Maison, centre de stationnement de torpilleurs, actuellement café-restaurant du Port | Suire Yannis
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Maison, centre de stationnement de torpilleurs, actuellement café-restaurant du Port

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Mortagne-sur-Gironde

Les deux parties qui composent le bâtiment actuel, constituaient à l'origine une seule unité, de même hauteur, dans le prolongement des maisons situées à gauche. Cette ancienne propriété aux vastes dimensions est figurée sur le plan cadastral de 1832. Propriété de la veuve Laurenceau, de Pons, elle englobait l'emplacement du bâtiment actuel et celui de la cour à l'arrière, jusqu'à la rue de l'Europe. Selon le cadastre, elle présentait 21 ouvertures et comprenait une porte cochère (peut-être celle visible sur une photographie prise vers 1900, au rez-de-chaussée à droite, à côté de deux ouvertures en plein cintre). Au cours du 19e siècle, la propriété est vendue à plusieurs personnes successives, dont Alcide Gibaud, marchand d´eau de vie en gros, mentionné par le cadastre en 1874 ; et Eugène Avrillaud, marin sur le port de la Rive qui procède à des travaux de 1876. Ces travaux correspondent peut-être à la reconstruction de la façade dans son aspect actuel (les façades des maisons voisines, aux numéros 24, 26 et 28, datent aussi de cette époque). En 1891, l'ensemble est acheté par Pierre Antoine Lamit (1833-1914) époux Marchay, négociant originaire de Mirambeau, qui détient aussi les maisons situées à gauche (numéros 24, 26 et 28). Quelques années auparavant, en 1887, le ministère de la Marine crée dans le port de Mortagne un centre de stationnement de torpilleurs, dans le cadre du dispositif de défense mobile de l'estuaire de la Gironde et des côtes atlantiques. En 1889, une entaille triangulaire est aménagée dans le flanc gauche du bassin du port pour permettre l'évitage des torpilleurs. La partie gauche des bâtiments est affectée aux ateliers et bureaux de ce poste de défense, afin d'assurer la surveillance et l'approvisionnement des torpilleurs. Cette partie est vraisemblablement abaissée au début du 20e siècle : les bâtiments précédents, aussi élevés que ceux de part et d'autre, figurent en effet encore sur une carte postale de 1900 environ. La partie droite des bâtiments abrite aussi une partie du centre de stationnement et, vers 1900, un atelier de forge et de serrurerie tenu par Louis Lucien. La présence des torpilleurs fait partie des raisons pour lesquelles la modernisation et l'élargissement du port sont réclamés, notamment après que les torpilleurs se soient échoués, le 2 mai 1895, à cause d'un niveau d'eau insuffisant. Cette modernisation est effectuée en plusieurs étapes à partir de la fin des années 1890, mais l'existence du centre de stationnement est vite remise en cause par l'administration. Le poste de torpilleurs ferme finalement ses portes en mars 1910. En 1929, les bâtiments sont rachetés par Jean-Baptiste Dugoujon époux Vérat, propriétaire de la minoterie Vérat voisine. Ils accueillent aujourd'hui le café-restaurant du Port.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle
Dates

1876, daté par source
Auteurs Auteur : auteur inconnu
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Le bâtiment, en alignement sur la voie, avec une cour postérieure, se compose de deux parties. Toutes deux possèdent une façade en pierre de taille. La plus haute, à droite, constituée de deux étages, est couverte d'un toit en tuile creuse. Sa façade est ornée d'un solin, d'un bandeau d'appui mouluré et d'une corniche à denticules. Elle présente trois travées d'ouvertures. Les baies des deux étages ont chacune un encadrement mouluré. Celles du premier étage sont en plus surmontées d'une corniche. La partie basse du bâtiment, à gauche, est couverte d'un toit en tuile mécanique, orné d'une crête de faîtage. Sa façade est sobrement ornée d'un solin, d'un bandeau d'appui mouluré et d'une corniche. Elle présente six travées d'ouvertures. Les baies de l'étage ont un encadrement mouluré.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille
Toits
  1. tuile creuse, tuile mécanique
Étages

2 étages carrés

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
Typologie
  1. maison attenante

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Mortagne-sur-Gironde , 22 quai de l' Estuaire

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Rive

Cadastre: 1832 E 1825, 2009 AD 560

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