Ville de Saint-Sever

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Située à la lisière de la plaine des Landes et du massif de la Chalosse, la ville de Saint-Sever trouve son origine sur le plateau de Morlanne dès la période antique, aux abords du palais légendaire du gouverneur romain Adrien. Ce promontoire fortifié sert d'assiette à la résidence des comtes de Gascogne avant que ne soit établie l'abbaye bénédictine sur une butte secondaire, à la fin du 10e siècle. Les statuts accordés par l'abbé Suavius au début 12e siècle témoignent déjà d'une réalité urbaine. Saint-Sever se dote alors d'une enceinte dont est conservée la porte du Touron, probablement du 13e siècle. Le dynamisme économique et démographique du bourg stimule l'établissement d'un couvent des frères prêcheurs à la fin du 13e siècle. Le développement des faubourgs artisanaux et bourgeois aux abords de ce noyau entraine un élargissement de la ville et la construction d'une seconde enceinte au milieu du 15e siècle.

Bien que la ville connaisse de multiples destructions dues aux guerres de Cent Ans et de Religions, et que le site fortifié de Morlanne soit progressivement abandonné, l'époque moderne constitue une période faste. De nombreuses familles seigneuriales s'installent à Saint-Sever et construisent des hôtels particuliers dès le début du 16e siècle. Dans le contexte général de la Contre-Réforme du 17e siècle, deux nouveaux ordres religieux (Ursulines et Capucins) fondent des couvents avec l'accord de l'abbaye bénédictine. Des encadrements de porte datés du 17e siècle ainsi que l'arrachement d'une ancienne façade témoignent d'une dynamique architecturale confortée par la reconstruction des bâtiments conventuels. Cette vague de reconstruction se poursuit au 18e siècle. Un portail aujourd'hui disparu rue du Tribunal montre l'attachement aux aménagements monumentaux.

Selon une lettre du duc d'Antin au contrôleur des finances au 18e siècle, la ville de Saint-Sever ne compte que 110 maisons dans son enceinte. La fin du 18e siècle amorce une période de modernisation urbaine. La montée de Morlanne est aménagée en 1778 entrainant la modification de la place du Cap-du-Pouy à l'entrée nord de la ville. Les "arceaux" de la rue Lafayette qui mène sur la place centrale sont détruits. Ces transformations se poursuivent sous la Révolution avec le réaménagement des édifices publics dans les anciens bâtiments conventuels. Les enceintes sont en grande majorité détruites et un plan d'alignement des rues de la ville est adopté en 1809.

La comparaison des plans cadastraux de 1809 et de 1844 n'indique pas d'extension de la ville dans la première moitié du 19e siècle. En revanche, selon le registre des augmentations et des diminutions de la matrice cadastrale, nombre de maisons sont reconstruites intra-muros. L'extension de la ville aux abords de l'Adour s'effectue dans la seconde moitié du 19e siècle et correspond à un développement des industries et à l'établissement de la gare dans ce secteur.

La création de zones pavillonnaires à partir des années 1960 étend la ville au sud, à l'est et l'ouest. Certains bâtiments agricoles entourés de pavillons témoignent de cet accroissement urbain.

Périodes

Secondaire : Antiquité

Principale : 4e quart 10e siècle

Secondaire : 1er quart 12e siècle

Principale : 13e siècle

Principale : 3e quart 15e siècle

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 20e siècle

La ville s'est développée autour de l'abbaye bénédictine. Le parcellaire étroit, en lanière et traversant des rues des Arceaux, Lafayette et de la place de Verdun révèle l'empreinte du noyau urbain primitif. Les rues sont étroites et s'apparentent parfois à des venelles.

Les maisons situées autour de ce noyau ouvrent majoritairement sur un jardin à l'arrière. Elles restent cependant mitoyennes.

Au delà du boulevard de l'Espérance et de la rue du Belloc, le parcellaire est plus lâche ; les maisons ne sont généralement plus mitoyennes mais entourées d'un jardin.

L'axe principal de la ville est le boulevard du Général-de-Gaulle continué par la rue Louis-Sentex puis Bellocq. Il permet de rejoindre Mont-de-Marsan au nord et Hagetmau au sud.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : galet

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Sever

Cadastre: 1809 K, A, B, 1844 S, R, J, E, A, D, 2015 AY, AL, AS, AK, AX, AN

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