Monument aux morts de 1914-1918 d'Angoulême

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Angoulême

À la suite d'un concours dont les maquettes ont été exposées en novembre 1923 à l'hôtel de ville d'Angoulême, le jury, placé sous l´autorité du président des mutilés de la Charente et du Souvenir charentais, avait désigné le 14 novembre la maquette du sculpteur René Pajot. Le deuxième prix avait été attribué au sculpteur Charles André Valère Juin et le troisième à Emile Peyronnet. Cependant, le monument commémoratif en pierre calcaire, érigé à l'extrémité nord de la place Beaulieu, a été exécuté, d'après la maquette de l'architecte Breil (arrivé quatrième et dernier du concours), par l'architecte Roger Baleix et le sculpteur Émile Peyronnet et inauguré le 11 novembre 1926. La signature de ces derniers est apposée sur le socle du monument. Une maquette de ce monument avait été présentée en 1924 au salon de la société des artistes français.

La polémique sur le choix du sculpteur rebondit alors, car les devis (25000 francs) avaient été dépassés et le solde ne pouvait être couvert par la souscription. Une tombola organisée par le peintre Boucart au profit du comité du monument aux morts permit de combler le déficit.

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle

Dates

1926, daté par source

Auteurs Auteur : Breil, architecte (attribution par source)
Auteur : Baleix Roger

Admis à l'École des beaux-arts v. 1907 (non admis en juillet 1905, juin et décembre 1906), élève de Pascal, diplômé en 1912 ; architecte départemental de la Charente, associé à Laboisne (1919), architecte agréé du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme pour la Charente ; architecte à Angoulême (SADG). Croix de guerre 1914-1918, chevalier de la Légion d'honneur (1935).

Angoulême : maison bateau, rue Lehman, 1930-1935 (Architecture XXe) ; immeuble, 35, rue René-Chabasse, v. 1930/1935 (id.) ; immeuble, 30, rue Abbé-Rousselot, v. 1930/1935 (id.) ; ancienne caserne des pompiers, 1931 (id.) ; école Mario-Roustan, place Mulac, 1932 (id.) ; hôpital de Girac, 1933 (id.) ; C.C.A.S. et bibliothèque, 1936-1941 (id.) ; monument aux morts, école primaire, cité de maisons à bon marché, bureaux, usines de papier à cigarette, maisons, salle de concert ; Confolens, hôpital ; Le Gond-Pontouvre, Grands moulins de Bourlion, minoterie ; Magnac-sur-Touvre, maison ; Ruelle-sur-Touvre, poste ; Saint-Michel, hospice ; Touverac, sanatorium (XXe siècle).

Archives nationales de France, AJ/52/414, dossier d’élève ; fonds aux Archives départementales de la Charente, (15 J 1-71).

Laetitia Copin-Merlet (dir.), Faure-Lecocq, Marie (textes). Focus Roger Baleix (1885-1958). Parcours d'un architecte art déco en Angoumois. Pays d'art et d'histoire de GrandAngoulême, 2018.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Peyronnet Émile

Sculpteur (Rougnac, 1872 – Angoulême, 1956). Son atelier parisien était situé au 37 de la villa Alésia (14e arrondissement).

, sculpteur (attribution par source)

Ce monument a été érigé place Beaulieu, en bordure de l'ancien rempart d'Angoulême et domine la plaine. Il est composé d'un podium carré de six marches, encadré de quatre grands vases en pierre. Le monument lui-même, installé sur ce podium, est formé d'une chambre sépulcrale surmontée d'un grand massif trapézoïdal en pierre de taille sur laquelle est sculptée une représentation féminine. L'entrée de la chambre, fermée par une porte en métal ouvragé, est encadrée à gauche par une statue de femme âgée, symbolisant la mère du soldat mort, et à droite par une femme jeune et une enfant, symbolisant la veuve et l'orpheline. Ces trois figures féminines sont représentées debout. Les massifs qui encadrent cette entrée portent dans un disque les inscriptions " La Marne " (à gauche) et " Verdun " (à droite), chaque disque reposant sur deux épées disposées verticalement.

La femme sculptée en relief sur la partie haute est représentée de face, en pied, la tête couverte d'une sorte de voile. Le haut de sa tunique, tombant en plis réguliers jusqu'à ses pieds nus, est couvert d'un pectoral. Il s'agit d'une allégorie de la France qui distribue des deux mains, levées en signe de victoire, des couronnes de laurier à ses enfants tombés pour la Patrie.

À gauche du monument, la femme âgée est penchée en avant, entièrement couverte d'une longue cape dont la capuche couvre en partie le visage. De sa main droite, cachée par la cape, un bouquet de rose est tenu, les fleurs pendant vers le bas. Elle maintient son vêtement de sa main gauche sculptée de manière très réaliste (voir le détail des veines à fleur de peau). E. Peyronnet a donné une position similaire à la République du monument aux morts de Gond-Pontouvre. À droite du monument, la veuve est elle aussi vêtue d'un long vêtement, la tête recouverte d'un voile. Elle est penchée sur sa fille, qu'elle console en lui tenant la main de la main droite, et en appuyant en signe de réconfort sa main gauche sur la tête nue, coiffée court, de l'orpheline. Celle-ci est vêtue d'une robe courte à manches courtes et à large col. La sculpture est soignée, soulignant en particulier les plis de la robe, le décor du revers des manches ou le détail des chaussures. La fillette tient de la main gauche, en symétrique de sa grand-mère, un bouquet de fleurs également tendu vers le bas.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Angoulême , place Beaulieu

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2014 AI Non cadastré

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