Hameau du Pouyalet

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Pauillac

L'implantation humaine serait ancienne au Pouyalet : des objets préhistoriques y ont été découverts.

Le hameau est indiqué sur les cartes du 18e siècle. Le toponyme correspond également au nom d'une famille, dont certains membres sont encore attestés à Pauillac aux 19e et 20e siècles.

Sur le plan cadastral de 1825, le bâti se trouve de part et d'autre du chemin du Pouyalet, à proximité du domaine de Mouton. En revanche, aucune construction ne figure le long de la route de Pauillac à Lesparre.

la partie ouest du hameau a été profondément modifiée lors des réaménagements successifs des bâtiments de Mouton-Rothschild.

En 1840, les habitants se plaignent de "l'état complet de dégradation dans lequel se trouve le village". Le projet de construction d'une maison le long de la rue principale du hameau et son alignement sont indiqués en 1843. De nombreuses maisons ont probablement été remaniées à partir de cette époque. En 1844, un puits est construit au village.

La viticulture est l'activité principale des habitants du hameau : les éditions successives de l'ouvrage Bordeaux et ses vins, entre 1850 et 1922, mentionnent les propriétaires-producteurs installés au Pouyalet. Dès 1850, 15 sont mentionnés produisant entre 10 et 30 tonneaux. Le producteur le plus important est M. Martin ; en 1868, le cru de ce dernier est distingué sous le nom de "cru Lesparre-Duroc" ; 18 autres propriétaires produisent entre 4 et 25 tonneaux ; parmi ceux-ci, M. Desse est indiqué comme forgeron et M. Ardiley comme boulanger. En 1893, le nombre de viticulteurs a encore augmenté atteignant la vingtaine : Marcelin Déjean est signalé comme tonnelier. En 1922, on observe un net recul avec seulement 13 producteurs recensés, produisant entre 5 et 20 tonneaux.

En 1863, la présence d'un abattoir est attestée. En 1892, malgré la construction de l'abattoir communal, le "sieur Fonteneau est autorisé à construire une tuerie particulière au Pouyalet".

Dans les années 1920 et 1930 des documents à entête indiquent l'activité d'Antoine Mirande au Pouyalet (ramonage, installation de chauffage). Une carte postale représente les ouvriers d'un atelier de constructions agricoles (G. Ballade constructeur) installé au Pouyalet.

En 1941, un atelier public de distillation est installé au Pouyalet.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Le hameau s'est développé à l'ouest de la route départementale menant de Pauillac à Saint-Estèphe et à proximité du château Mouton-Rothschild.

Les constructions se répartissent de part et d'autre de la route principale et de la rue Daniel Déjean perpendiculaire à cette dernière. A partir de ces axes principaux, de nombreuses ruelles et impasses dessinent des îlots d'habitat imbriqué, dont on retrouve la forme sur le plan cadastral de 1825.

On peut distinguer de petits logements modestes en rez-de-chaussée, des maisons à étages carrés et au décor de façade soigné : parmi celles-ci, plusieurs sont accompagnées de bâtiments de dépendance à vocation viticole (baies de décharge) ou agricoles. Certaines sont également dotées de grilles et de portails délimitant des jardins ou des cours. On retrouve une structure d’habitat en alignement donnant sur des impasses.

Les commerces se concentrent aujourd'hui le long de la route départementale mais la trace de commerces plus anciens est également conservée (inscription permettant d'identifier un café).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Pauillac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: le Pouyalet

Cadastre: 1825 A2 1650 à 1921, 2012 AO

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