependant, un rang de tuiles mécaniques est fréquemment utilisé sur les rives de toitures, afin d'aménager un léger débord destiné à protéger la corniche. Les corniches sont souvent décorées de modillons et/ou de denticules.

L'organisation du bâti des maisons et immeubles dans la ville comprend habituellement un corps de logis principal sur rue et un corps de bâtisse secondaire, séparés par une cour. Ce bâtiment comporte en général un second logis et des dépendances. Les cours, plus ou moins exiguës, sont notamment très fréquentes entre les rues Saint-Simon et de l'Abbé-Bellemer. Elles peuvent être bordées de diverses dépendances rustiques, telles que des chais, remises, magasins ou écuries, ainsi qu'en témoigne le plan cadastral de 1832 (mais ces dépendances sont souvent globalisées dans la matrice par la formule "bâtiment et cour", ou simplement qualifiées de "bâtiment rural"). La vente d'une maison de négociant dans la rue de l'Abbé-Bellemer en 1884, complétée de trois chais, illustre particulièrement la coexistence des activités domestiques et économiques dans la ville à cette époque. Les jardins sont aussi très fréquents et parfois vastes, y compris en cœur d'îlot.

La distribution des maisons et des immeubles s'effectue généralement depuis l'entrée par un corridor donnant accès à la cour et à l'escalier. Les escaliers repérés sont majoritairement en maçonnerie, plus rarement en charpente. L'un des plus anciens repérés, dans une maison de la rue Saint-Sauveur, installé dans un corps hors-œuvre, est en vis. Les escaliers rampe-sur-rampe sont aussi fréquents, parfois aménagés dans-œuvre, ou sur cour. Parmi les équipements de confort, les cheminées les plus anciennes sont à manteau chantourné, les plus rustiques à linteau sur piédroits obliques.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...